Une manifestation pour les ordures non ramassées dégénère au Liban

A mother and her children escape teargas fired by police on protesters in Beirut yesterday. Photograph by Sara El Ali

Une manifestante et ses enfants fuient le gaz lacrymogène tiré par la police sur les manifestations hier dimanche à Beyrouth  Photo Patrick Mouzawak

Gaz lacrymogène, cannons à eau et balles réelles : une manifestation pacifique, #YouStink, organisée à Riad El Solh a Beyrouth pour demander une solution au problème des ordures non ramassées, ce samedi [ 22 aout], s'est achevée en incidents violents.

10 000 personnes (estimation) s'étaient réunies dans une atmosphère bon enfant pour demander  “une solution durable au problème des ordures au Liban ” Pour le contexte, le 17 juillet, la plus grande décharge à ordures du pays a été fermée et la crise, mal gérée par les autorités, qui ont laissé les ordures s'accumuler dans les rues.

Beaucoup de ces manifestants sont arrivés costumés, certains avaient amené leurs enfants. Des mesures de sécurité extrêmes étaient déployées du côté de l'armé et de la police anti-émeutes. La tension a monté quand les forces de sécurité ont attaqué avec une violence disproportionnée, qui a surpris les manifestants et la presse.

Les garçons en tenue de plage

Ce n'est pas une manifestation, c'est un festival d'ESPOIR. Rejoignez-nous.

Ah ah on dirait que la sécurité du parlement libanais se prépare aussi pour YouStink

Le photographe Karim Mostafa a partagé sur Twitter des photo de ce qui est devenu une confrontation violente et de la brutalité des policiers anti-émeutes.

Le moment quand la manifestation pacifique a dégénéré dans le gaz lacrymo, les cannons à eau et les balles en caoutchouc.

Un manifestant secouru durant la manifestation #YouStink

Un policier blessé et isolé pleure, les manifestants lui viennent en aide.

Une telle débauche de brutalité révèle une réalité libanaise que beaucoup préfèrent ignorer. En réaction, les manifestants ont organisé un sit-in devant le parlement, demandant la démission des députés et de nouvelles élections. Le Liban, affecté par des infrastructures insuffisantes et des coupures d'électricité quotidiennes, n'a plus de président depuis plus d'un an. En 2009, le parlement a prolongé son mandat jusqu'en 2017, sans élections, en justifiant  cette mesure par l'instabilité politique. Les manifestants demandent que cela change aussi. Il ne s'agit plus uniquement d'une revendication pour le ramassage des ordures.

Nancy Fakhoury a partagé une vidéo des manifestants du 23 aout, deuxième jour du sit-in.

Lire aussi le post précédent (Jour 1 du sit-in) : “You Stink” Protesters Call for the Resignation of the Lebanese Government
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