Dans la péninsule russe de Yamal, les compagnies gazières menacent les terres traditionnelles des peuples autochtones

Éleveurs de rennes nenets dans la toundra de la péninsule de Yamal, 2014. Photo de Sergey Popov via Wikimedia Commons, sous licence CC BY SA 4.0

La péninsule de Yamal contient l'une des plus grandes réserves connues de gaz naturel de la planète. Sur cette péninsule isolée de l'Arctique russe, qui s'étend sur 700 kilomètres dans la mer de Kara, plusieurs pipelines, des gisements de gaz offshore et des réservoirs de gaz naturel liquéfié ont fait leur apparition. Ces dizaines de millions de mètres cubes de gaz naturel ont attiré les sociétés gazières publiques russes et beaucoup d'investisseurs internationaux. En 2008, Gazprom a lancé son Projet Yamal, pour exploiter à grande échelle les hydrocarbures de la région.

Yamal compte aussi 15 000 résidents, dont 10 000 éleveurs de rennes Nenets. Les militants pour les droits des personnes autochtones ont exprimé leurs inquiétudes sur l'impact de cette extraction énergétique à grande échelle pour les Nenets et les autres peuples de l'extrême nord de la Russie.

Dmitry Berezhkov militant russe des droits des personnes autochtones

Dmitry Berezhkov est issu du peuple Itelmen [en] de la péninsule de Kamchatka. Il est l'ancien vice-président de l'Association russe des peuples autochtones du Nord (RAIPON), une ONG établie à Moscou. Berezhkov affirme avoir subi des pressions des services de sécurité russes de la capitale pour qu'il présente RAIPON comme une menace pour l'État. Il s'est installé en Norvège pour continuer son activisme et a été interpellé par la police norvégienne en 2013, suite à sa participation à la Conférence mondiale des peuples autochtones. Cette arrestation répondait à une demande d'extradition du Procureur général de Russie, qui l'avait accusé de fraude. Finalement, un tribunal norvégien a jugé que la demande était politiquement motivée, et Berezhkov a obtenu l'asile politique en Norvège. Il y vit encore aujourd'hui et dirige l'ONG Arctic-Consult.

RAIPON est toujours en activité en Russie, bien qu'il y ait eu des rapports faisant état de pressions politiques sur l'organisation, notamment des demandes de fermeture à partir de 2012. Au début du mois de février, le ministère russe de la Justice a interdit le CSIPN (Centre de soutien aux peuples indigènes du Nord), un projet que RAIPON a aidé à fonder, accusant l'organisation d'être un « agent étranger » en raison de ses liens avec des organisations canadiennes de défense des droits des personnes autochtones. Pavel Sulyandziga, militant de la communauté Oudihé et éminent candidat à la vice-présidence de RAIPON, a fui la Russie en 2017 pour demander l'asile politique aux États-Unis. Les bureaux de RAIPON dans les régions ont été fermés, l'organisation a été déclarée « agent étranger » et ses donateurs « organisations indésirables ».

Maxim Edwards s'est entretenu avec Dmitry Berezhkov au sujet des conséquences de l'exploitation du gaz naturel pour les populations autochtones du nord de la Russie. L'entretien a été abrégé par souci de concision et de clarté.

Maxim Edwards : Quel est l'avenir des peuples autochtones de la péninsule de Yamal ? 

Dmitry Berezhkov: More gas fields are being developed, further to the north and east of the peninsula and towards the other side of the gulf of the River Ob. The gas pipeline network is like an octopus; it spreads across the land. And for every pipeline and for every road, they take another piece of land away from reindeer herders. For now, reindeer herders try to use the rest of the land, but that means their herds may become smaller, and they are now starting to compete with each other for pastures. The problem is developing gradually, it gets a little worse every year.It's like a game of chess, they build one pipeline, then the herds move elsewhere.The growing infrastructure means that reindeer herders have to find new areas to graze, and if there are none, they have to put pressure on the same areas with even more reindeer. For example, the herds eat reindeer moss (Ru: Ягель), and the increased competition means that less of it is left. And less food for reindeer could mean smaller herds, and slaughtering animals which can't be fed. Either the government will sponsor a programme to kill reindeer, or the flocks will die out because of starvation. I don't know. But I think that over the next one or two decades, a huge number of reindeer will die in the Yamal. More indigenous people will settle in the villages, which can lead to social diseases, alcoholism, and other things like that. They will lose their language and traditional livelihood. I think that's the future.

Dmitry Berezhkov : D'autres gisements de gaz sont en cours d'exploitation, plus au nord et à l'est de la péninsule et de l'autre côté du golfe de l'Ob. Le réseau de gazoducs est comme une pieuvre ; il s'étend sur tout le territoire. Et pour chaque pipeline et pour chaque route, ils prennent une autre parcelle de terre aux éleveurs de rennes. Pour l'instant, les éleveurs de rennes essaient d'utiliser le reste des terres, mais c'est au détriment de leurs troupeaux, qui risquent de s'amoindrir. Ils commencent maintenant à se faire concurrence pour les pâturages. Le problème se développe progressivement, s'aggravant d'année en année. C'est comme une partie d'échecs, ils construisent un pipeline, puis les troupeaux se déplacent ailleurs. La croissance des infrastructures signifie que les éleveurs de rennes doivent trouver de nouvelles zones de pâturage, et s'il n'y en a pas, ils doivent faire pression sur les mêmes zones avec encore plus de rennes. Par exemple, les troupeaux mangent du lichen des rennes (Cladonia rangiferina, en russe : Ягель), et la concurrence accrue signifie qu'il en reste moins. Et moins de nourriture pour les rennes pourrait entraîner une baisse de population des troupeaux, et l'abattage des animaux ne pouvant pas être nourris. Soit le gouvernement parraine un programme visant à tuer les rennes, soit les troupeaux meurent de famine eux-mêmes. Je ne sais pas. Mais je pense qu'au cours des prochaines décennies, un grand nombre de rennes vont mourir dans la région de Yamal. Davantage de personnes autochtones s'installeront dans les villages, ce qui peut accroître les troubles sociaux, l'alcoolisme et d'autres choses de ce genre. Ils vont perdre leur langue et leur mode de vie traditionnel. Je pense que c'est ce qui va leur arriver.

ME : Il me semble qu'il ne s'agit pas seulement de préserver les modes de vie traditionnels, mais aussi les droits des populations autochtones en tant que citoyens. Par exemple, un grand nombre de ces zones sont protégées ; lorsqu'un pipeline est construit sur un terrain, les Nenets sont-ils capables de « contester » ? Leur demande-t-on leur avis ?

DB: There are some attempts to organise on the regional level. There's a reindeer herders’ union, for example. The problem is that all these organisations and their leaders are heavily influenced or controlled by the state and the oil and gas companies. They're happy to organise festivals, reindeer herding celebrations, sport events, cultural and linguistic events. But if there's a conflict between the interests of reindeer herders and the interests of the gas and oil industry, practice shows us that these organisations don't or can't protect indigenous people's interests. And it's difficult for Nenets people to organise given that they're spread over huge territories. They're nomadic. They follow their herds; they may have to travel hundreds of kilometres away in a few days. The lifestyle leads them to follow clan or family ties first. Occasionally several dozen people might meet, but they can't meet in very large numbers because their herds will eat all the food around. Reindeer have to be spread over huge territories to make herding sustainable.

DB: Quelques tentatives d'organisation existent au niveau régional. Il existe par exemple un syndicat d'éleveurs de rennes. Le problème est que toutes ces organisations et leurs dirigeants subissent fortement l’influence ou le contrôle de l'État et des compagnies pétrolières et gazières. Ils organisent volontiers des festivals, des fêtes de l'élevage de rennes, des manifestations sportives, culturelles et linguistiques. Mais l’expérience nous a montré qu’en cas de conflit entre les intérêts des éleveurs de rennes et ceux de l'industrie du gaz et du pétrole, ces organisations ne voulaient pas ou ne pouvaient pas défendre les intérêts des populations autochtones. Et il est difficile pour les Nenets de s'organiser compte tenu de leur très vaste répartition territoriale. Étant nomades et suivant leurs troupeaux, ils peuvent avoir à parcourir des centaines de kilomètres en quelques jours. Leur mode de vie les amène à suivre d'abord les liens claniques ou familiaux. Il peut arriver que plusieurs dizaines de personnes se rencontrent, mais elles ne peuvent pas le faire en très grand nombre car leurs troupeaux consommeraient tout le pâturage sur place. Les rennes doivent être répartis sur d'immenses territoires pour que l'élevage soit durable.

ME : Comment la population locale a-t-elle réagi à ces changements ?

DB: Last March, some Nenets held a tribal meeting to discuss important issues, as well some political disputes. But then the leader of the district branch of one of these community organisations, which I would call pro-government, wrote a letter to the police saying that the meeting was against Russian law, as it had been held without seeking permission in advance. The funny thing is that [Vladimir] Putin has often said that protests bother other people — passengers, traffic, etc — so you have to coordinate in advance with authorities. But this meeting was in the tundra, there was nobody for kilometres and kilometres around around except for these reindeer herders! Police opened an administrative case [against the organiser Eiko Serotetto], but there was a lot of media discussion and [last May] they quietly dismissed the case.

DB : En mars dernier, certains Nenets ont tenu une réunion tribale pour discuter de questions importantes, ainsi que de certains différends politiques. Mais ensuite, le chef de la branche de district de l'une de ces organisations communautaires, que je qualifierais de pro-gouvernementales, a écrit une lettre à la police disant que la réunion était contraire à la loi russe, car elle s'était tenue sans autorisation préalable. Ce qui est drôle, c'est que [Vladimir] Poutine a souvent dit que les manifestations dérangeaient les gens – les passagers, la circulation, etc – et qu'il fallait donc les préparer à l'avance en se concertant avec les autorités. Mais cette assemblée s’est déroulée dans la toundra, sans aucune personne à des kilomètres et des kilomètres à la ronde, à part ces éleveurs de rennes ! La Police a ouvert une procédure administrative [ru] [contre l'organisateur Eiko Serotetto], mais les médias ont fortement réagi et [en mai dernier] l'affaire a été discrètement classée [ru].

ME : Qu'est-ce que cela implique pour la relation entre les compagnies gazières et les peuples autochtones ? Il y a eu des cas comme celui de Sergey Kechimov [en], le chaman et éleveur de rennes qui avait tenté de s’opposer aux plans d’extraction de pétrole de Surgutneftegaz près d'un lac sacré du peuple Khanty. En 2015, Kechimov a été arrêté pour l'attaque présumée d'un employé d'une compagnie pétrolière, pour des motifs que les défenseurs des droits humains ont jugés douteux. 

DB: The situation differs by region. In the Khanty-Mansi Autonomous Okrug, where Kechimov was from, the companies were obliged to sign some agreements with indigenous communities. The problem in the Yamal is that firstly, regional law means that these are more voluntary agreements, and secondly, about half of the population, which have most of the reindeer, are private reindeer herders. They don't depend on and don't connect with any community organisations or with villages, companies, or local administrations: they continue a traditional lifestyle. This is the status quo, and it suits everybody. It's good for the reindeer herders because they don't depend on bureaucrats and just follow their herds. It's good for the bureaucrats because they don't have to care about these reindeer herders. It's good for the companies, because when we ask why less and less land is available for reindeer herders, and its quality is getting worse, they can say that it's the herders’ fault because they have too many reindeer.

So in the Khanty-Mansi region, families can sign agreements with the energy companies: they agree to step away from their traditional lands and receive some financial support. The sum may not be like in the fairytales which Gazprom, Rosneft, or Lukoil tell at international fora, but it is something. Problems arise when there is no longer any traditional land left to give. That was the situation for Kechimov; he simply had no other land to move on to. This is because oil extraction started much earlier in the Khanty-Mansi region. But in the Yamal, there is land left. There's gradually less and less of it, but there are places left to go. Another difference is that natural gas doesn't pollute the land as seriously as oil, which damages the environment much more quickly. But that doesn't mean that there aren't conflicts in the Yamal. Kechimov's case showed us that when the government and the energy companies are united, they can resort to any means, including criminal prosecution, to make families either sign agreements or leave their land.

DB : La situation diffère selon les régions. Dans le district autonome de Khanty-Mansi, d'où Kechimov est originaire, les entreprises ont été amenées à signer des accords avec les communautés autochtones. Le problème dans le Yamal est que, premièrement, la loi régionale dit que ce sont surtout des accords volontaires, et deuxièmement, environ la moitié de la population comptant le plus grand nombre de rennes, sont des éleveurs privés. Ils ne dépendent d'aucune organisation communautaire et n'ont aucun lien avec les villages, les entreprises ou les administrations locales : ils suivent un mode de vie traditionnel. C'est un statu quo qui convient à tout le monde. C’est bien pour les éleveurs de rennes car ils ne dépendent pas des bureaucrates et se contentent de suivre leurs troupeaux. Cela arrange les bureaucrates qui n'auront pas à se soucier de ces éleveurs de rennes. C'est bon pour les entreprises, car lorsque nous les interrogeons sur la raréfaction des terres disponibles pour les éleveurs de rennes et la détérioration de leur qualité, elles peuvent dire que ces derniers ont trop de bêtes, et qu'ils sont donc à l'origine de ces problèmes.

Ainsi, dans la région de Khanty-Mansi, les familles peuvent signer des accords avec les compagnies d'énergie : recevoir une compensation financière en échange de leurs terres traditionnelles. La somme n'est peut-être pas aussi élevée que ce que peuvent avancer Gazprom, Rosneft ou Lukoil dans les contes de fées que ces entreprises racontent dans les forums internationaux, mais ce n'est pas rien. Les problèmes surgissent lorsqu'il n'y a plus de terres traditionnelles à donner.
C'était le cas de Kechimov ; il n'avait tout simplement plus d'autre terre où s’installer. En effet, l'extraction du pétrole a commencé beaucoup plus tôt dans la région de Khanty-Mansi. Mais dans le Yamal, il reste des terres. Il y en a de moins en moins, mais il reste des endroits libres. Autre différence, la pollution de la terre par le gaz naturel est moins grave que par le pétrole, qui endommage l'environnement beaucoup plus rapidement. Mais cela ne révèle pas une absence de conflits dans le Yamal. Le cas de Kechimov nous a montré que lorsque le gouvernement et les compagnies d'énergie s’unissent, ils peuvent recourir à tous les moyens, y compris des poursuites pénales, pour amener les familles à signer des accords ou à quitter leurs terres.

ME : Quelles sont les autres incidences de ces grands projets de pipeline sur les communautés autochtones ?

DB: The Yamal's reindeer herders are facing a perfect storm. A lot is changing. The energy companies attract migrant workers, who settle in the region. If they have no work between shifts they go and fish in the rivers, drink in the village bars, sometimes have relationships with local women, which can be a source of tension. And of course there's the effect of global climate change. People in the Yamal have already died or been seriously ill due to anthrax, or the “Siberian plague”, being released from melting permafrost. The changing climate means that unusual rainfall freezes quickly and forms ice over the snow, which prevents reindeer from grazing. Poaching by energy workers is a big issue, as is pollution. This means there's double the pressure on local wildlife, alongside temperature changes in the rivers due to global warming. For example, there's a local fish, the muksun, which is a delicacy in local cuisine and provided good income to local Nenets people who sold them to the workers. But now, there are almost no muksun left. Wealthy oil and gas executives who developed a taste for the fish have to buy it from Canada!

DB : Les éleveurs de rennes du Yamal sont confrontés à une catastrophe imminente. Beaucoup de choses changent. Les entreprises énergétiques attirent les travailleurs migrants, qui s'installant dans la région. S'ils sont libres entre deux périodes de travail, ils vont pêcher dans les rivières, prendre un verre dans les bars, parfois ils fréquentent les femmes de la localité, au risque de créer des tensions. Et bien sûr, il y a l'effet du changement climatique mondial. Des habitants du Yamal sont déjà morts ou ont été gravement affectés par l'anthrax [en], ou la « peste sibérienne », occasionnée par la fonte du permafrost. Le changement de climat fait vite geler les précipitations inhabituelles qui se transforment en glace sur la neige, empêchant les rennes de paître. Le braconnage des travailleurs du secteur de l'énergie constitue un problème majeur, tout comme la pollution. C’est donc une double pression qui s’exerce sur la faune locale, en plus des changements de température des rivières en raison du réchauffement climatique. À titre d’exemple, le muksun [en] est un délicieux poisson de la cuisine locale, dont la vente aux travailleurs procurait un revenu correct aux Nenets. Mais maintenant, le muksun a presque disparu. Les riches cadres du secteur pétrolier et gazier qui ont appris à l'apprécier doivent l'acheter au Canada !

ME : Peut-on s'informer facilement sur la situation dans une région aussi éloignée et inaccessible ? L'internet peut-il aider ?

DB: It's not difficult, it's more or less impossible. Personally, I can't go back to Russia, but I try and follow all the newspapers and TV reports closely, and of course people discuss these problems on social media. According to Russian law, all areas around the edge of the country's landmass count as border regions. This includes the Yamal, as it's located in the Russian Arctic. To go there, you need an invitation from a local resident or organisation, which is of course signed by the FSB [Russian security services.]

So when the companies and the authorities say that they spoke with the reindeer herders and that the herders agreed to everything, it's hard to really know how that discussion went. Officials could have just come to their campsites with a piece of paper and said “you need to sign this.”

From a practical point of view, it's wise for any reindeer herder to just sign any such paper. Because high bureaucracy can't help you, but it can certainly hurt you. For example, we have some cases when a police helicopter comes to a nomadic camp and tells them “you're catching too much fish, and that makes you a poacher.” They can come to nomadic camps and ask why they don't keep their guns in a safe, as demanded by Russian law. Even if you're a reindeer herder.

Nobody will touch you if you mind your own business, but if you raise your voice, you could face trouble.

DB : Ce n'est pas difficile, c'est à peu près impossible. Personnellement, je ne peux pas retourner en Russie, mais j'essaie de suivre assidûment tous les journaux, les reportages télévisés, et bien entendu les réseaux sociaux où les gens discutent de ces sujets. Selon la loi russe, toutes les zones situées à la périphérie du pays font figure de régions frontalières. Le Yamal en fait partie, étant situé dans l'Arctique russe. Pour s'y rendre, il faut obtenir une invitation d'un résident ou d'une organisation locale signée par le FSB [services de sécurité russes].

Ainsi, lorsque les entreprises et les autorités disent avoir discuté avec les éleveurs de rennes et que ces derniers ont accepté toutes leurs propositions, il est vraiment difficile d’appréhender le déroulement de cette rencontre. Les fonctionnaires auraient pu simplement se rendre dans leurs campements avec un document et leur avoir dit « vous devez le signer ».

D'un point de vue pratique, il est sage pour tout éleveur de rennes de simplement signer un tel document. Parce qu'une bureaucratie lourde peut ne pas vous servir, mais elle peut certainement vous porter préjudice. Par exemple, nous avons des cas où un hélicoptère de la police se rendant dans un campement de nomades les accuse de « braconnage parce qu’ils attrapent trop de poissons ». Ils peuvent descendre dans un camp de nomades et demander pourquoi leurs armes ne sont pas gardées dans un coffre-fort, comme l'exige la loi russe. Même si vous êtes un éleveur de rennes.

Vous serez tranquille si vous vous occupez de vos affaires, mais si vous protestez, vous pourriez être inquiété.

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