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L'UNESCO inscrit la Fête de “Grand-Mère Mars” des Balkans au patrimoine culturel de l'humanité

Catégories: Europe Centrale et de l'Est, Bulgarie, Macédoine, Moldavie, Roumanie, Arts et Culture, Ethnicité et racisme, Good News, Idées, Médias citoyens
Les ornements de pour les célébrations de la Journée de la marche des grands-mères appelés martinki / mártenitsa / mărţişor / martis / verore. Photo par HAEMUS , utilisée avec permission.

Décorations typiques de la Fête de ‘Grand-mère mars’ du 1er mars, appelées martinki, mártenitsa, mărţişor, martis ou verore. Photographie par HAEMUS [1], utilisée avec autorisation.

L'UNESCO a accordé le statut de « patrimoine culturel immatériel » à une coutume particulière liée à la Fête du 1er mars dans les Balkans [fr] [2]. Cette journée de mars célèbre l'approche du printemps dans le sud-est de l'Europe. La tradition inclut [fr] [3]l'échange et le port de bracelets ou de broches en laine rouge et blanche.

En décembre 2017, en Corée du Sud, la douzième session [fr] [4] du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel a reconnu cette pratique [fr] [5]. La Macédoine, la Bulgarie, la Roumanie et la Moldavie réclament cette reconnaissance depuis 2013.

Cultural Practices Associated to the 1st of March comprise traditions transmitted since ancient times to celebrate the beginning of spring. The main practice consists of making, offering and wearing a red and white thread, which is then untied when the first blossom tree, swallow or stork is seen… The artefact is considered to provide symbolic protection against perils such as capricious weather, with the practice ensuring a safe passage from winter to spring for individuals, groups and communities. All members of the communities concerned participate, irrespective of their age, and the practice contributes to social cohesion, intergenerational exchange and interaction with nature, fostering diversity and creativity. Informal education is the most frequent means of transmission: in rural areas, young girls are taught how to make the thread by older women, while in urban areas apprentices learn from teachers, craftspeople and through informal education…

Les pratiques culturelles associées au 1er mars se composent de traditions qui sont transmises depuis l'Antiquité pour célébrer le début du printemps. La coutume principale consiste à fabriquer, offrir et porter une cordelette rouge et blanche qui est ensuite dénouée lorsqu’apparaît le premier arbre en fleurs, la première hirondelle ou la première cigogne… On dit que la cordelette offre une protection symbolique contre des dangers tels qu’une météo capricieuse. Elle garantit aux individus, aux groupes et aux communautés un passage de l’hiver au printemps en toute sécurité. Tous les membres des communautés concernées participent indépendamment de leur âge : cette pratique favorise la cohésion sociale, les échanges intergénérationnels et les interactions avec la nature, tout en encourageant la diversité et la créativité. L’éducation informelle est le mode de transmission le plus fréquent : dans les zones rurales, les jeunes filles apprennent à fabriquer les cordelettes auprès de femmes plus âgées, tandis que dans les zones urbaines, les apprentis apprennent auprès de professeurs et d’artisans ainsi qu'informellement.

Bracelet en laine pour la Journée de la marche des grands-mères appelé martinka / mártenitsa / mărţişor / martis / verore. Photo par HAEMUS, utilisée avec permission.

Bracelet en laine pour la fête de Baba Marta, appelé martinka, mártenitsa, mărţişor, martis ou verore. Photographie par HAEMUS [1], utilisée avec autorisation.

Ces amulettes fabriquées à la main sont portées comme des bracelets ou épinglées sur les vêtements, puis accrochées aux arbres. Elles sont appelées martinki (мартинки en macédonien), mártenitsa (мартеница en bulgare), mărţişor (en roumain), martis (μάρτης [6]en grec) [fr] et verore (en albanais). Les Albanais, eux, les portent pour le 14 mars dans le cadre du Festival d'été [fr] [7].

La vidéo suivante, publiée par l'UNESCO, met en vedette la militante du patrimoine culturel Vasilka Dimitrovska, qui a publié en 2016 un article sur les coutumes de la ‘Journée de Grand-mère Mars’ [fr] [3].

Les utilisateurs de médias sociaux des quatre pays ont célébré la nouvelle :

Félicitations, car il semble aujourd'hui en Corée que l'inscription au patrimoine culturel immatériel de l'@UNESCO de la candidature internationale sur la coutume de la #Martinka a été approuvée !

Une belle surprise pour la Saint Nicolas, #Mărţişor fait partie de la liste du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO.

Le symbole du printemps, les fils rouges et blancs entrelacés que nous portons chaque mois de mars, a été inscrit sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO. Typique en Bulgarie, Roumanie, Macédoine et Moldavie.

Parallèlement aux pratiques culturelles associées au 1er mars, l'UNESCO a inscrit une autre coutume balkanique sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité : la fête du printemps, Hıdrellez [fr] [28] célébrée en Macédoine et en Turquie.