Huit articles pour comprendre la situation de la violence en Équateur

Le drapeau de l'Équateur avec deux fusils ajoutés par dessus en contraste

Image réalisée par Distintas Latitudes. Utilisée avec permission.

Cet article a été rédigé par Distintas Latitudes et publié le 10 janvier 2023. Une version éditée est republiée sur Global Voices dans le cadre d'un accord média.

Le 9 janvier 2024, un groupe armé s'est emparé des locaux de la chaîne équatorienne TC Televisión à Guayaquil pendant plusieurs minutes lors d'une émission en direct. Les employés de la chaîne ont été pris en otage, puis libérés par la police équatorienne.

Pendant plusieurs heures, l'Équateur a connu une journée particulièrement chaotique et violente ― après plusieurs mois d'escalade de la violence ― avec des informations faisant état de pillages à Quito, de la suspension des cours dans toutes les universités du pays et de la présence de groupes armés dans les prisons et les hôpitaux.

Depuis le 8 janvier, deux des plus dangereux criminels du pays sont en fuite. Les prisons équatoriennes sont un territoire sans foi ni loi.

À la suite de ces événements, le nouveau Président Daniel Noboa, en fonction depuis 50 jours, a signé le décret 111 qui désigne l'existence d'un « conflit armé interne » dans le pays, identifie plus de 20 bandes et groupes criminels et autorise les forces armées à mener des opérations pour les combattre.

Face à cette situation, nous nous sommes donné pour mission de rassembler des articles, des reportages et des contenus qui permettent de contextualiser et d'expliquer la situation de la violence en Équateur. Les contenus ont été proposés par l'équipe de Distintas Latitudes, Karol Noroña, Ana Cristina Basantes, Valentín Díaz et Samantha Proaño, journalistes équatoriens qui ont participé au X Space réalisé par Distintas Latitudes « ¿Qué está pasando en Ecuador? » (Que se passe-t-il en Équateur ?).

dans un studio télévisé, un homme debout avec un fusil à la main tient par le cou un homme assis au sol. Deux autres personnes sont assises et allongées sur le sol. On distingue que d'autres corps le sont également

Capture d'écran du site officiel d'AP prise le 18 janvier 2024.

1. « Nous sommes à l'antenne » : des hommes armés s'attaquent à une chaîne de télévision en Équateur en pleine reprise de la violence, par AP.

Il s'agit d'un texte général qui explique étape par étape ce qui s'est passé sur TC Televisión à Guayaquil et le contexte de la situation. Il s'agit d'un « très bon article pour expliquer ce qui s'est passé ces derniers jours », déclare Karol Noroña. Il a été rédigé par des journalistes de Guayaquil, en Équateur.

2. Daniel Noboa déclare un « conflit armé interne » en Équateur après l'irruption d'un commando armé sur une chaîne de télévision, par El País.

Ana Cristina Basantes propose ce texte publié dans El País, qui donne une explication générale des événements du 9 janvier, y compris les détails de la prise de contrôle de TC Televisión à Guyacaquil et les décisions politiques qui ont dû être prises face à l'inquiétude de la population et aux tensions générées par l'ampleur de la violence.

Collage de plusieurs photos. La première montre cinq hommes allongés au sol et menottés avec trois personnes habillées en treillis à leurs côtés. Une photo du président équatorien, un homme aux cheveux courts avec une chaîne de cou et une chemise blanche. Un extrait du décret 111. Et une capture d'écran montrant trois personnes cagoulées pointant leur arme vers des personnes au sol, on voit une main en l'air

Capture d'écran du site Plan V prise le 18 janvier 2024.

3. Que signifie le fait que l'Équateur se trouve dans un « conflit armé interne » ?, par Plan V

Ce texte explique bien les implications du décret 111 signé par le président Daniel Noboa, en prolongement de l'état d'urgence qu'il avait déjà déclaré. Il s'agit du décret qui a ouvert une situation sans précédent dans le pays. Le gouvernement a déclaré les personnes impliquées comme terroristes, mais il a également reconnu comme belligérants non étatiques au moins 22 bandes criminelles, dont certaines ont des querelles entre elles. Plusieurs experts ont réagi à l'ampleur de cette mesure inédite.

4. Quelques jours avant l'évasion, le SNAI ne s'est pas présenté à l'audience d'appel contre Fito, par Plan V

Excellent reportage pour comprendre l'un des éléments déclencheurs et le contexte de l'évasion d'alias Fito, chef du gang Los Choneros. Selon Karol Noroña, il est important car il montre la négligence et la complicité de l'État dans les événements du 9 janvier.

5. La pacification des prisons en 2022 a été un échec, par GK

Il s'agit d'un reportage de la journaliste équatorienne en exil Karol E. Noroña qui inclut les voix de personnes emprisonnées, de familles, d'experts et de sources confidentielles dans les prisons, qui expliquent l'échec de la politique de pacification. Il permet de comprendre les mensonges et les erreurs du gouvernement de l'ancien président Guillermo Lasso, qui ont contribué à ce qui se passe aujourd'hui. Il vaut la peine de le lire pour approfondir le contexte des prisons en Équateur et le rôle qu'elles ont joué dans cette crise sociale.

6. Documentaire : Los Choneros : deux décennies de violence, par Plan V

Valentín Díaz recommande cette enquête qui plonge dans les origines et l'histoire de Los Choneros, le principal gang criminel en Équateur. Il détaille comment et qui l'a créé et ce qui s'est passé au sein de l'organisation après l'assassinat de son chef Jorge Luis Zambrano, alias « Rasquiña », en 2020.

7. Qu'y a-t-il derrière la vague de violence en Équateur ?, par le podcast El Hilo

Samantha Proaño, journaliste à Cuenca, nous présente cet épisode de El Hilo publié en novembre 2021, alors que la violence en Équateur commençait à devenir notoire et à attirer l'attention sur le continent. L'épisode répond à des questions fondamentales pour comprendre la crise politique et sociale de l'Équateur et comment le pays est arrivé à passer d'une zone de transit à un rôle majeur dans le trafic de drogue dans la région.

résumé en espagnol du podcast, avec une photo aérienne d'une ville

Capture d'écran du site El Hilo prise le 18 janvier 2024.

8. Les enfants invisibles de la coca, par GK

Nous recommandons également cette chronique-reportage qui montre la réalité des enfances dans l'un des quartiers les plus conflictuels de Portoviejo, capitale de la province de Manabí, entre violence, pauvreté et micro-trafic de cocaïne et de marijuana comme seule alternative de survie.

Commentez

Merci de... S'identifier »

Règles de modération des commentaires

  • Tous les commentaires sont modérés. N'envoyez pas plus d'une fois votre commentaire. Il pourrait être pris pour un spam par notre anti-virus.
  • Traitez les autres avec respect. Les commentaires contenant des incitations à la haine, des obscénités et des attaques nominatives contre des personnes ne seront pas approuvés.