- Global Voices en Français - https://fr.globalvoices.org -

Réactions dans le monde après la mort de Gabriel García Márquez

Catégories: Amérique latine, Colombie, Arts et Culture, Littérature, Médias citoyens

Le 17 avril 2014 le monde a appris le décès [1] de l'écrivain Gabriel García Márquez [2]. Colombien de naissance, sa carrière littéraire a pris son envol mondial après qu'il a reçu le prix Nobel de littérature en 1982 pour son oeuvre : Cent ans de solitude [3] et “pour ses romans et histoires courtes [4], dans lesquelles le fantastique et le réel se combinent en un monde imaginaire très riche qui reflète la réalité et les conflits d'un continent”.

Les internautes ont exprimé leurs opinions sur twitter au travers les mots-clics #GabrielGarciaMarquez [5], #GraciasGabo [6], #DescansaEnPazGabo [7], #AdiosGabo [8], Macondo [9], Realismo Mágico [10] et Aracataca [11].

La Revue Arcadia a publié un numéro spécial sur la vie et les écrits de ce journaliste écrivain [12], et le journal colombien El Tiempo a lancé un appel [13] aux anecdotes des lecteurs qui l'ont connu. 

Gabriel García Márquez by Arturo Espinosa en Flickr. Imagen bajo licencia CC by 2.0

Gabriel García Márquez par Arturo Espinosa sur Flickr. Image sous  licence CC by 2.0

Hommages présidentiels:
La Maison Blanche aux USA a publié le communiqué suivant : [14]

Avec la mort de Gabriel García Márquez le monde a perdu un de ses écrivains le plus visionnaire et l'un de mes auteurs favoris dans ma jeunesse. 

Au Brésil, la présidente Dilma Rousseff s'exprime ainsi:

C'est avec tristesse que j'ai appris la mort de l'écrivain colombien Gabriel García Márquez

Le président colombien a fait la déclaration suivante :

Mille ans de solitude et de tristesse pour la mort du plus grand Colombien de tous les temps! Solidarité et condoléances à la “Gaba” (surnom de sa veuve) et à la famille.

Rafael Correa, président de l'Equateur, a tenu à rappeler l'amour de “Gabo” pour son Amérique latine.

Le “Gabo” nous a quité, nous aurons des années de solitude, mais il nous laisse ses oeuvres et son amour pour la Grande Patrie ! Vers la victoire, toujours, cher Gabo !

Depuis le Pérou, Ollanta Humala : 

L'Amérique Latine et le monde entier regrettent le départ de ce grand rêveur. Repose en paix Gabriel García Marquez, là-bas, dans ta Macondo rêvée.

Au Vénézuela Nicolás Maduro a fait publier une photo accompagnée du texte suivant :

Il a été l'ami sincère et loyal des leaders révolutionaires qui ont soutenu la dignité de l'Amérique de Bolivar et Marti.

La Fondation Gabriel García Márquez pour un nouveau journalisme ibéroaméricain (FNPI [21]) remercie tous ceux qui se sont manifestés par des messages.

Merci beaucoup à tous pour vos messages. Nous reprenons à notre charge le mandat de Gabo avec sérieux et enthousiasme.

Néanmoins pour l'utilisateur de Twitter Richie, la couverture par les médias du décès de l'écrivain “aux papillons jaunes” n'a pas été suffisante :

La mort de García Márquez a surpris les journalistes colombiens pendant la période des vacances. Ce vieil homme a été brillant jusqu'à la fin

Gina Eschebac incite chacun à se demander pourquoi García Márquez est mort au Mexique et non en Colombie, rappelant à tous qu'il a été exilé sous l'accusation de communisme, comme nous le verrons plus loin.

Pourquoi Gabo a-t-il quitté la Colombie en 1981 et est mort en exil ?

L'écrivain est mort dans ce pays après de graves problèmes de santé comme le précise Rubén Díaz Caviedes [28] dans un article dans la Revue Jot Down.

La dernière chose que l'on savait sur son état de santé était que les dernières années avaient été fatales pour son état mental, et qu'il avait des “problèmes de mémoire”, selon son plus jeune frère. Il aurait souffert d'une détérioration mentale accélérée ,selon ce dernier, par le traitement d'un cancer lymphatique qui a failli être cause de sa mort en 1999.

Sur le blog de littérature colombienne Macondo literario on trouve [29] :

Un adieu chaleureux et des remerciements à Gabo pour nous avoir tellement donné au travers de ses œuvres.

Le blog Juan que Duerme (“Jean qui dort”) évoque le discours du prix Nobel : “La soledad de América Latina” (la solitude de l'Amérique latine).

Enfin, un article de América Economía nous propose un extrait de deux récits [30] dans lesquels l'ex-président cubain Fidel Castro nous livre des anecdotes concernant le Nobel colombien. Il nous rappelle que, pendant sa vie, García Márquez a été étiqueté communiste.Rien de tout cela n'a fait obstacle à sa gloire puisqu'il en est arrivé à être l'auteur étranger le plus lu en Russie. Son oeuvre  “L'Amour au temps du choléra  [31]” a été  portée à l'écran [32] par Hollywood. Ses oeuvres ont été également sources d’ inspiration pour de multiples chansons [33].

Selon un post de C – Records [34]:

 Pablo Neruda a dit du roman ‘Cien años de soledad’ (Cent ans de solitude), que c'était le meilleur roman écrit en castillan depuis el Quijote” (Don Quichotte). Les chiffre démontrent bien que les livres de García Márquez sont les plus vendus parmi ceux qui ont été publiés en langue espagnole dans toute l'histoire excepté pour la Bible. 

 Qu'il repose en paix.