Dix-neuf morts dans l'attaque d'un musée en Tunisie

Anti-terror protests in Habib Bourgabia Street in the capital Tunis. Photograph shared by  @noussa_tunisie  on Twitter

Manifestation anti-terrorisme avenue Bourguiba à Tunis. Photo partagée par @noussa_tunisie sur Twitter

Au moins 19 personnes, dont 17 étrangers, ont été tuées quand des hommes armés ont fait irruption au musée national du Bardo dans la capitale Tunis.

Des touristes allemands, italiens, espagnols et polonais sont au nombre des morts, avec deux Tunisiens. 22 autres personnes ont été blessées dans l'attentat. Deux terroristes ont été ensuite tués par les forces de sécurité.

L'enchaînement rapide des faits a été couvert en ligne par journalistes et internautes à mesure que les détails ont été connus. D”après les informations, l'attaque s'est produite vers 12h30, à l'heure de pointe des visites, lorsqu'on a entendu les premiers coups de feu. Huit personnes ont d'abord été tuées en descendant d'un bus pour visiter le musée, et dix autres après avoir été prises en otage, a indiqué un porte-parole du Ministère de l'Intérieur.

L'attaque a laissé les Tunisiens en état de choc.

Le journaliste basé au Caire Tamer El-Ghobashy écrit que la cible originelle de l'attaque était le bâtiment du parlement, à quelques mètres de là. Il tweete :

Les sources de la sécurité disent que la cible initiale était le Parlement à Tunis. Les tueurs s'en sont pris aux bus de touristes quand les gardes les ont contrecarrés à l'Assemblée

Le parlement a été bouclé, alors qu'il siégeait pour une audition sur une loi anti-terrorisme. Sur Facebook, Christine Patre partage cette vidéo montrant les députés chanter l'hymne national pendant le bouclage :

Tunisian MPs sing the national anthem during parliament lock down. [Screen shot of the video as Facebook's video embed feature messes up the post]

Les députés tunisiens chantent l'hymne national pendant le bouclage du parlement. [Capture d'écran de la vidéo sur Facebook]

Elle décrit la scène :

Il n'y a pas de mots pour dire cette tristesse. Ceci était une attaque symbolique contre la démocratie (le Parlement) et l'économie (le haut-lieu touristique qu'est le Bardo). Mais voici un fragment d'aujourd'hui pour vous montrer la Tunisie et les Tunisiens tels que je les connais.

Après l'attaque contre le musée du Bardo, qui voisine avec le Parlement, des députés présents à l'assemblée, qui ont subi un bouclage d'une heure avant d'être évacués, ont entonné l'hymne national et disouru pour défier le terrorisme. Le sentiment était sans équivoque : “Nous continuerons à combattre le terrorisme !”

Une audition parlementaire sur la loi anti-terrorisme était prévue aujourd'hui, que ce soit lié ou non.

Le Tunisien Rabii Kalboussi décrit l'attaque comme la plus grave des  années récentes dans le pays.

L'attaque est la pire en Tunisie depuis l'attentat de 2002 contre la synagogue de la Ghriba dans l'île touristique de Djerba

Il ajoute :

Apparemment les loups solitaires de la Tunisie se sont réveillés et changent de tactique en visant non plus les policiers mais les civils et le secteur vital du tourisme

El-Ghobashy a des éloges pour les autorités tunisiennes :

Les informations sur l'attentat en Tunisie vont vite, mais la confirmation des faits par le plus haut niveau du gouvernement est impressionnante

Alors que la nuit tombait sur la capitale tunisienne choquée, des milliers de gens ont convergé vers l'avenue Habib Bourguiba pour manifester contre l'attentat.

 

Les manifestants scandent “La Tunisie est libre.” Dans une autre vidéo, ils scandent : “Avec notre âme, avec notre sang, nous nous sacrifions pour les martyrs.”

 

Et tandis que l'attentat n'a pas encore été revendiqué, des partisans d'EI en réclament la paternité. J. M. Berger tweeté à ses 21.000 abonnés :

Le Twitter d'EI bruisse sur la Tunisie, mais à noter qu'ils ont récemment adopté une stratégie explicitement développée de “dans le doute, supposez que c'est nous”

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