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Dimanche 9 avril, le journal Vedemosti rapportait l'annonce de Facebook, qui paiera « l'impôt Google » russe, la TVA de 18 % sur les ventes de contenus numériques en Russie due par les sociétés étrangères. Facebook rejoint Apple, Microsoft, Netflix, Bloomberg et une centaine d'autres entreprises étrangères qui se sont enregistrées pour payer cet impôt au Trésor public russe.
Ce nouvel impôt, approuvé par le Parlement russe l'été dernier et entré en vigueur le 1er janvier 2017, est prélevé sur les sociétés qui vendent de la musique, de la littérature, des noms de domaine [en], des jeux vidéos et d'autres biens et services en ligne. Les autorités russes expliquent qu'il est équivalent à celui payé par les fournisseurs de contenus en ligne de l'Union Européenne, du Japon et de la Corée du Sud.
Les entreprises enregistrées doivent faire leur premier paiement d'ici au 25 avril. Les autorités s'attendent à percevoir environ dix milliards de roubles chaque année (presque cent soixante cinq millions d'euros).
Certaines sociétés s'y adaptent en augmentant les prix des contenus vendus, transférant ainsi le coût de l'impôt sur les consommateurs russes : Google, par exemple, a augmenté les prix des services de Google Drive de 18 % l'année dernière suite au vote du Parlement. En revanche, Apple n'a pas augmenté ses prix en Russie, ni la société de jeux vidéos Wargaming qui a déclaré que ses clients n'auraient pas à subir cette nouvelle taxe.
Uber a d'abord demandé à ses chauffeurs, déclarés auprès des autorités russes et imposables individuellement, de prendre temporairement ce surcoût en charge. Toutefois, suite à la démission [en] de certains chauffeurs en guise de protestation, la société a changé d'avis et a affirmé qu'elle paierait l'impôt elle-même.