Un combat pour la dignité : les droits des femmes en Afghanistan

Photo sur Flickr. Cours de photojournalisme pour les femmes dans la ville de Farâh en Afghanistan. Une fillette de Farâh fixe l'objectif dans un village local pour les personnes sur le chemin du retour et les réfugiés, le 9 février.

[Billet d'origine publié en anglais le 8 mars 2018] Tandis que le mouvement #MeToo soulevait des débats houleux sur le harcèlement sexuel dans le monde, les féministes en Afghanistan en étaient largement réduites à observer son impact de l'extérieur. Ces dernières années, les gains en matière de droits des femmes dans le pays ont été progressifs et ont été accompagnés par de fréquents revers.

Ainsi, un mouvement local de type #MeToo paraît bien improbable dans une république où le conservatisme social profondément enraciné et le pouvoir politique servent à se renforcer l'un l'autre.

Vers la fin de l'année dernière, trois femmes avaient pour la première fois obtenu un siège au Conseil provincial Maidan Wardak , ce qui avait été proclamé comme un gain important pour les femmes aux élections locales. Au début de l'année, la législature nationale avait ravi de nombreux militants des droits civiques en votant une loi contre le harcèlement. Mais en décembre, quand le président Ashraf Ghani proposa les nominations à 12 postes de ministre, le même organisme rejeta la seule candidate et accepta les 11 autres de sexe masculin.

L'année dernière, une des affaires les plus tragiques de souffrances infligées aux femmes a eu lieu un mois plus tôt, en novembre, lorsqu'une jeune étudiante à l'Université de Kaboul, Zahra Khawari, s'est suicidée après que son directeur de thèse eut rejeté sa thèse de recherche a plusieurs reprises sans raisons apparentes. D'autres étudiants dans le dortoir ont confirmé qu'elle avait été l'objet de discrimination à la fois raciale et sexuelle durant ses études.

C'est difficile pour les pop stars mais pour les femmes dans l'armée, c'est pire

La guerre des sexes se manifeste parfois par des disputes sur la culture populaire, qui bénéficient d'une résonance supplémentaire.

Le 20 août 2017, des religieux ont organisé un rassemblement afin d'empêcher la chanteuse pop Aryana Sayeed de donner un concert dans la capitale et l'ont accusée de corrompre la jeunesse afghane. Leur tentative, qui au final échoua, avait pour cause l'apparence et la tenue de Sayeed, qu'ils estimaient contraire à la culture nationale et religieuse.

Mais c'est encore un autre incident qui illustre peut-être mieux le sort des femmes dans le pays. En novembre 2017, une vidéo montrant un lieutenant de l'Armée nationale d'Afghanistan en train d'exploiter sexuellement une jeune femme présumée sa subordonnée est entrée dans le domaine public.

En réponse, des pans entiers des médias sociaux afghans ont rejeté la faute sur la victime, qualifiant la jeune femme d'immorale et l'accusant d'essayer d'obtenir une promotion en échange de faveurs sexuelles. Une théorie plus à gauche qui a pris de l'ampleur sur les médias sociaux a même postulé qu'elle travaillait pour un des adversaires politiques du lieutenant.

              قرار ویدیو های منتشر شده از دگروال لغمانی و دیگر دگروالها در فضای مجازی، احتمالاً مفعول یک نفر است و اگر چنین باشد دختر به دستور کسی یا به رضایت خود با هرکی دلش خواسته است رابطه ایجاد کرده است نه بخاطر وظیفه و مجبوریت.

Posté par Hussain Warasi  mardi 31 octobre 2017

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