Il y a cinq ans commençait la révolution syrienne, devenue une sanglante guerre civile qui a coûté, selon les estimations, la vie à au moins 250.000 personnes.
Si le nombre de ceux et celles qui ont été tués depuis le début de la contestation en Syrie est disputé, l’Observatoire syrien des Droits de l'Homme indique que les cinq années du conflit syrien ont fait plus de 270.000 morts. L'observatoire fournit d'autres chiffres hallucinants du bilan à ce jour pour les Syriens de cette révolution devenue guerre civile : 2 millions de blessés dont beaucoup devenus invalides à vie, et 11 millions de Syriens déplacés internes ou contraints à fuir leur pays dévasté par la guerre.
Cette vidéo de la première manifestation qui a eu lieu à Damas le 15 mars 2011 montre une foule qui défile en scandant “Où êtes-vous Syriens ?” lors d'un rassemblement, pour encourager plus de protestataires à manifester contre le régime de Bachar Al Assad, qui leur a répondu, au fil du temps] avec balles, barils d'explosifs, artillerie, bombardements aériens et attaques chimoiques.
Le narrateur explique que ceci était la première manifestation anti-régime et que des Syriens de toutes confessions, y compris Sunnites et Alaouites, y participaient. On entend aussi les manifestants scander : “Allah, Syrie, et seulement la liberté !” et “Paix ! Paix !” pour marquer qu'ils veulent une révolution pacifique. Mais cela ne devait pas être. Tandis que les manifestations échappaient au contrôle du régime, des djihadistes du monde entier, financés par les pétro-monarchies du Golfe, se sont levés pour protéger leurs frères sunnites contre l'offensive des maîtres alaouites de Damas. Ces combattants formèrent le noyau de ce qui allait devenir l'EI, qui s'est taillé un califat islamique sur des territoires de la Syrie et de l'Irak. En même temps, l'Iran et la milice libanaise du Hezbollah se portèrent à la rescousse du régime Assad, suivis par les Russes, qui viennent d'annoncer hier le retrait de leurs troupes terrestres tout en continuant les frappes aériennes.
Amnesty International tweete ces infographies pour illustrer le prix payé par les Syriens :
Un Syrien fuit son domicile toutes les 20 secondes
Every 20 seconds a Syrian is forced to flee their home. #withSyria #Syria #Syria5years https://t.co/eg5l8jBHaF pic.twitter.com/3yr5wSwyvC
— AmnestyInternational (@amnesty) March 15, 2016
Cinq personnes sont tuées chaque heure en Syrie
5 people are killed in #Syria every hour. This MUST stop now. Stand #withSyria! https://t.co/xFogHIM9BF pic.twitter.com/DRfSoJWyxD
— AmnestyInternational (@amnesty) March 15, 2016
35 personnes disparaissent en Syrie chaque jour
#Syria: 65,000 people ‘disappeared’ since 2011. That's 35 people every day. #withSyria https://t.co/mU6m7RIWrQ pic.twitter.com/tEEQEU7afI
— AmnestyInternational (@amnesty) March 15, 2016
Un Syrien sur trois vit sous le seuil de pauvreté
Selon le Programme Alimentaire Mondial :
Today, 1 in 3 Syrians live under the poverty line. We are standing #WithSyria. #IamSyrian pic.twitter.com/KyagOa2FuK
— World Food Programme (@WFP) March 15, 2016
Les armes chimiques utilisées 161 fois :
Report: Chemical weapons used at least 161 times throughout Syrian conflict https://t.co/JfIytiDBI5 via @syriahr #سوريا
— Derek Bowler (@BowlerDerek) March 15, 2016
L'Unicef partage ce dessin poignant d'un petit garçon syrien qui décrit sa détresse et celle de son peuple :
Heartbreaking.This is a Syrian refugee boy's drawing. #childrenofsyria @UNICEFHrvatska pic.twitter.com/ZYzmj0cvGq
— UNICEF (@UNICEF) March 15, 2016
En 5 ans, 306.000 enfants syriens nés réfugiés
In last #FIVEyears, 306,000 #Syrian children born as #refugees, incl Riyan in #Iraq v/@unicefiraq pic.twitter.com/Tf5AP3BFZr
— Kent Page (@KentPage) March 15, 2016
L'anniversaire de hier est marqué sur les réseaux sociaux avec le mot-dièse #withSyria (‘avec la Syrie’), qui encourage les sympathisants de cette campagne à se photographier les mains croisées dessinant la colombe de la paix.
L'ex-Secrétaire d'Etat américaine Madeleine Albright elle-même a suivi le mouvement :
Today marks 5 years of tragedy for the Syrian people. They deserve our protection and support. I stand #withSyriapic.twitter.com/ZcZnsrKhkP
— Madeleine Albright (@madeleine) March 15, 2016
Aujourd'hui, la tragédie des Syriens a cinq ans. Ils méritent notre protection et notre solidarité. Je suis #aveclaSyrie.
D'autres utilisent le mot-dièse #FIVEyears (‘CINQans’) pour exiger la fin de la guerre en Syrie :
Quant aux Syriens, ils sont de retour dans la rue pour se réapproprier leur pays et leur révolution. Le militant Hadi Al Abdallah partage cette photo prise hier à Kafranbel :
ليست حربا أهلية.. ليست أزمة .. ليست صراع
اسمها #ثورة #ثورة #احكيها_صح #كفرنبل pic.twitter.com/D5FYjyBKpD— هادي العبدالله Hadi (@HadiAlabdallah) March 15, 2016
Ce n'est pas une guerre civile. Ce n'est pas une crise. Ce n'est pas un conflit. C'est une révolution !
Kafranbel, une petite ville syrienne du gouvernorat d'Idlib, a reçu une large couverture médiatique dès les débuts de la révolution, grâce aux photos et vidéos transmises par ses militants, de révolutionnaires portant des banderoles, comme celle ci-dessus s'adressant au monde.
Voici davantage de photos de Syriens manifestant à travers le pays pour marquer le cinquième anniversaire de leur révolution :
#TheRevolutionContinues#Syria demonstrations against #Assad, every photo is taken from a different city.
2016/03/11 pic.twitter.com/z7yPBne4hU— Kafranbel English (@kafrev) March 11, 2016
La révolution continue en Syrie manifestations contre Assad, chaque photo est prise dans une ville différente.
#TheRevolutionContinues #Syria demonstrations against #Assad, every photo is taken from a different city.
2016/03/11 pic.twitter.com/naX4YguC42— Kafranbel English (@kafrev) March 11, 2016
#TheRevolutionContinues #Syria demonstrations against #Assad, every photo is taken from a different city.
2016/03/11 pic.twitter.com/S6XIjZGbwL— Kafranbel English (@kafrev) March 11, 2016