“Newsroum : 100 papiers pour faire connaître la Roumanie”

NewsRoum

La Bannière de NewsRoum – avec leur permission

Le 30 mai dernier s’est achevée une initiative proposée par le Celsa : une salle de presse dédiée à la découverte de la Roumanie “Newsroum”. Le projet était clair : “ Vu de la France, la Roumanie, c’est beaucoup de clichés, d’amalgames, et souvent aussi, d’ignorance. » Pendant onze jours, 22 élèves en Master 2 journalisme au Celsa sont venus arpenter, fouiller, questionner la Roumanie pour apprendre à mieux la connaître avec en toile de fond les élections européennes.
“Newsroum” propose 4 rubriques agrémentées de photos, sons, vidéos ou grands récits pour donner à voir toute la richesse du pays : « Roumanopolis » pour le quotidien, « Made in Romania » questions d’économie, « Euromania » Roumanie terres de creuset et de frontières, « Showroum » pépites culturelles et incubateurs d’idées.
Les jeunes journalistes se sont fixés à Bucarest. Puis, ils ont parcouru le pays d’Ouest en Est pour combattre les idées reçues en quête de la Roumanie d’aujourd’hui.

Enfants du village - avec la permission du site

Enfants du village – avec la permission du site

S’ils sont allés jusqu’aux confins de l’Europe orientale (“Voyage à Tiraspol, la cité interdite de l’empire russe”), ils ont aussi parlé des “barrières” intérieures, de la complexité de la question Rom (“Rester ou partir, le choix impossible des Roms de Baia Mare” ). Sophie Gautier :

 Les communautés roms ne parlent pas d’une même voix. À Craica, les habitants tiennent à leur campement de fortune, synonyme pour eux de liberté. Dans les logements sociaux d’Horea, certaines familles Roms ne pensent qu’à une chose : réunir l’argent nécessaire pour rejoindre la France.  

 

 

la cathédrale du Salut de la nation (crédit photo : Clémence Leleu)

la cathédrale du Salut de la nation (crédit photo : Clémence Leleu)

Ils ont témoigné du poids de l’Eglise omniprésente et omnipotente (“L’Eglise orthodoxe ne connaît pas la crise”).  Clémence Leleu explique : 

 L’Eglise intervient aussi sur les questions d’éducation. En 2006, elle a notamment réussi à faire supprimer la théorie évolutionniste des manuels de biologie. Sa capacité d’influence s’étend aussi à la politique.

Ils ont pointé du doigt les problèmes de corruption (“Les médias roumains à la botte des hommes politiques”), mais ils se sont aussi fait l’écho des combats actuels des habitants (“Pungesti, village rebelle contre le gaz de schiste” via Carole Blanchard) : 

  Les conséquences écologiques liées à la fracturation hydraulique inquiètent les habitants. La méthode consiste à injecter à haute pression de l’eau et des produits chimiques pour libérer le gaz.

Gheorghe Munteanu, 81 ans, ajoute :

 Je suis né ici et je mourrai ici. Je veux juste que l’eau reste claire et la terre pure pour mes enfants

“Nous ne voulons pas de fracturation hydraulique”. (Crédit photo : Carole Blanchard)

“Nous ne voulons pas de fracturation hydraulique”. (Crédit photo : Carole Blanchard)

Pour évoquer cet autre visage de la Roumanie, ils se sont aussi fait les relais d’initiatives artistiques et de l’émergence de lieux d’incubation : (“Showroum”: “La fabrique de Cluj qui fait renaître l’art contemporain” ou “À Timisoara, trois théâtres pour promouvoir la culture européenne”).

Invités par RFI Rômania, ils sont venus présenter leur projet et leur bilan dans l’émission de Luca Niculescu “En français s’il vous plait”. Une expérience à saluer pour faire changer le regard sur la Roumanie !

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