Volume Vivo (“Volume vivant”), une série brésilienne de documentaires web produite par des indépendants sur la crise de l'eau à São Paulo, explore les infrastructures cachées de l'une des plus grandes et des plus chaotiques villes du monde.
La série couvre les multiples aspects de la crise hydrique qui a frappé São Paulo il y a plus d'un an et qui ne montre aucun signe de toucher à sa fin. Des politiques de gestion de l'eau à Sao Paulo à l'illusion que l'eau est une ressource illimitée, le film présente une image complète du problème criant de la ville. On y trouve une abondance de données, ainsi que des interviews d'experts, de citoyens et d'agriculteurs affectés par cette pénurie.
Le titre est un jeu de mots sur l'expression “volume mort” que la plupart des habitants ont appris l'an dernier. Les réserves “mortes” se trouvent au fond des lacs. Cette eau n'est en général pas potable. Sabesp, la société qui gère les réserves d'eau de São Paulo, a puisé l'eau de ces réserves quand les réservoirs ont été vides.
Selon le site officiel deVolume Vivo, “la crise est un moment opportun pour réfléchir à l'utilisation d'une des ressources les plus essentielles à la vie dans la région la plus peuplée du Brésil.”
Entièrement financée par des dons en crowdfunding, cette série est dirigée par le jeune réalisateur brésilien Caio Silva Ferraz. En 2009, il a produit le documentaire très remarqué Entre Rios (“Entre les rivières”), qui raconte l'histoire de l'urbanisation de São Paulo et l'évolution de la relation entre la ville et ses rivières.
Deux épisodes sont sortis jusqu'ici. Le premier, “Nier la crise”, relate comment le gouvernement de l'Etat de São Paulo a minimisé le sérieux du problème en 2014 pour couper court aux critiques avant des élections.
Le deuxième épisode, “Inner Water” est consacré à la logique bizarre d'une stratégie d'entreprise qui cherche de l'eau dans des lieux toujours plus éloignés tout en polluant ses propres bassins de rivières.
Le premier épisode est sous-titré en anglais.