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Comment aider les victimes du typhon aux Philippines

Catégories: Asie de l'Est, Philippines, Action humanitaire, Catastrophe naturelle/attentat, Cyber-activisme, Economie et entreprises, Environnement, Gouvernance, Médias citoyens, Réfugiés
Tacloban typhoon survivors wait in line during a relief distribution. Government photo [1]

A Tacloban, les survivants du typhon font la queue pour une distribution de vivres. Photo officielle

[Les liens dirigent vers des pages en anglais]

Voir aussi notre dossier spécial sur les dégâts du typhon Haiyan aux Philippines. [2]

A l'heure où ce billet est rédigé, on compte 2357 morts [3] et 338.000 personnes accueillies dans des centres d'hébergement, une semaine après que le typhon sans précédent Haiyan [2] (Yolanda) a frappé la zone centrale des Philippines. Ces chiffres risquent d'augmenter quand les sauveteurs auront atteint les provinces reculées de Samar et Leyte et fait l'état des lieux.

Des milliers de personnes sont mortes après le passage du typhon à Tacloban, la capitale de la province de Leyte. Plusieurs villes ont été détruites [4] et laissent beaucoup de sans logis. les survivants se plaignent [5] du manque de secours fournis par le gouvernement. On rapporte que des réfugiés sont morts [6] de faim. Mais le gouvernement dément [7] la lenteur des secours apportés aux victimes du typhon.

On a besoin en urgence de dons pour sauver d'autres vies et réhabiliter les villes touchées. Heureusement, l'aide afflue du monde entier. Les autorités ont dressé une liste des organisations [8] habilitées à recevoir les dons internationaux. Plusieurs fondations et des écoles [9] reçoivent toutes les aides. Les dons peuvent être envoyés par iTunes [10] et par téléphones mobiles [11]. Western Union ne facturera pas de frais [12] de transfert vers les Philippines jusqu'à la fin du mois.

L'auteur de ce billet recommande l'action de Citizens’ Disaster Response Center [13](Centre citoyen d'aide aux catastrophes), Alliance Nationale pour les Philippines (pour les résidents des Etats Unis [14]), et Sagip Migrante [15].

The govenrment's disaster mitigation and response map. The red areas are the most affected provinces in the Visayas. [16]

Carte officielle de l'aide apportée à la catastrophe. Les zones en rouge signalent les provinces les plus touchées des Visayas.

Le site officiel [17]du gouvernement donne des mises à jours des dégâts causés par Haiyan et des actions d'aide apportées. Les personnes qui recherchent leurs familles ou leurs amis peuvent utiliser Google Person Finder [18] et le formulaire de recherche [19] de la Croix Rouge. De son côté, le gouvernement a publié sur son site une liste des personnes décédées [20] dans les provinces [21] touchées par le typhon.

Sur Twitter, le hashtag principal pour suivre la situation est #yolandaph [22]. En ce qui concerne l'aide, c'est #reliefph [23]. Pour les secours, #rescueph [24]. Et pour retrouver une personne disparue, #tracingph [25].

Robert Plaza souligne l'importance des réseaux sociaux [26] en ce qui concerne l'organisation de la coordination pendant et après la catastrophe : 

C'est malheureusement le moment pour les réseaux de montrer leur efficacité devant cette catastrophe. Jusqu'à présent les réseaux sociaux n'ont pas déçu – sauf bien sûr dans les zones où l'électricité et les communications ont été détruites, cela se comprend.  En dehors des zones touchées, cependant, c'est différent : les médias sociaux sont devenus un outil très pratique pour solliciter les gens à apporter leur soutien.

PHOTO via @jeffcanoy [27]: Vue aérienne des destructions dans la province de Leyte #YolandaPH [28]pic.twitter.com/r0QMpdeSBP [29]

A damaged church in Aklan province. Photo by Aklanon AKO ( I Love Aklan)'s Facebook Page [31]

Une église détruite dans la Province d'Aklan. Photo de la page Facebook d'Aklanon AKO ( I Love Aklan)

A relief packing operation in Tacloban. Government photo [32]

Opération de secours à Tacloban. Photo officielle

The contents of the government's food pack given to typhoon survivors [33]

Composition moyenne d'un colis alimentaire familial distribué aux survivants du typhon

 

Les secours arrivent à l'Ile Pan de Azucar, à Conception, Iloili par hélicoptère. Nos efforts ne se limitent pas à l'est des Visayas.

Un arc en ciel sur Tacloban, pour marquer la première semaine de cette tragédie. C'est l'espoir.

Le Manila Times énumère les secours prioritaires [38] que devrait fournir le gouvernement:

Une quantité innombrable de morts n'a pas été enterrée et les corps en putréfaction sont un risque potentiel de maladies. Enfin, la puanteur des cadavres rend le travail des sauveteurs insupportable.

Il ne faut pas oublier les personnes gravement blessées et les malades. S'ils ne reçoivent pas des soins rapidement, ils vont s'affaiblir et mourir, et rejoindre les statistiques déjà si difficile à accepter.

Ils y a aussi des centaines de milliers de personnes qui n'ont plus rien, littéralement plus rien. Plus de maison (envolées), plus de nourriture (ils ont perdu leurs provisions pendant le typhon), et rien d'autre que les vêtements qu'ils avaient sur le dos (le reste de leurs vêtements a été abîmé et emporté par Yolanda).

Boo Chanco reconnaît le bien fondé des critiques [39] sur la lenteur des secours du gouvernement :

Je remets en cause la validité des appels à arrêter les critiques sur la lenteur des opérations de secours par le gouvernement. Il semble que ces critiques, particulièrement quand elles viennent de l'étranger, sont nécessaires pour que nos bureaucrates prennent conscience de l'urgence de la situation. On doit rester unis face à cette tragédie, mais cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas souligner comment les choses pourraient et devraient être faites pour une meilleure efficacité.

Violeta Loez Gonzaga (sur la page Facebook de Mila Aguilar), assistante sociale [40] au gouvernement, demande plus de considération dans les jugements sur l'aide fournie par gouvernement :

Nous sommes lents, soit. Mais n'oubliez pas que nous ne sommes que cinq au bureau de Tacloban actuellement, dont le directeur et son adjoint. Nous ne savons pas si les autres sont vivants, blessés ou même morts. Nous n'avons pas le temps de nous en préoccuper.

Les routes restent bloquées par des gravats et il n'y a plus de transports directs. Nos personnels sur le terrain sont des hommes eux aussi. Ces êtres humains, eux-mêmes victimes, forment le gouvernement sur lequel on s'acharne et que l'on trouve lent. Nous ne sommes pas assez rapides même selon nos exigences mais comprenez que Yolanda dépasse ce que nous pouvions prévoir et ce à quoi nous étions préparés.