La République de Guinée est un pays de l’Afrique de l'Ouest, membre de la Communauté économique des États de l’Afrique de l'Ouest (CEDEAO). D’une superficie de 245 857 km2 sur laquelle vivent plus de 14,5 millions d’habitants, le pays partage ses frontières avec la Sierra Leone à l'ouest, le Liberia au sud, la Côte d'Ivoire au sud-est, le Mali à l'est, le Sénégal au nord-ouest, et la Guinée-Bissau à l'ouest où il a aussi accès à l’Océan Atlantique. Sa capitale est Conakry, la ville la plus peuplée du pays avec une population de plus de 1,7 millions d’habitants.
Le français est la langue officielle, adoptée à la suite de la période de colonisation, qui est utilisée dans les médias, les écoles, et l'administration publique. La Guinée compte 24 langues nationales dont les plus importantes sont le kissi, le soussou, le peul ou poular, le toma, le malinké, le guerzè. La religion dominate est l’islam (89,1%), suivi du christianisme (6,8%).
Le 2 octobre 1958, le pays s'affranchit du joug colonial français, acquiert son indépendance, devenant ainsi le premier pays de l’Afrique francophone à obtenir sa souveraineté. Politiquement, la Guinée connaît une transition démocratique difficile: plusieurs crises politiques, notamment en 1984 et 2008, marquent l’histoire du pays. Ahmed Sékou Touré , président de 1958 à 1984, et artisan de cette ascension à l’indépendance dirige le pays pendant 26 ans jusqu’à sa mort le 26 mars 1984. Lansana Beavogui assure l’intérim du pouvoir mais est renversé en avril 1984 par Lansana Conté. Ce dernier s’empare du pouvoir et dirige le pays jusqu’à sa mort en décembre 2008, soit pendant 24 ans. Deux jours après sa mort , Moussa Dadis Camara perpétue un coup d'État et prend le pouvoir qu’il conserve jusqu’en janvier 2010 dans un climat de répression sanglante suite à une manifestation tenue le 28 septembre 2009 au stade de Conakry, durant laquelle les soldats massacrent des citoyens qui demandent à Camara de ne pas se présenter aux élections présidentielles. Sékouba Konaté (janvier à décembre 2010) succède à Moussa Dadis Camara quand ce dernier essuie à son tour une tentative de coup d'État. A l’issue de cet imbroglio politique, Alpha Condé est élu président lors des élections présidentielles de juin 2010. A la fin de ses deux mandats à la tête du pays en 2020, Condé modifie la constitution afin de briguer un troisième mandat. Il réussit son pari en étant élu président mais est renversé par Mamadi Doumbouya le 5 septembre 2021. Depuis, le pays est dirigé par un régime militaire.
L’économie du pays est essentiellement basée sur l'exploitation des ressources naturelles. La Guinée possède les deux tiers des réserves mondiales de bauxite. Le pays est aussi riche en or, diamants, fer de riche qualité, manganèse, zinc, cobalt, nickel, et uranium. Une autre partie de l’économie du pays repose aussi sur l'agriculture: mil et le fonio (petit céréale très résistant aux sécheresse et au forte pluviométrie), arachide, riz. L'eau, les forêts et la biodiversité, les ressources halieutiques font aussi partie des ressources naturelles locales. Mais en dépit de toute cette richesse naturelle, la Guinée fait face à des défis pour exploiter ses ressources naturelles dans les normes requises et en tirer profit pour le développement économique et social du pays. Le pays rencontre aussi des défis socio-économiques importants, avec un faible indice de développement humain (182e sur 191 pays en 2021).
Le pays dispose aussi de quelques atouts touristiques: le Parc National du Haut Niger, Mosquée de Fouta Djallon, les Îles de Loos ( un archipel situé au large de Conakry), le Musée National de Guinée à Conakry, les Chutes de Kambadaga, Voile de la Mariée, etc…
La corruption est l’un des maux qui tire vers le bas l’économie guinéenne. En 2019, on estime à près de 600 milliards de franc guinéen (69703500 dollars américains) le total des pots-de-vin dans le pays. La situation reste endémique puisque selon le rapport de Transparency International pour l’année 2023, la Guinée se positionne à la 141è place sur 180 pays avec un score de 26 sur 100 points.
Ce cahier spécial offre une lecture continue des réalités et du vécu quotidien des Guinéens sur le plan politique, numérique, environnemental, économique mais aussi des informations sur la situation des droits de l’homme, la culture, la musique, le sport, etc…
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