Des survivants du séisme et tsunami de Tohoku en 2011 témoignent en anglais pour le monde et la postérité

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Photo fournie par Kahoku Shimpo

Dans un effort d'étendre la sensibilisation sur la mortelle “triple catastrophe” du 11 mars 2011 à Tohoku, au Japon, et pour aider les gens partout dans le monde à se préparer à de tels événements dans le futur, un grand journal à Tohoku publie les traductions anglaises de la couverture médiatique de l'événement.

Le projet résulte d'une collaboration entre le journal Kahoku Shimpo, des étudiants volontaires et l'université Harvard à Cambridge, dans le Massachusetts.

Le Kahoku Shimpo est édité par Hideya Terashima, un présentateur du TEDx, et siège à Sendai, dans la préfecture de Miyagi. Situé sur la côte pacifique, à plusieurs centaines de kilomètres au nord de Tokyo, Sendai est une des plus grandes villes de la région nord-ouest de Tohoku au Japon. La ville a été consécutivement frappée par le violent séisme du 11 mars 2011 qui a généré un gigantesque tsunami.

Des reporters de Kahoku Shimpo ont enregistré les lendemains de ce jour tragique ; mais ils ont également souffert des effets de la catastrophe. 

Image: Kahoku Shimbun

Travaillant avec l'Université de Harvard et des étudiants, Kahoku Shimpo va traduire 38 articles de toute une série intitulée “Wagakoto”. Les premiers jets ont été publiés le 11 décembre 2014, et fournissent un premier compte-rendu en anglais de ce qui s'est passé tout de suite après le tremblement de terre et le tsunami :

L'hôpital d'Ogatsu était un petit hôpital public situé à une encablure de l'océan Pacifique, dans la ville d'Ishinomaki, préfecture de Miyagi. La plupart des patients de l'hôpital étaient des personnes âgées résidant dans la ville. 

Le 11 mars 2011, l'hôpital a été frappé par un tsunami qui s'est élevé jusqu'au niveau du toit de l'édifice, soit 10 mètres de haut. Les 40 patients hospitalisés, et 24 des 30 membres du corps médical de l'hôpital ont été victimes du tsunami.

Ce jour-là, un employé administratif de l'hôpital Yoshikatsu Endo (47) a tenté de transporter un patient sur le toit de l'immeuble avec ses collègues, avant d'être submergé par le tsunami.

“Beaucoup sont morts mais j'ai survécu. ça fait mal de penser qu'ils ont pu dire à mon sujet, ‘pourquoi tu nous as abandonnés ?’ ”

Tiré du Prologue/ Preserve Lives and Communities [Prologue/Sauver des vies et des communautés]

A ce jour, les premières parties traduites comprennent :

Davantage de fragments seront traduits et publiés dans les semaines et les mois à venir.

“Depuis le moment où la catastrophe a frappé le 11 mars 2011, les reporters, les éditeurs et toute l'équipe de Kahoku Shimpo ont travaillé sans relâche et ont également fourni les ressources dans le but de se souvenir de la catastrophe et transmettre ses leçons à la postérité,” indique Andrew Gordon, un professeur d'histoire du Lee and Juliet Folger Fund à Harvard.

“Juste après la catastrophe, les collègues, le personnel et les étudiants du Reischauer Institute of Japanese Studies de l'université de Harvard ont commencé à travailler avec beaucoup d'autres organisations pour créer une ressource visant à préserver et rendre accessible pour aujourd'hui et dans l'avenir, les enregistrements numériques de ce tragique désastre et de ses séquelles.”

Dans les mois et les années qui suivirent la catastrophe, Gordon précise que les étudiants et la faculté de Harvard ont forgé un partenariat solide avec Kahoku Shimpo pour rendre disponible les traductions anglaises des histoires émouvantes des gens qui ont vécu la catastrophe du 11 mars.

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