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Le 21 octobre, la nouvelle a éclaté en Jamaïque que Mario Antonio Palacios Palacios, un ressortissant colombien recherché pour l'assassinat du président haïtien Jovenel Moïse le 7 juillet, avait été arrêté à Manchester, dans le centre de la Jamaïque, et était détenu pour infraction aux lois sur l'immigration.
La police jamaïcaine confirme qu'un ressortissant colombien a été arrêté sur l'île.
La police n'a pas donné de nom, mais on pense qu'il s'agit de Mario Palacios Palacios, un suspect-clé dans l'assassinat du président haïtien Jovenel Moise.
Selon une brève dépêche de l'Associated Press, la porte-parole de la police, Stephanie Lindsay, a déclaré que des appels étaient passés à divers responsables afin de confirmer les détails et que de plus amples informations seraient bientôt communiquées.
Dans une interview à la radio locale le 21 octobre, la journaliste du Miami Herald Jacqueline Charles, qui couvre Haïti et les Caraïbes et avait rapporté la nouvelle plus tôt, a confirmé qu'il s'agissait d'un « cas très sensible » et que M. Palacios était en détention depuis « un certain temps », probablement près d'une semaine.
Il serait l'un des quatre membres du « commando Delta » à s'être introduits dans le domicile présidentiel le 7 juillet, assassinant M. Moïse et blessant grièvement sa femme, la Première dame Martine Moïse. Deux des quatre membres ont été tués, un arrêté et M. Palacios était en fuite.
Le défunt président haïtien, Jovenel Moïse, lors d'une visioconférence avec le président de la République dominicaine, à l'époque Danilo Medina. Photo de Gobierno Danilo Medina sur Flickr, CC BY-NC-ND 2.0 .
Bien qu'un total de 44 personnes aient été arrêtées en Haïti lors de l'enquête, le meurtre du président n'est toujours pas élucidé. Incidemment, la nouvelle de la démission du chef de la police d'Haïti s’est répandue le même jour que l'annonce de l'arrestation de M. Palacio.
La question demeure, cependant, de savoir comment ce dernier est arrivé en Jamaïque, peut-être est-ce en bateau qu'il a passé la frontière entre Haïti et la République dominicaine, et non par la terre. On se demande également si les États-Unis feront ou non une demande d'extradition, compte tenu de l’implication de Washington en Haïti.
Alors qu'il se cachait, M. Palacios aurait accordé une interview – en espagnol – média colombien Semana [es], qui a été traduite ici en anglais. Dans cette vidéo, il affirme que la police haïtienne est « pourrie » et que, lorsqu’il est arrivé sur les lieux, le président était « déjà mort ». C'est alors qu'il aurait découvert le « rebondissement » planifié, faisant écho à la position des autorités colombiennes selon laquelle les ex-miliciens colombiens impliqués dans l'opération avaient été trompés.
Après une semaine riche en informations dramatiques, les internautes jamaïcains avaient l'air blasé sur les réseaux sociaux :
So who is going to write, produce and direct the movie “7 days in Jamdown”?
Pendant ce temps, Jamaïcains et Jamaïcaines attendent les nouveaux développements sur le sujet et espèrent que les semaines à venir seront moins agitées.