Un tribunal de Gabès, dans le sud-est de la Tunisie, a infligé aujourd'hui [10 avril 2013] une amende de 100 dinars [50 euros] aux graffeurs Oussama Bouagila et Chahine Berriche, pour avoir “écrit, sans autorisation, sur des biens publics”. En revanche, le tribunal a rejeté les charges graves de “contravention à l'état d'urgence” et “publication de fausses nouvelles de nature à troubler l'ordre public”.
En novembre dernier, Bouagila et Berriche avaient été surpris par la police à dessiner un graffiti disant “le peuple veut des droits pour les pauvres.” Les deux jeunes gens font partie du groupe d'art de la rue Zwewla [arabe] [“les pauvres” en dialecte tunisien], connus pour leurs graffiti en soutien aux défavorisés et aux pauvres.
Dans un communiqué, le comité de soutien à Zwewla a décrit le verdict comme une “victoire symbolique pour la liberté d'expression” :
Le Comité de soutien #FreeZwewla est fier de cette victoire symbolique et annonce des initiatives et actions qui auront lieu prochainement afin de réunir l’argent demandé et de régler cette amende.
Il faut bien que l'Italie remplace tous les jeunes qui quittent leur pays par désespoir...