Une nouvelle campagne de l’UNICEF en Inde sur les réseaux sociaux cherche à attirer l'attention et mobiliser les efforts collectifs pour en finir avec la violence (#ENDviolence) faite aux enfants, et tout particulièrement la violence sexuelle envers les jeunes filles.
Le 19 août 2013, l'UNICEF en Inde a lancé la campagne “Tirons la sonnette d'alarme” et déploie tous ses efforts pour faire prendre conscience de la violence faite aux enfants. Cette campagne d'un mois sur les réseaux sociaux a pour objet de briser le silence sur les abus sexuels et la violence faits aux enfants, et aux jeunes filles plus particulièrement. Elle fait appel aux citoyens pour en finir avec la violence (#ENDviolence) et créer un environnement sûr et protégé pour les enfants. Sur la page de la campagne l'UNICEF en Inde explique la raison d'être de la campagne :
Au XXIème siècle, la violence contre les enfants n'a pas sa place. Malgré tout, dans tous les pays et à tous les niveaux de la société, la violence continue de détruire leurs vies. Trop souvent cependant, le problème ne se voit pas car cela se passe à la maison au sein des familles ou parce que les gens ne veulent pas voir ou évitent d'en parler par peur ou par honte.
L'initiative de la campagne pour en finir avec la violence (#ENDviolence) a pour but de faire émerger de nouvelles idées, de nouvelles façons de penser et de nouveaux exemples de lieux où le gens puissent concentrer leurs efforts et leur énergie pour sensibiliser l'opinion sur les abus sexuels en Inde et les éradiquer.
Ce n'est pas un effort unique, mais un effort collectif et une initiative continue qui doit faire la lumière et révéler au grand jour un problème qui est resté caché pendant trop longtemps.
Sur un spot vidéo du service public, Amitabh Bachchan, légende de Bollywood et Ambassadeur de bonne volonté de l'UNICEF, exprime fermement son soutien à la campagne ‘Tirons la sonnette d'alarme’ et fait remarquer que “ce n'est pas parce qu'on ne la voit pas que la violence contre les enfants n'existe pas”. Il demande aux citoyens de “rendre visible l'invisible” et il dénonce les mauvais traitements faits aux enfants.
Sur Twitter, les internautes utilisent le mot-clic de la campagne #ENDviolence pour twitter, retwitter et dénoncer les mauvais traitements faits aux enfants. L'UNICEF en Inde utilise la plateforme pour éduquer et faire prendre conscience, non seulement en partageant des informations sur les crimes commis contre les enfants et les jeunes filles, mais aussi en brisant les idées reçues et les mythes véhiculés sur les mauvais traitements des enfants:
Of the total 24270 reported cases of rape in 2011, 7112 – 30% are children. Help raise awareness #ENDviolence#India
— UNICEF India (@UNICEFIndia) August 19, 2013
Sur 24720 cas de viols répertoriés en 2011, 7122 -30%- concernent des enfants. Aidez-nous à le faire savoir #ENDviolence#India—
#Myth ‘Sexual abuse does not happen at home': Abuse can happen anywhere – schools, work, in the community and also at home. #ENDviolence
— UNICEF India (@UNICEFIndia) August 23, 2013
#Myth ‘Les abus sexuels n'arrivent pas à la maison’, c'est un mythe: les violences sexuelles peuvent arriver n'importe où – à l'école, au travail, au sein de la communauté et aussi à la maison. #ENDviolence
Children need to be equipped to deal with violence and speak up against violence and sexual abuse, Dora Giusti, UNICEF India #ENDviolence — UNICEF India (@UNICEFIndia) August 22, 2013
Les enfants ont besoin d'être informés pour faire face à la violence et dénoncer la violence et les abus sexuels, Dora Giusti,Unicef India
Sonia Sarkar (@soniasarkars), avocate pour les problèmes de santé et de développement, parle de la discrimination et des maltraitances subies par bon nombre de jeunes filles de la société indienne :
Millions of girls in India face obstacles in their lives, experiencing various forms of discrimination, exploitation and abuse.#ENDviolence
— sonia sarkar (@soniasarkars) August 22, 2013
Des millions de jeunes filles indiennes sont confrontées à de nombreux obstacles pour vivre et font l'expérience de toutes les formes de discrimination, d'exploitation et de mauvais traitements.
Women's Web (@womensweb), un groupe de femmes indiennes progressives twitte:
#EndViolence: 1 in 2 girls do not complete grade 10 in school, 20% of girls aged 15-19 (and married) have suffered sexual violence at home
— Women's Web (@womensweb) August 28, 2013
#EndViolence: à l'école 1 fille sur 2 ne dépasse pas la seconde, 20% des jeunes filles âgées de 15 à 19 ans (et mariées) ont subi des violences sexuelles chez e
lles.
Une discussion suivie est en cours sur la page Facebook d'UNICEF en Inde, où les internautes échangent sur un environnement protégé pour les enfants et sur la manière de les informer et de les responsabiliser contre les abus sexuels et la violence.
Nahid Akhtar de Calcutta, Inde, écrit:
Eduquez nos enfants pour qu'ils sachent à qui et quand dire non ou oui et dans quelle situation. Parlez avec les enfants, donnez leur confiance, informez les des tenants et aboutissants des situations bizarres, soyez amis avec les enfants en restant des parents responsables.
Yo Singh Chauhan souligne aussi l'importance de la communication. Il écrit :
La communication joue un rôle majeur dans l'arrêt des crimes les plus sombres. Nous devrions toujours communiquer avec les jeunes et leur faire prendre conscience de la différence entre un contact amoureux et un contact pervers.
Il est intéressant de remarquer que l'on assiste aussi cette semaine au lancement du Groupe Parlementaire des Enfants (PGC) en Inde où les parlementaires se font les apôtres de la cause des droits des enfants. Selon l’ invitation publiée par le groupe:
Le premier objectif de ce groupe est de mettre en place une politique de prise de conscience et de changements pour garantir aux enfants la protection et le soutien nécessaires à l'exercice de leurs droits. Le PGC est exceptionnel dans le sens où il permet de promouvoir la cause des enfants auprès de la plus haute instance de discussion des lois, le Parlement.
De plus, Smt. Vandana Chavan, l'organisatrice du groupe, a fait remarquer que le PGC devrait être un mécanisme permettant à la fois de protéger les droits des enfants et de mettre en place et de suivre des programmes relatifs à l'enfant dans tout le pays. Elle dit:
“grâce à ce groupe les parlementaires pourront entreprendre des programmes dans leurs circonscriptions, demander des ressources supplémentaires pour des programmes pour les enfants et soutenir des politiques centrées sur l'enfant. Le PGC sera un levier pour la promotion de la prise de conscience, l'accomplissement et la protection des droits de tous les enfants, pour que l'Inde soit un pays adapté aux enfants.
C'est véritablement un premier pas encourageant dans le processus de sécurisation des droits des enfants en Inde, pour leur donner une enfance sure et protégée, libérée de la violence, des mauvais traitements et du silence de la honte et du mensonge. Il est temps de tirer la Sonnette d'Alarme.
Pour en savoir plus sur la campagne ‘tirons la sonnette d'alarme”, consultez Facebook, Tumblr and le site de la campagne. Ou rejoignez la discussion sur #ENDviolence