Celebration and jubilation near Presidential offices in Bujumbura after the overthrow of Nkurunziza. #BurundiCoup [1] pic.twitter.com/WhJzXKfS69 [2]
— Robert ALAI (@RobertAlai) May 13, 2015 [3]
Célébrations et jubilation près du siège du gouvernement à Bujumbura après le renversement de Pierre Knurunziza
Quelques jours après l'annonce par le président Nkurunziza du Burundi de sa candidature à un troisième mandat [4], le General Godefroid Niyombare a annoncé qu'il avait limogé l'actuel gouvernement et qu'il était aux responsabilités jusqu'à nouvel ordre. Le gouvernement dément qu'un coup d'état ait eu lieu et parle de “farce” [5]. La situation est de toute évidence encore très fluide au Burundi, mais voici un résumé de ce que l'on sait [6] et de ce qui est encore peu clair à Bujumbura, la capitale, par Penelope Starr (via le UN Dispatch blog):
Le Président Nkurunziza n'était pas dans le pays quand le coup d'état a été annoncé (mais personne ne sait s'il est de retour) : le président assistait à un Sommet des nations d'Afrique de l'est quand le coup a été annoncé. Il a tenté de revenir en avion, mais on ne sait pas s'il y est parvenu.
Il ne s'agit pas (seulement) de conflits ethniques :
Nkurunziza et le General Niyombare sont tous deux d'anciens leaders des rebelles Hutu. Ils appartiennent aussi tous deux au même parti au pouvoir, et Niyombare a été tout à la fois ambassadeur au Kenya et responsable du Renseignement, poste dont il a été limogé cette année.
Comme au Burkina Faso cette année, l'opinion publique au Burundi semble être favorable au coup d'état, comme moyen de s'opposer aux ‘mandats à vie’ des présidents africains.
Ce qui se passe aujourd'hui au Burundi rappelle ce qui a eu lieu en fin d'année dernière au Burkina Faso, quand le président Blaise Compaoré a été déposé par les militaires [7]après avoir annoncé son intention de briguer un nouveau mandat. La situation au Burkina Faso est toujours mouvante, c'était un moment clé, la population a massivement soutenu le coup d'état, exaspérée par les décennies au pouvoir de Compaoré (…). La situation au Burundi est aussi différente à cause de la guerre civile qui a pris fin en 2005.