Chers rédacteurs en chef étrangers,
Ecoutez et comprenez. Les règles ont changé au Venezuela la nuit dernière. Ce qui n'était qu'un lent délitement, qui durait depuis des années, s'est accéléré tout d'un coup.
Ce que nous avons ce matin n'est plus l'histoire du Venezuela telle que vous pensiez la comprendre.
Dans le blog Caracas Chronicles, Francisco Toro réagit face au manque de couverture médiatique de l’escalade de violence et des évènements du 19 février.
Francisco publie des captures d'écran des pages d'accueil de sites d'informations comme BBC, le New York Times, CNN, The Guardian, Al Jazeera, et News en date du 20 février au matin, qui prouve l'absence d'articles sur les événements violents de la veille.
Il conclut :
Le niveau d'indifférence affiché est profondément choquant.
Le black-out des médias nationaux vénézuéliens est suivi par un black-out parallèle au niveau international, cette fois ci non pas provoqué par la censure mais par le désintérêt et l'inertie. Il est difficile d'exprimer ce sentiment d'impuissance qu'on ressent en regardant ces pages et en ne trouvant rien. Le Venezuela brûle et tout le monde s'en fiche !
Laissez moi vous le dire clairement. Il faut que vous vous bougiez ! Le moment où vous effacez ce que vous pensiez savoir sur la façon dont les choses fonctionnent au Venezuela, c'est maintenant.
Vous pouvez suivre notre page spéciale couvrant les manifestations au Venezuela, en anglais, ici.