Une blogueuse politique est lasse de la boue remuée par le débat politique à Trinité-et-Tobago. Elle exprime son mécontentement dans un billet [en anglais] où elle analyse la façon dont les campagnes politiques ont été historiquement conduites dans le pays et suggère qu'un changement soit impulsé par les électeurs :
S'ingénier à inventer des saloperies et essayer de les faire passer pour des arguments intéressants sur la place publique n'est pas quelque chose de tout à fait nouveau en politique ; et certainement pas chez nous.
Dès 1961, le processus électoral a été soumis à des tensions ethniques qui ont conduit à un comportement douteux.
Au cours des campagnes électorales, la violence a éclaté et des états d'urgence limités ont dû être déclarés …
C'est juste un exemple. La blogueuse a également évoqué l'incident de “l'infâme pistolet canular” de 1981, dans lequel des candidats d'un parti participant aux élections, l’Organisation for National Reconstruction (Organisation pour la reconstruction nationale), après avoir inventé une fusillade, avait fait une fausse déclaration à la police, accusant publiquement d'autres groupes politiques sans jamais être inquiétés pour leurs actes.
Le blog The Eternal Pantomime a rappelé de récents cas de comportement similaires, mais en concentrant son attention sur la révélation, la semaine dernière, d'une campagne de diffamation reprochée à l'actuel chef de l'opposition du pays, après laquelle elle a abordé ce qu'elle considérait comme la question clé de la prochaine élection – la performance politique :
D'après la Constitution, des élections sont prévues en septembre 2015. Le Gouvernement UNC / PP [du United National Congress et du People's Partnership, son partenaire dans la coalition, qui compose le gouvernement actuel] n'a aucune chance de les gagner, malgré la popularité toujours grande de Kamla [Persad-Bissessa, le Premier ministre]. Il y a tout simplement trop de scandales et de dérapages à esquiver lors de la campagne électorale de l'an prochain.
Habituellement, un parti fait sa campagne sur le bilan de son action, [mais] ce gouvernement a enregistré un bilan lamentable au cours de son mandat. De la Section 34 à la Soldier Bill [un projet de loi donnant aux militaires des pouvoirs de police], de la DNA Bill [projet de loi ASN] à celle sur les chiens dangereux, personne n'est satisfait de la façon inefficace de ce cabinet plein d'avocats incapables de rédiger des lois.
Elle a analysé les tactiques utilisées pour tenter de s'accrocher au pouvoir politique :
1. Faire un barrage de soutien autour du chef et faire se déchaîner la base du parti dans une frénésie brutale et incohérente contre tous ceux qui osent critiquer.
2. Sortir le mauvais argument de la race
3. Cibler et salir l'adversaire.
Au lieu de cela, elle croit que toute campagne – tant du parti au pouvoir que de ses challengers – doit être faite sur la performance et les réalisations :
Nous, le peuple, nous devons nous placer au-dessus de la mêlée pour examiner le bilan de la coalition UNC / PP depuis 2010 à chaque fois qu'est fixée une date pour des élections ; nous devons aussi examiner le programme du PNM [Mouvement national populaire, le parti de l'opposition], en particulier et les compétences et réalisations de M. Rowley [son dirigeant politique]. Comparer les réalisations des deux dirigeants devant nous : Keith et Kamla.
Faisons en sorte que notre choix lors des élections de 2015 soit basé sur la performance, et non sur la diffamation contre des personnalités.