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Mutilations génitales féminines, une pratique toujours en cours, mais en régression

Catégories: Afrique du Nord et Moyen-Orient, Afrique Sub-Saharienne, Burkina Faso, Libéria, Nigéria, Somalie, Femmes et genre, Gouvernance, Médias citoyens, Santé

Le site Au Féminin analyse le dernier rapport de l'UNICEF sur les mutilations génitales féminines [1]:

Un rapport récent de l’Unicef [2] sur les mutilations génitales concernant les femmes dans le monde entier nous éclaire sur les évolutions de ce phénomène qui sévit notamment sur le continent Africain [3]. Les enquêtes ont été menées dans les 29 pays du Moyen-Orient et d’Afrique. La première information qui ressort de ce rapport est le recul du nombre d'excisions depuis les trente dernières années.

Laurent Duvillier, responsable de la communication du bureau régional en Afrique [4] de l’Ouest et du centre à l’Unicef, explique au site SantéAZ [5] : « Ces trente dernières années, on a en effet observé une régression globale de la pratique des mutilations génitales. Il y a des pays où la pratique a diminué de plus de la moitié comme le Burkina Faso [6], le Nigéria, le Libéria ».

Dans la plupart des pays concernés, les filles de 15 à 19 ans ont trois fois moins de chances de subir ces mutilations que leurs mères.

Les solutions de l’Unicef

 Malgré cette grande avancée et les lois interdisant ces pratiques, il existe encore un risque d’excision pour 30 millions de petites filles dans le monde. En Somalie [7], par exemple, 98% des femmes âgées entre 15 et 49 ans ont été excisées. Pour faire reculer ce fléau, l’Unicef [8] préconise de comprendre et de reconnaître les traditions culturelles plutôt que de mettre en avant l’idée selon laquelle « tout le monde » accepte et cautionne ces pratiques. En effet, les enquêtes menées montrent que la majorité des femmes et filles africaines sont opposées à l’excision et aux mutilations génitales en général. Mais aussi que de plus en plus d’hommes sont contre ces pratiques.
 
Selon Laurent Duvillier : « La volonté d’adhésion au groupe est tellement forte que malgré tous les dangers, les mères pratiquent l’excision [9] sur leurs filles. Les hommes et les garçons, de plus en plus, ne voient pas d’inconvénients à épouser une fille non excisée, mais les femmes ne le savent pas et continuent à pratiquer les mutilations génitales ».