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Combattre l'« infodémie » COVID-19 dans la région Asie-Pacifique

Catégories: Asie de l'Est, Asie du Sud, Inde, Indonésie, Malaisie, Myanmar (Birmanie), Philippines, Taïwan (ROC), Liberté d'expression, Média et journalisme, Médias citoyens, Santé, COVID-19, Advox
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Capture d'écran de la page d'accueil de l'organisme indonésien de vérification des faits CekFakta.

Cet article [2] de Sara Pacia est tiré de EngageMedia, une organisation à but non lucratif spécialisée dans les médias, la technologie et la culture. Il est republié sur Global Voices dans le cadre d'un accord de partage de contenu.

Sauf mention contraire, tous les liens de cet article renvoient vers des pages en anglais, ndlt.

Alors que les gouvernements et les professionnel·le·s de santé du monde entier se concentrent sur la lutte contre la pandémie [3] de COVID-19, ils s'emploient également à combattre une autre pandémie connexe qui touche tous les secteurs de la société : une « infodémie » massive tout aussi étendue et tout aussi néfaste.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) décrit [4] [pdf] cette infodémie comme « une surabondance d'informations – certaines exactes et d'autres non – qui fait qu'il est difficile pour les gens de trouver des sources fiables et des conseils sûrs lorsqu'ils en ont besoin ».

Il est plus que jamais important de disposer d'informations vérifiées et actualisées, mais elles sont également plus difficiles à obtenir. Les principaux acteurs dans cette lutte mondiale contre la désinformation sur le coronavirus sont notamment :

Des efforts similaires sont déployés dans la région Asie-Pacifique, où des groupes spécifiques à la région et aux pays s'appuient sur une vérification constante et collective des faits pour lutter contre l'infodémie. Nous souhaitons en souligner quelques-uns dans ce billet.

Aux Philippines, par exemple, les journalistes partagent leurs meilleures pratiques [12] sur la manière de rendre compte avec précision de la pandémie. Internews a également financé une série vidéo [13] en trois parties sur la manière dont l'organisation philippine de vérification des faits VERA Files [14] lutte contre l'infodémie COVID-19. Par exemple, une vidéo [15] réfute les affirmations inexactes concernant les chauves-souris et un faux rapport sur un cas présumé de coronavirus positif dans une province philippine. Une autre vidéo explique [15] comment se protéger contre le COVID-19.

Une présentatrice commente une vidéo de désinformation sur les chauves-souris et le coronavirus [16]

Capture d'écran de la vidéo de VeraFiles qui réfute les informations inexactes sur la transmission du COVID-19 par les chauves-souris. La légende de la vidéo commentée indique : « C'est officiel : ce sont les chauves-souris qui ont transmis le coronavirus aux humains. »

Un projet [17] Internews similaire est présent en Inde, où les organisations partenaires procèdent en permanence à des vérifications de faits sur les rumeurs liées au COVID-19.

En Malaisie, de nombreuses informations erronées sont diffusées en ligne, comme cette vidéo devenue virale qui prétend que le coronavirus ferait agir [18] les gens tels des zombies. L'organisation médiatique malaisienne The Star réfute [19] régulièrement ce type de fausses informations sur la pandémie.

En Indonésie, CekFakta [20] est également à l'avant-garde de la lutte contre les fausses informations sur le virus, notamment contre le mythe selon lequel boire de l'ail bouilli dans de l'eau pourrait vous guérir. Le projet collectif de vérification des faits est mené en collaboration avec l'Association indonésienne des cybermédias, la Société indonésienne de lutte contre la diffamation et l'Alliance des journalistes indépendants.

À Taïwan, le Taiwan Fact-Check Center [21] [zh] a un projet dédié à la désinformation liée au COVID.

Au Myanmar, le ministère de la Santé et des Sports (MOHS) fournit les dernières mises à jour sur le COVID-19 sur son site web [22] afin de lutter contre les innombrables fausses nouvelles et canulars qui se répandent dans ce pays. Le MOHS sensibilise également le public par le biais de vidéos [23] [my] sur la manière dont le personnel médical et le grand public peuvent assurer leur sécurité.

La BBC utilise également le thangyat [24] [forme artistique traditionnelle qui allie musique, danse et poésie] pour apprendre [25] aux citoyen·ne·s du Myanmar comment lutter contre l'infodémie, et soutient également des efforts similaires en Indonésie, en Inde, au Cambodge et au Népal.

Comme cette infodémie – sans doute la première véritable infodémie des médias sociaux [26] de notre temps – semble se poursuivre indéfiniment, de nouvelles initiatives vont sûrement voir le jour et se développer. C'est à nous de rester informés et de faire notre part pour soutenir ces initiatives. Autrement, nous finirons par perdre du terrain dans la lutte plus large contre la désinformation.

Consultez le dossier spécial de Global Voices sur l'impact mondial du COVID-19 [27] [fr].