Celebration and jubilation near Presidential offices in Bujumbura after the overthrow of Nkurunziza. #BurundiCoup pic.twitter.com/WhJzXKfS69
— Robert ALAI (@RobertAlai) May 13, 2015
Célébrations et jubilation près du siège du gouvernement à Bujumbura après le renversement de Pierre Knurunziza
Quelques jours après l'annonce par le président Nkurunziza du Burundi de sa candidature à un troisième mandat, le General Godefroid Niyombare a annoncé qu'il avait limogé l'actuel gouvernement et qu'il était aux responsabilités jusqu'à nouvel ordre. Le gouvernement dément qu'un coup d'état ait eu lieu et parle de “farce”. La situation est de toute évidence encore très fluide au Burundi, mais voici un résumé de ce que l'on sait et de ce qui est encore peu clair à Bujumbura, la capitale, par Penelope Starr (via le UN Dispatch blog):
Le Président Nkurunziza n'était pas dans le pays quand le coup d'état a été annoncé (mais personne ne sait s'il est de retour) : le président assistait à un Sommet des nations d'Afrique de l'est quand le coup a été annoncé. Il a tenté de revenir en avion, mais on ne sait pas s'il y est parvenu.
Il ne s'agit pas (seulement) de conflits ethniques :
Nkurunziza et le General Niyombare sont tous deux d'anciens leaders des rebelles Hutu. Ils appartiennent aussi tous deux au même parti au pouvoir, et Niyombare a été tout à la fois ambassadeur au Kenya et responsable du Renseignement, poste dont il a été limogé cette année.
Comme au Burkina Faso cette année, l'opinion publique au Burundi semble être favorable au coup d'état, comme moyen de s'opposer aux ‘mandats à vie’ des présidents africains.
Ce qui se passe aujourd'hui au Burundi rappelle ce qui a eu lieu en fin d'année dernière au Burkina Faso, quand le président Blaise Compaoré a été déposé par les militaires après avoir annoncé son intention de briguer un nouveau mandat. La situation au Burkina Faso est toujours mouvante, c'était un moment clé, la population a massivement soutenu le coup d'état, exaspérée par les décennies au pouvoir de Compaoré (…). La situation au Burundi est aussi différente à cause de la guerre civile qui a pris fin en 2005.