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Projet Rising Voices en Colombie : le chant du yadiko

Catégories: Amérique latine, Colombie, Médias citoyens, Peuples indigènes, Rising Voices
Aurelio Kuiru en 1980. Foto de Jorge Gasché.

Aurelio Kuiru en 1980. Photo de Jorge Gasché.

Projet Rising Voices de préservation de la culture des peuples indigènes de Colombie.

La voix du père de Ever Kuiru a été préservée dans les chants enregistrés par un chercheur. Aujourd'hui, dans le cadre du projet financé par une bourse Rising Voices, nous partageons quelques archives sonores en ligne, pour préserver cet héritage populaire colombien.

Rotɨmɨe (chanteur): Aurelio Kuiru 1989  – Transcription, écriture et traduction: Ever Kuiru  Assistants : Laura Areiza et Selnich Vivas

https://es.globalvoicesonline.org/wp-content/uploads/2015/02/Mati-uieniki.mp3 [1]

 

https://es.globalvoicesonline.org/wp-content/uploads/2015/02/Ñuera-yadikoza.mp3 [2]

 

“Ces chants, de la voix de mon père, ont été enregistrés en 1989 par le professeur Fernando Urbina Rangel, un chercheur qui depuis plus de 50 ans s'intéresse aux cultures indigènes de Colombie. A cette époque, mon père, héritier et propriétaire de notre concession, se préparait à construire une nouvelle Anáneko ( maison familiale) . Plus de 20 ans après la mort de mon père, il est encore possible d'entendre sa voix et la voix de ceux qui étaient à ses côtés à cette époque. Grâce à la générosité de quelques chercheurs notre clan a réussi à rassembler beaucoup d'enregistrements des voix de ceux qui ne sont plus avec nous aujourd'hui. Ce projet nous a permis de sensibiliser la communauté,  d'approfondir la connaissance de nos pères et de nos grand-pères en écoutant leurs voix. Ce sont des chants nauifeirua jibarua, ce qui signifie littéralement : “mélodies simples pour la nuit tombante”. On peut les entonner selon les goûts des chanteurs. C'est le moment où, alors que les danses commencent, les êtres de la forêt sont encore éveillés. Les mauvaises énergies sont encore présentes. Nous présentons ci-dessous deux chants: un lent qui parle du Yadiko et un rapide et sautillant (yɨkuiyarua) comme ils doivent se placer pendant la cérémonie”.

ÑUERA YADIKOZA ɨkobe ñuera yadikoza ɨkobe fɨgora yadikoza Bie izai Kaɨri monai taka a bii Jiyakɨaɨ dɨnema arɨ Ameona bitɨ okaina Kaɨri monai taka a bi Jiyakɨaɨ dɨne arɨ Jairifona bitɨ okaina Kaɨri monai takabi Bie izai Kaɨri monai takabi Ekobe ñuera yadikoza ɨkobe fɨgora yadikoza Bie izai Kaɨri monai taka a bi Jiyakɨaɨ dɨnena Ameona bitɨ okaina Kaɨri monai takabi bie izai Bie izai Kaɨri monai taka a bi Jiyakɨaɨ dɨnena Amenoa bitɨ okaina Kaɨri monai tabaki Bie izai Kaɨri monai taka a bi Ekobe ñuera yadikoza Ekobe fɨgora yadikoza Bie izai Kaɨri monai taka a bi

“Quel beau Yadiko que celui qui s'éveille en nous ! D'au delà du principe du tout, le vent est arrivé, l'animal à notre réveil. Quel magnifique Yadiko s'éveille en nous. D'au delà du principe du tout, du tonnerre est arrivé, l'animal qui nait en nous…..quel beau, quel magnifique Yadiko……etc etc”.