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La chanson du générique de Game of Thrones, par des musiciens traditionnels kirghizes

Catégories: Asie Centrale et Caucase, Kirghizistan, Médias citoyens, Musique
Screenshot of video uploaded by Zanoza.kg.

Capture d'écran de la vidéo chargée sur YouTube [1] par Zanoza.kg.

Games of Thrones et le Kirghizistan ont beaucoup de choses en commun : des paysages poétiques, de magnifiques costumes et une tradition de troubles politiques basés sur un fossé entre les hommes puissants du nord et du sud.

Les musiciens kirghizes de la troupe folklorique ethnographique Ordo Sakhna [2] viennent de présenter une version très originale de la chanson du générique de cette populaire série, lors d’un spectacle organisé par le site kirghize d’actualités Zanoza.kg et le bureau local d’Internews, une organisation de financement du développement des médias basée à Washington.

La musique traditionnelle kirghize

L’indépendance a ravivé l’intérêt pour les instruments traditionnels de ce pays d’Asie centrale, surtout pour le komuz, incontournable dans les maisons kirghizes et l’instrument préféré [3] lors des concerts marquant les événements nationaux de grande importance.

Kyrgyz musical instruments featuring on the one som note that has since been withdrawn from circulation.

Les instruments de musique kirgizes ornent le billet de 1 som, retiré depuis de la circulation.

Toutefois, même à l’époque soviétique, l’intérêt par cet instrument était déjà notoire, comme l’on peut observer dans l’extrait ci-dessous tiré de l'oeuvre Ma bien-aimée à l’écharpe rouge [4], écrite par le légendaire auteur kirghize Tchinguiz Aïtmatov :

A la radio est arrivée une mélodie que je connaissais, jouée sur le komuz. Il s’agissait d’une chanson kirghize qui me faisait toujours penser à un cavalier solitaire galopant dans la steppe au crépuscule. Un long voyage l’attend, la steppe est vaste, il peut penser à loisir et chante doucement, il chante ce qu'il a sur le cœur. L’homme a le temps de réfléchir à beaucoup de choses lorsqu’il est seul, lorsque dans le silence qui l'entoure on n'entend que le bruit rythmique des sabots de son cheval. Les cordes du komuz vibraient avec douceur, telle l’eau ondulant par-dessus des galets polis. Le komuz chantait le coucher du soleil derrière les collines, le bleuissement furtif de la terre, et l’armoise et les houlques qui se balançaient en éparpillant leur pollen sur la route brûlée par le soleil. La steppe écoutait le cavalier et chantait avec lui…

Pour plus de détails sur la musique traditionnelle kirghize, le blog de Dennis Keen KeenonKyrgyzstan [5] est une excellente source (en anglais).