Ouganda : La police enquête sur des meurtres en série de femmes

Une capture d'écran d'une vidéo YouTube montrant l'inspecteur général de la police, M. Kale Kayihura, s'adressant au public à Nansana, district de Wakiso, où plusieurs femmes ont été assassinées.

Arrêt sur image d'une vidéo YouTube montrant l'inspecteur général de la police, Kale Kayihura, s'adressant au public à Nansana, district de Wakiso, où plusieurs femmes ont été assassinées.

En Ouganda, de mystérieux meurtres en série ciblent en ce moment les femmes. Entre le 7 juin et le 5 septembre, on a découvert les corps de vingt femmes brutalement assassinées dans les villes d'Entebbe et de Nansana, situées respectivement à 30 et 20 kilomètres de Kampala, la capitale.

La télévision locale NTV Uganda rapporte que les neuf premières victimes, des femmes âgées de 17 à 32 ans, ont toutes été tuées de manière similaire, notamment par étranglement et l'insertion de bâtons dans la bouche et les organes génitaux, ce qui suppose des actes de viol.

Plusieurs arrestations ont eu lieu en relation avec les meurtres dans les deux villes, mais la culpabilité des suspects n'a pas encore été confirmée. Malgré ces arrestations, d'autres meurtres ont eu lieu depuis que ces personnes sont en détention provisoire. La police de Nansasa détient 8 suspects, de copains, maris et amis de quatre des victimes, les considérant comme des “amants rejetés”.

La sorcellerie est une autre théorie. L'inspecteur général de la police, Kale Kayihura, a suggéré qu'un homme d'affaires pourrait avoir engagé des tueurs à gage pour assassiner des femmes afin d'obtenir leur sang pour effectuer des rituels propitiatoires de richesse.The Daily Monitor, un quotidien local, rapporte :

“Le suspect a avoué avoir tué huit femmes sur les ordres d'un homme d'affaires ici, à Nansana. Le sang doit servir pour ses rituels pour obtenir plus de richesses”, a déclaré le général Kayihura. La police mérite des félicitations si un tel suspect existe et qu'une confession à cet effet a été obtenue. Cependant, le public n'est pas intéressé par de telles déclarations publiques.

En réponse, le lecteur Ahamushozi Kanungu a posé une question:

Pourquoi n'arrêtent-ils pas l'homme qui l'a engagé ? Puisqu'ils le connaissent, au lieu d'arrêter des innocents sans motif clairement formulé !

En outre, les habitants méfiants et suspicieux à l'égard de leurs autorités ont participé à des activités de police communautaire visant à réduire les crimes dans leurs collectivités. M. Kayihura, l'inspecteur général de la police, a souligné ce point lors d'un récent rassemblement communautaire à Nansana, rapporté par le journaliste Raymond Mujuni, de NTV Uganda. M. Kayihura a annoncé :

“Nous avons mis en place des mesures de sécurité visant à renforcer la vigilance populaire – la participation des personnes – ainsi que l'augmentation de la visibilité et de l'efficacité de la police afin de protéger les communautés dans les zones concernées …”

Le mardi 5 septembre, les parlementaires ont décidé de suspendre leurs activités jusqu'à ce que le ministre de l'Intérieur et les responsables de la sécurité intérieure soumettent un rapport complet sur les meurtres. Cette directive survient au moment où des glissements de terrain dans l'est de l'Ouganda et des inondations dans le Nord font l'objet d'une attention du Parlement.

Au cours de la séance, Mme Rosemary Seninde, une députée représentant le district de Wakiso où des meurtres ont eu lieu, a déclaré :

C'est si triste que nous n'ayons pas les vrais suspects. La manière dont certaines des femmes sont tuées est terrible et humiliante pour ceux d'entre nous qui les voyons.

La colère sur ces mystérieux meurtres a éclaté sur Twitter. L'utilisateur de Twitter @ndix_devar a demandé à la police de ramener le Superintendant adjoint de police Muhammad Kirumira à Nansana, citant son bilan de réduction significative des taux de criminalité dans la région pendant son activité :

Meurtres sans fin surtout dans la municipalité de Nansana. Pourquoi ne pas ramener Afande Kirumira pour régler définitivement leur affaire à ces idiots?

Michael Kategaya a partagé un tableau montrant la fourchette d'âge des victimes entre 17 et 32 ​​ans provenant de milieux à faible revenu :

Qui tue des femmes à Ebbs et Nansana? Qu'est-ce que les données disponibles sur les victimes nous racontent des victimes potentielles?

Ngoboka Solomon a exprimé ses préoccupations concernant la sécurité des citoyens :

C'est très regrettable pour Entebbe et Nansana, mais la police devrait passer plus de nuits blanches et nous rassurer sur la sécurité !

Les récents meurtres en série de femmes ont eu lieu à peine six mois après que l'inspecteur général adjoint de police de l'Ouganda, Andrew Felix Kaweesi [fr] a été assassiné avec son chauffeur et son garde du corps pendant qu'il se rendait au travail. La police a relié ce meurtre à ceux des religieux musulmans entre 2015 et 2016, tous tués par des individus circulant à moto avec des armes à feu.

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