Dans son article d'opinion publié dans le média alternatif Conexiones, Katya Najlis développe les idées qui se cachent derrière le harcèlement de rue des femmes au Nicaragua. Le texte présente de nombreux exemples et réflexions. Ces derniers établissent une corrélation entre la plupart des théories défendant le droit de libre circulation des femmes en Amérique Latine sans se soucier des dangers, et les conventions sociales qui perpétuent les inégalités de genre :
Les stéréotypes sur la femme nicaraguayenne s'incarnent en une forme de violence devenue incontrôlable. Le machisme considère le corps de la femme comme un bien public. L'utilisation d'images sexistes contribue à cette réalité, la violant ainsi de manière implicite et la positionnant en tant qu'objet. […] Malheureusement, certaines d'entre nous, femmes, sommes arrivées à penser que c'est “normal” ou que “par notre faute”, nous sommes victimes de ce type d'abus, et que les agresseurs profitent des voies de transport –en particulier les routes–, pour nous offenser sexuellement.