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“Newsroum : 100 papiers pour faire connaître la Roumanie”

Catégories: Europe Centrale et de l'Est, Europe de l'ouest, France, Roumanie, Arts et Culture, Cyber-activisme, Good News, Idées, Média et journalisme, Médias citoyens, Voyages
NewsRoum [1]

La Bannière de NewsRoum – avec leur permission

Le 30 mai dernier s’est achevée une initiative proposée par le Celsa : une salle de presse dédiée à la découverte de la Roumanie “Newsroum” [2]. Le projet était clair : “ Vu de la France, la Roumanie, c’est beaucoup de clichés, d’amalgames, et souvent aussi, d’ignorance. » Pendant onze jours, 22 élèves en Master 2 journalisme au Celsa sont venus arpenter, fouiller, questionner la Roumanie pour apprendre à mieux la connaître avec en toile de fond les élections européennes.
“Newsroum” [2] propose 4 rubriques agrémentées de photos, sons, vidéos ou grands récits pour donner à voir toute la richesse du pays : « Roumanopolis » pour le quotidien, « Made in Romania » questions d’économie, « Euromania » Roumanie terres de creuset et de frontières, « Showroum » pépites culturelles et incubateurs d’idées.
Les jeunes journalistes se sont fixés à Bucarest. Puis, ils ont parcouru le pays d’Ouest en Est pour combattre les idées reçues en quête de la Roumanie d’aujourd’hui.

Enfants du village - avec la permission du site   [3]

Enfants du village – avec la permission du site

S’ils sont allés jusqu’aux confins de l’Europe orientale (“Voyage à Tiraspol, la cité interdite de l’empire russe” [4]), ils ont aussi parlé des “barrières” intérieures, de la complexité de la question Rom (“Rester ou partir, le choix impossible des Roms de Baia Mare” [3] ). Sophie Gautier :

 Les communautés roms ne parlent pas d’une même voix. À Craica, les habitants tiennent à leur campement de fortune, synonyme pour eux de liberté. Dans les logements sociaux d’Horea, certaines familles Roms ne pensent qu’à une chose : réunir l’argent nécessaire pour rejoindre la France.  

 

 

la cathédrale du Salut de la nation (crédit photo : Clémence Leleu) [5]

la cathédrale du Salut de la nation (crédit photo : Clémence Leleu)

Ils ont témoigné du poids de l’Eglise omniprésente et omnipotente (“L’Eglise orthodoxe ne connaît pas la crise” [5]).  Clémence Leleu explique : 

 L’Eglise intervient aussi sur les questions d’éducation. En 2006, elle a notamment réussi à faire supprimer la théorie évolutionniste des manuels de biologie. Sa capacité d’influence s’étend aussi à la politique.

Ils ont pointé du doigt les problèmes de corruption (“Les médias roumains à la botte des hommes politiques” [6]), mais ils se sont aussi fait l’écho des combats actuels des habitants (“Pungesti, village rebelle contre le gaz de schiste” [7] via Carole Blanchard) : 

  Les conséquences écologiques liées à la fracturation hydraulique inquiètent les habitants. La méthode consiste à injecter à haute pression de l’eau et des produits chimiques pour libérer le gaz.

Gheorghe Munteanu, 81 ans, ajoute [7] :

 Je suis né ici et je mourrai ici. Je veux juste que l’eau reste claire et la terre pure pour mes enfants

“Nous ne voulons pas de fracturation hydraulique”. (Crédit photo : Carole Blanchard) [7]

“Nous ne voulons pas de fracturation hydraulique”. (Crédit photo : Carole Blanchard)

Pour évoquer cet autre visage de la Roumanie, ils se sont aussi fait les relais d’initiatives artistiques et de l’émergence de lieux d’incubation : (“Showroum”: “La fabrique de Cluj qui fait renaître l’art contemporain” [8] ou “À Timisoara, trois théâtres pour promouvoir la culture européenne” [9]).

Invités par RFI Rômania, ils sont venus présenter leur projet et leur bilan dans l’émission de Luca Niculescu “En français s’il vous plait” [10]. Une expérience à saluer pour faire changer le regard sur la Roumanie !