Hommages à Alexander Sodiqov : l'Université de Toronto ne l'oublie pas

Ce billet fait partie de notre campagne #FreeAlexSodiqov [Libérez Alex Sodiqov] : auteur à GV actuellement détenu au Tadjikistan. 

Trois semaines jour pour jour après qu'Alexander Sodiqov, l'un de nos auteurs à GV, a été arrêté à Khorog,Tadjikistan, son épouse, Musharraf, n'a pu le voir qu'une seule fois. Bien qu'on suppose qu'Alex, qui faisait des recherches universitaires au moment de son arrestation, est poursuivi sous l'article 306 (trahison), les autorités tadjikes n'ont fait à ce jour aucune déclaration en ce sens. Alex est un universitaire, pas un espion.

Igor

Igor Shoikhedbrod lors d'une conférence de soutien à Alexander Sodiqov. Photo prise par freesodiqov.org, le site Internet mis en place par les collègues de Sodiqov à l’Université de Toronto.

Global Voices a suivi, dans la mesure du possible, toutes les conférences universitaires organisées pour soutenir Alexander Sodiqov. Vous pouvez consulter les articles à ce sujet : ici, ici, ici et encore ici [en anglais]. En tout, douze rencontres se sont tenues pour lui apporter aide et soutien. Le 27 juin dernier, l'Université de Toronto au Canada, où Alex est actuellement étudiant en doctorat et assistant, en organisait une. Au début de la rencontre, Igor Shoikhedbrod, également doctorant dans cette université, lui a rendu un vibrant hommage. Il n'a pas seulement pris la parole en tant que collègue, mais aussi en tant qu'ami de la famille Sodiqov :

Alex en sait long sur l'histoire du Tadjikistan, sa culture et ses institutions. Et il connaît toutes ces choses non pas comme quelqu'un qui les a observées de l'extérieur, mais comme quelqu'un qui les a vécues de l'intérieur. Avant d'être une étoile montante du milieu universitaire, Alex est plus que tout un homme de famille. Je me souviens d'un jour où je lui demandais comment il allait alors que nous devions rendre notre travail de recherches, il m'a répondu qu'il n'avait pas beaucoup dormi cette nuit-là car il avait dû accompagner sa femme et leur bébé, Erica, qui faisait ses dents, à l'hôpital. Alex passait peu de temps au Département de recherches, il voulait en passer le plus possible auprès de sa femme et de sa fille. Une des raisons pour lesquelles Alexander était parti au Tadjikistan [où il a été arrêté] – en plus de son intérêt pour la région – était que comme pour tous les assistants universitaires, son contrat prenait fin en avril et il devait assurer les revenus pour sa famille pendant l'été. La dernière fois où je lui ai parlé, il était en train de me cuisiner un authentique plov tadjik [spécialité d'Asie centrale à base de riz, de légumes et de viande] et il m'a promis qu'il me rapporterait un kazan [marmite] comme souvenir du Tadjikistan. J'espère sincèrement qu'il sera libéré sans délai et qu'il pourra être réuni avec sa famille. Les spécialistes du Tadjikistan comme Alex sont précieux.

Vous pouvez visionner la suite de la rencontre en cliquant sur le lien ci-dessous :

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