Sept personnes sont mortes dans l'explosion qui a suivi un accident ferroviaire dans le village de Hitrino, province de Choumen, dans le nord-est de la Bulgarie. Au moins 29 blessés ont été hospitalisés à Choumen, le chef-lieu de la province.
Ce que l'on sait, c'est qu'à 05h40 heure locale le 10 décembre, des citernes chargées de propylène liquéfié, un gaz de pétrole, et montées sur des wagons de fret ont explosé quand le train a déraillé à proximité de Hitrino, non loin de Choumen, alors qu'il circulait sur la ligne Ruse-Varna.
Le convoi se dirigeait vers la ville bulgare de Ruse, et était opéré par la compagnie privée Bulmarket. Une manoeuvre était requise en gare de Hitrino pour laisser passer un train de voyageurs, ont indiqué la police et des responsables locaux, cités par le site web Novinite.
Les éléments de la police cités par la Radio nationale bulgare laissent entendre que les deux derniers wagons du train de marchandises ont touché le réseau électrique.Une vingtaine de bâtiments ont été détruits par l'explosion. Les environs immédiats du site ont été évacués, disent les autorités locales.
Le Premier Ministre bulgare Boyko Borisov, sur le point de démissionner officiellement à la suite de la lourde défaite de son parti aux élections de novembre, a exhorté ses concitoyens à donner leur sang pour remédier à la pénurie à l'hôpital de Choumen qui traite les victimes de Hitrino.
Update: at least 5 killed, 25 injured in propane butane explosion after train derails in #Hitrino, near #Shumen in northeast #Bulgaria.
— Konstantin Kirilov (@houseofhegira) December 10, 2016
Mise à jour : au moins 5 morts, 25 blessés dans l'explosion de propane butane après le déraillemet d'un train à Hitrino, près de Choumen dans le nord-est de la Bulgarie
Les usagers de Twitter ont diffusé les alertes et les données les plus récentes de l'accident. Il est possible que davantage de victimes soient découvertes lors du tri des débris.
Le président-élu Rumen Radev s'est également rendu à Hitrino samedi après-midi.
В района на гара Хитрино работят над 150 пожарникари и спасители https://t.co/IIkg42mbDp pic.twitter.com/nJJ8LDvJaQ
— МВР (@MIBulgaria) December 10, 2016
Plus de 150 pompiers et sauveteurs à l'oeuvre aux alentours de la gare de Hitrino.
Les habitants se sont servis de Facebook pour organiser des équipes de soutien pour nettoyer la zone affectée par l'explosion, après avoir critiqué la lenteur de la réaction des pompiers arrivés au bout d'une heure sur les lieux de l'accident.
Le journaliste Krasimir Krumov a été l'un des premiers à publier une vidéo sur Facebook, ainsi qu’un grand nombre de photos du site de l'explosion.
L'intellectuel bulgare Ivaylo Ditchev a exprimé sa solidarité par un billet sur Facebook :
Удивително бърза реакция на взрива в Хитрино, солидарност, не само на място, единна реакция на медиите. Дали проблемът с българската лошотия не е в това, че не ни се случват истински нещастия – че ни насъскват по измислени врагове?
Réponse formidablement rapide à l'explosion de Hitrino, solidarité, pas seulement su place, mais aussi une réaction d'unité dans les média.
Victor Lilov, membre du parti politique bulgare DEOS, a demandé pourquoi il n'y a eu aucune démission au Ministère des Transports ou à NKZHI, la compagnie nationale d'infrastructure des chemins de fer chargée de la supervision des lignes locales.
Il a publié un graphique d’Eurostat du nombre de voyageurs en chemin de fer tués par milliard de kilomètres-passagers en 2014-2015, qui montre que la Bulgarie compte le plus gand nombre relatif de victimes de l'Union Européenne.
Pour les habitants de cette région à l'écart, située à plus de 300 kilomètres de la capitale Sofia, cette catastrophe est une tragédie de grande ampleur. Hitrino se trouve dans une des régions les plus pauvres de la Bulgarie, et les gens qui ont perdu leurs logements devront sans doute passer l'hiver dans des caravanes.
Le site web bulgare d'information Novini a expliqué que dans la plupart des incidents similaires, les personnes directement affectées reçoivent 325 BGN (environ 160 euros) d'aide publique — une misère qui sera loin de couvrir leurs besoins.