
Une école publique en Ouganda. Les utilisateurs de Twitter affirment que l'argent du contribuable doit servir à financer des écoles comme celles-ci. Image publiée sous Creative Commons par l'Alliance pour une hygiène publique durable.
Lorsque la nouvelle est sortie que le gouvernement ougandais prévoyait d'utiliser un milliard de shillings (environ 265 millions d'euros) d'argent public pour renflouer les entreprises en difficulté, les utilisateurs de Twitter dans le pays ont qualifié la décision d'« arnaque » et ont suggéré que l'argent destiné aux entreprises soit plutôt investi dans les écoles publiques délabrées d'Ouganda.
Les sociétés auxquelles le gouvernement souhaite venir en aide ont accumulé des dettes à travers les prêts qu'elles ont contractés à titre personnel auprès de diverses banques en Ouganda. Beaucoup de ces organisations sont dirigées par de puissants dirigeants d'entreprise qui ont des relations. Certains cadres de la banque centrale et du ministère des Finances s'opposent au plan de sauvetage.
David Mpanga, un avocat ougandais, parle du plan comme d'une « socialisation des pertes » :
The privatisation of profit and socialisation of loss. Must we all pay for business failure when we didn't all share in the profits made?
— David F.K. Mpanga (@dfkm1970) July 22, 2016
La privatisation du profit et la socialisation des pertes. Devons-nous tous payer pour les échecs des entreprises alors que tout le monde n'a pas reçu sa part des bénéfices réalisés ?
Allan Ssenyonga a constaté avec surprise que l'une des sociétés répertoriées était une discothèque :
Club Silk is one of the companies in need of a bail out. Is this really a priority for Uganda?? #ScamBailOuts
— Allan Ssenyonga (@ssojo81) July 22, 2016
Le club Silk est l'une des sociétés pour qui un renflouement est nécessaire. Est-ce vraiment une priorité pour l'Ouganda ?
Fredrick Tumusiime fait une suggestion :
For any #bailout, the public must acquire a stake in the firm(s). No public money for private sins. #ScamBailOuts https://t.co/kQ95Ky2cqB
— Fredrick Tumusiime (@tufre80) July 22, 2016
Pour chaque sauvetage financier, les gens doivent obtenir une action dans l'entreprise. Pas d'argent public pour des méfaits personnels.
Les Ougandais remettent en cause la logique de programmes visant à subventionner des magnats des affaires au carnet d'adresses bien rempli dans un pays où les investissements dans les infrastructures sont faibles et les écoles et hôpitaux vétustes.
Sarah Bireete propose que le gouvernement finance les écoles pour les plus démunis :
Poor Ugandans can't continue to subsidise the rich #ScamBailOuts Bailout schools with no classrooms, books &latrines pic.twitter.com/YkNYlFEQd1
— Bireete Sarah (@SarahBireete) July 23, 2016
Les Ougandais pauvres ne peuvent continuer à subventionner les riches. Financez les écoles qui n'ont ni salles de classe, ni livres, ni toilettes.
Jeff a partagé la photo d'une entreprise que le gouvernement devrait aider :
A photo representing the companies that need bail out by the Government using taxpayers money #ScamBailOuts pic.twitter.com/nZuldcEzBH
— Jeff 4.7.1™ (@andsjeff) July 23, 2016
Une photo représentant une entreprise qui a besoin d'être aidée financièrement par le gouvernement avec l'argent des contribuables.
Et une autre photo montrant une école publique délabrée :
Karungu Seed School,Buhweju District.
Does it need a BailOut? NO,Bailout companies that don't pay Tax #ScamBailOuts pic.twitter.com/giwY9J1zXa
— Jeff 4.7.1™ (@andsjeff) July 23, 2016
L'école de Karungu Seed, dans le district de Buhweju.
A-t-elle besoin d'un sauvetage ? NON, sauvez des entreprises qui ne payent pas d'impôts.
Samwise Gamgee a pour sa part conseillé :
If Bailing them out is a matter of National Importance, sharing their profits should be a matter of National Importance too. #ScamBailouts
— Samwise Gamgee (@Sambannz) July 22, 2016
Si renflouer [les entreprises] est un sujet d'importance nationale, le partage de leurs bénéfices devrait également l'être.