Riches propriétaires par le passé, les Rana Tharus [1] (peuples premières des districts de Kailali et de Kanchanpur, dans la région Extrême-Ouest du Népal) ont connu pillages, invasions et discrimination.
Leurs villages isolés ont été maintes fois pillés [2] par les dacoïts (bandes armées). Lorsque la réserve faunique de Shukla Phanta a été étendue, les Rana Tharus ont dû partir [3], et nombreux sont ceux qui ont perdu leurs terres ancestrales suite à une réforme agraire. Dans le district de Chitwan, du DDT (dichlorodiphényltrichloroéthane) fut pulvérisé autour de leurs habitations dans le cadre d'un programme contre la malaria [4]. Alors que 90 % des lieux étaient occupés par les Tharus, ce chiffre est passé à 14%.
Comme le décrit Bikram Rana dans son blog [2], il est difficile de trouver des documents écrits sur les Rana Tharus, ces derniers vivant isolés :
En Inde, les Rana Tharus de Khiri et de Nainital font partie des Scheduled Tribes [5] (« tribus répertoriées », historiquement défavorisées, aussi appelées Dalits). Les Rana Tharus du Népal sont originaires des districts de Kailali et de Kanchanpu, et ce depuis le XVIe siècle. Ils ont été les premiers à coloniser les lieux et ont été ensuite rejoints par les Dangauras de Dang [6]. Après l’éradication de la malaria [4] et le plan de relocalisation du régime des panchayats [7], de nombreuses familles Khassias [8] sont à leur tour arrivées.
Cependant, malgré tous les problèmes rencontrés, ils n'ont pas oublié leur culture et leur tradition. Leur mode de vie leur est propre et leurs vêtements et bijoux traditionnels font la joie des photographes et des créateurs de mode.
Solveig Boergen [9], une photographe allemande résidant et travaillant au Japon, a voyagé dans le district de Kanchanpur dans l'ouest du Népal afin d'immortaliser le quotidien des Rana Tharus. Voici ce qu'elle a vu.
Toutes les photos sont utilisées avec autorisation. Une version de l'article a été publiée sur le blog Voice of Tharus [10].