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L'Arménie secouée par le suicide d'un couple gay

Catégories: Asie Centrale et Caucase, Arménie, Droits humains, Jeunesse, LGBTQI+, Médias citoyens

Image par Stanley Dai. [1] Libre d'utilisation sous la licence Unsplash [2].

En Arménie, le suicide d'un couple gay le 20 octobre a déclenché une vague de discussions et de condamnations de l’homophobie [3] très répandue dans le pays.

Le couple, qui aurait sauté d'un pont selon [3]  les médias locaux, a été harcelé [4] sur Internet. Certains sont même allés jusqu'à justifier [4]leur mort par leur orientation sexuelle.

PINK Armenia [5], un éminent groupe de défense des droits LGBTQ+, a déclaré : [4]

« Nous considérons qu'il est inacceptable de justifier la perte de vies humaines. Ces jeunes hommes avaient encore de nombreuses années de vie devant eux, mais à cause de l'intolérance à leur égard, ils ont fait un pas si tragique. Les personnes LGBT ne connaissent que trop bien le sentiment d'isolement et d'incompréhension de la part de leur famille et de la société. Ce cas tragique prouve une fois de plus que les personnes LGBT en Arménie ne sont ni en sécurité ni protégées par la société ou l'État. »

Tbilisi Pride, une autre organisation de défense des droits des homosexuels, a tweeté un message de soutien :

Comme le rapporte [10]Epress.am , le couple a partagé des photos d'eux sur Instagram avec le message suivant : « Happy End. Les décisions concernant le partage des photos et nos prochaines étapes ont été prises conjointement par nous deux ». Sur l'une des photos, le couple montre ses alliances, sur une autre, il portait des masques sur le visage.

Les mauvais résultats de l'Arménie en matière de droits LGBTQ+ ont récemment été mis en évidence dans la carte et l'index annuel de Rainbow Europe [12]. Selon [13] l'index, l'Arménie se trouvait en bas de la liste, à la 47e place sur les 49 pays de la liste.

Mika Artyan, auteur des blogs GayArmenia et Unzipped, a écrit [14] sur son blog à propos de cette tragédie : « Ce n'est pas le bon moment… – entendons-nous ou nous disons-nous. C'est toujours le bon moment pour défendre les droits humains. Sinon, ce ‘bon moment’ ne viendra jamais ».