Rebecca Enonchong, le 3 avril 2019. Image de CNUCED Photo/Jean Marc Ferré via Wikimedia Commons [1], sous licence CC BY-SA 2.0 [2].
L'équipe Afrique subsaharienne de Global Voices est bouleversée d'apprendre que Rebecca Enonchong (@africatechie [3]), l'une des femmes entrepreneures dans le domaine des technologies et militante des droits numériques les plus influentes d'Afrique, a été [4]arrêtée [4] et détenue le 10 août 2021 à la Légion de Gendarmerie Dla à Douala, capitale économique du Cameroun. Aucun mandat d'arrêt à son encontre n'a été délivré par un juge et les charges retenues contre elle n'ont pas été rendues publiques.
Mme Enonchong est la fondatrice et PDG d'AppsTech, et une ardente défenseuse de la technologie, des droits numériques, de la gouvernance démocratique et du respect des droits humains en tant que vecteurs fondamentaux de la bonne marche des affaires en Afrique. Elle est l'une des sources d'actualités technologiques africaines les plus suivies et les plus fiables sur Twitter, avec plus de 122 000 abonnés. Elle est récipiendaire de plusieurs prix et a été nommée en 2014 dans la liste de la revue Forbes recensant les 10 fondatrices d'entreprises technologiques à suivre en Afrique.
Fondée en 2004, Global Voices est une plate-forme d'information indépendante qui met en relation des blogueurs et des journalistes citoyens du monde entier, en utilisant Internet comme outil pour créer des communautés mondiales au-delà des barrières linguistiques et culturelles. Global Voices soutient également les droits numériques, la liberté d'expression et les droits humains dans le monde.
Mme Enonchong partage les valeurs de l'équipe Afrique subsaharienne de Global Voices en matière de respect des droits humains et numériques sur le continent.
Le traitement de Mme Enonchong par la gendarmerie camerounaise constitue une violation de son droit à ne pas être arbitrairement arrêtée ou détenue.
Global Voices Afrique subsaharienne exige la libération inconditionnelle de Rebecca Enonchong.
En outre, nous demandons au gouvernement camerounais de remplir son devoir en vertu de la Déclaration universelle des droits de l'homme, notamment de protéger et de respecter les droits de ses citoyens contre les arrestations et détentions illégales.