
Jeunes femmes chinoises et malaises réquisitionnées à Penang par les Japonais pour travailler comme ‘ianfu’ (esclaves sexuelles militaires) pour les troupes japonaises. Domaine public
Pendant la Deuxième Guerre Mondiale, des femmes venant de plus de dix pays ont été réduites à l'esclavage sexuel par l'Armée impériale japonaise. Ces femmes ont été appelées par euphémisme ‘ianfu’ (femmes de réconfort) en japonais, et ont longtemps été à la source d'une controverse politique.
Afin de protéger l'image de marque du Japon, les historiens révisionnistes Japonais refusent d'admettre les crimes de l'Armée impériale japonaise malgré l'existence d'une masse de preuves qui indiquent que l'esclavage sexuel pendant la Deuxième Guerre Mondiale était bien organisé de façon systématique.
Une discussion récente entre utilisateurs de Twitter donne un aperçu des arguments avancés pour défendre les pratiques durant la Deuxième Guerre Mondiale.
L'utilisateur @dragoner_jp décortique une erreur typique que font les gens qui parlent de l'esclavage sexuel pendant cette guerre :
従軍慰安婦問題で日本の保守は「強制は無かった」事を争点に置きたがるけど、韓国は強制性についてはほとんど議論の対象外で、いくら日本が強制性無いと言っても噛み合わないんよ。この時点で「論破」が虚しい事になっている
— dragoner (@dragoner_JP) Mar 5, 2014
Les conservateurs japonais affirment souvent qu’ “elles ne furent jamais forcées” et déplacent le débat à propos des femmes de réconfort sur la question du choix personnel.
Toutefois, les Coréens se moquent bien de savoir si les femmes étaient forcées ou pas de travailler dans les bordels au service des troupes pendant la guerre, et donc c'est parfaitement inutile que le Japon insiste si lourdement sur cet aspect de la question.
Ceci rend le débat impossible.
Le traitement des femmes de réconfort a longtemps été une source de friction dans les relations entre la Corée du Sud et le Japon. Le Japon a colonisé la Corée de 1905 à 1945, et cette colonisation a parfois été très brutale.
Pendant la Deuxième Guerre Mondiale, les autorités coloniales japonaises ont enrôlé des dizaines de milliers de femmes dans toute la péninsule coréenne, et dans d'autres endroits en Asie pour servir comme femmes de réconfort.
Beaucoup de Sud-Coréens restent persuadés que le gouvernement japonais refuse de reconnaître le problème voire même qu'il dénie l'existence des femmes de réconfort, ce qui alimente des manifestations fréquentes en Corée du Sud.
超簡単に言うと、「従軍慰安婦はいたけど、合意の上で強制は無かったし、政府や軍が関与していないので責任は無い」ってロジックで国際的に主張すると、「スッキリしたのはテメェだろ!」と却って気持ち悪がられるのです。慰安婦問題で日本側が海外で講演すると、逆に反感を持つ人間が増えたとも……
超簡単に言うと、「従軍慰安婦はいたけど、合意の上で強制は無かったし、政府や軍が関与していないので責任は無い」ってロジックで国際的に主張すると、「スッキリしたのはテメェだろ!」と却って気持ち悪がられるのです。慰安婦問題で日本側が海外で講演すると、逆に反感を持つ人間が増えたとも……
— dragoner (@dragoner_JP) Mar 5, 2014
Pour simplifier, les habitants d'autres pays se sentent encore plus dégoûtés quand ils entendent de tels arguments supposés prendre la défense de l'Armée impériale japonaise, comme quoi “OK, l'armée japonaise entretenait bien des femmes de réconfort, mais bon, cela se faisait sur la base d'un accord mutuel, et personne n'a jamais été obligé de le faire. [En tant que citoyens japonais,] nous n'avons aucune responsabilité car ni notre gouvernement, ni notre armée n'étaient impliqués.”
La réaction des autres pays est la suivante: “Pourquoi pensez-vous que si on suit la logique vos arguments, on sera convaincu que l'Armée japonaise n'a rien à se reprocher? Chaque fois que les apologistes japonais utilisent cet argument, le sentiment de dégoût envers le Japon se renforce.
@boreford est d'accord et résume le débat:
「売春婦なので問題はない」
「連れてきたのは民間業者なので問題はない」
と声高に言えば言うほどイメージ悪化するよね
— 糸畑要 (@boreford) Mar 5, 2014
Plus vous faites remarquer qu’ “en fait, il n'y avait aucun problème car c'était des prostituées et c'était des entreprises privées et non l'Armée japonaise qui fournissaient les femmes “, plus votre image en pâtit.
@raise9393 n'est pas d'accord, ce qui donne un exemple parfait de ce raisonnement bancal:
@dragoner_JP @tsuyup つまり慰安婦はブラック企業よろしく搾取、つまり「性奴隷」にされていたということですか? 当時は売春が合法でしたし、慰安婦も大金を稼いだり、軍は衛生面などの待遇も気を遣っていました。 ブラック企業の社員のほうがはるかに待遇が悪いです。
— レイズ (@raise9393) March 5, 2014
En fait, vous voulez dire que les femmes de réconfort étaient exploitées tout comme les travailleurs dans les ateliers et étaient utilisées comme “esclaves sexuelles”?
A l'époque, la prostitution était légale, et les femmes de réconfort se sont bien enrichies. De plus, l'armée s'occupait bien d'elles, y compris de leur hygiène. Le traitement des travailleurs dans les ateliers était bien pire [que celui pratiqué par l'Armée japonaise.]
@dragoner_jp riposte en disant:
趣旨は、『そういう事を主張するから「引かれる」』という事です RT @raise9393 @dragoner_JP @tsuyup 当時は売春が合法でしたし、慰安婦も大金を稼いだり、軍は衛生面などの待遇も気を遣っていました。 ブラック企業の社員のほうがはるかに待遇が悪いです。
— dragoner(@dragoner_JP) Mar 5, 2014
Les arguments [que vous avancez dans votre tweet] sont exactement ce dont je parle, et exactement le genre d'arguments qui font que les gens dans les autres pays sont dégoûtés [par le Japon.]
RT@raise9393 @dragoner_JP @tsuyup A l'époque, la prostitution était légale, et les femmes de réconfort se sont bien enrichies. De plus, l'armée s'occupait bien d'elles, y compris de leur hygiène. Le traitement des travailleurs dans les ateliers était bien pire [que celui pratiqué par l'Armée japonaise.]
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