Les criquets, la peste, les ordures et maintenant les inondations.
Madagascar traverse une période extrêmement difficile mais tout ceci n’entame pas le moral des malgaches, tout comme le fait que son’ économie stagnante n'empêche pas ses habitants d'entreprendre et de créer. Antananarivo et d'autres villes de la région sont en alertes générales suite aux inondations qui ont frappé la région après des pluies torrentielles. Les inondations ont pris une ampleur tragique ce 26 février quand une des digues qui entourent la capitale a cédé. D'autres digues ont cédés par la suite provoquant d'importants dégâts partout dans la région. Les habitants, déjà échaudés par le délabrement irrépressible des routes, se demandent quels nouveaux chalenges ils vont devoir se frotter.
Le gouvernement avait déjà été passablement critiqué pour avoir suggéré aux riverains de prendre les transports en commun comme solution aux problèmes de circulation dû à l'état des routes. Maintenant, c'est les secours aux sinistrés qui se fait attendre et le gouvernement semble dénué de propositions. En attendant, les habitants documentent sur les réseaux sociaux les dégats causés par les inondations avec les hashtags #tondradrano et #madaflood :
Une vidéo de Avylavitra, éditeur à Global Voices, montre l'ampleur de la montée des eaux dans le quartier de la capitale Ankadimbahoaka:
Avylavitra ajoute que sa maison n'a pas été épargné par ce désastre :
N'ose même pas prendre en photo ma maison qui s'est effondrée pendant la pluie d'avant-hier. putaiiiiiiiiiiin! #Madagascar #madaflood #madadobodrano #tondradrano
Une autre vidéo spéctaculaire de John Radriarimalala montre la montée des eaux dans la ville d'Ampanefy:
ainsi que celle de Mbolatahina Raharijaona dans le centre ville:
Le blog Tsimok'i Gasikara décrit l'état d'alerte des habitants près des digues:
C’est l’Atsimondrano (Sud de Tana) qui est actuellement la plus touchée. Les secouristes font appel à la solidarité de tous pour apporter leur aide, preuve que les secours sont insuffisants. C’est donc le chaos total qui règne dans la ville voire même dans tout le pays. La population qui est livrée à elle-même au milieu des ordures qui n’ont pas été ramassées depuis belle lurette, les habitations inondées, les routes défoncées et pour couronner le tout, le prix des PPN qui flambe. Le pays se noie entièrement au sens propre comme au sens figuré !
Même si la liste des dégâts causés est loin d'être finalisée, les photos des immeubles dans la capitale parlent d'elles-mêmes:
Dans le quartier d'Isotry via Tahina Rakotomanarivo:
A Ankadilalalana, où toute une famille a péri sous les décombres d'une maison via Amirale Ernest:
Cette photo est symptomatique du délabrement des routes dans la région :
Il est fort possible que les riverains ne doivent compter que sur eux-mêmes sur le court terme pour faire face à ces obstacles. En attendant que la solidarité nationale ne s'organise.
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