Irak : vers une restriction de la liberté d'expression sur Facebook ?

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 Cet article a été originellement publié sur le site de Social Media Exchange

AbdelSater El Bayrakdar, porte-parole de l'autorité judiciaire en Irak, a fait savoir par voie de presse le 8 février dernier que les calomnies et insultes publiées sur Facebook sont des délits punissables par la loi, et que Facebook sera dorénavant considéré comme une plateforme de communication. Cette nouvelle politique, selon ses déclarations, est basée sur l'article 4 du Code pénal irakien (de 1969), où l'insulte relève d'une peine d'un an de prison au maximum et d'une amende allant jusqu'à 100 dinars. Au cours actuel de la monnaie iranienne, cela représente 500 000 dinars, soit 460 dollars US.

Le journaliste Emad El Sharaa rappelle que par le passé plusieurs personnes se sont retrouvées devant la justice pour des délits de diffamation en ligne. Néanmoins, dans la majorité des cas ces affaires ont été réglées à l'amiable. Une source anonyme en Irak affirme que l'augmentation des conflits entre les partis politiques et les mouvements religieux après l'exécution du pilote jordanien Muath al-Kasasbeh en février pourrait être l'un des motifs de cette prise de position. Il s'agirait d'une manœuvre pour diminuer la tension sociale en ligne, tentative probablement vouée à l'échec.

Sharaa et d'autres personnes appartenant au réseau irakien des médias sociaux , craignent que cette décision soit le prélude à davantage de restrictions de la liberté d'expression en ligne en Irak.

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