Charlie Hebdo : “Sans humour, nous sommes tous morts”

republique

Je pense à l'homme si doux qu'était (le caricaturiste) Cabu et je pleure. #CharlieHebdo

— Le Monsieur Poireau (@Le_M_Poireau) 7 Janvier 2015

Le mercredi 7 janvier, ce matin, dans une allée calme de Paris, 12 personnes ont péri à l'arme de guerre, 4 autres sont grièvement blessées. Les circonstances, celles d'un attentat prémédité contre un journal sous menaces extrémistes depuis plusieurs années, ont fait “12 morts, et 66 millions de blessés” résume une pancarte dans un des rassemblements qui ont constellé le soir de l'attentat, dans la France aux 66 millions d'habitants. 

En France, plus particulièrement, s'ajoute au choc  d'une guerre à l'arme lourde contre la liberté d'expression le chagrin de perdre ce qui était depuis quatre décennies une habitude de Français, prise un peu vite comme immuable, comme les lilas en mai ou le défilé du 14 juillet : les tontons salaces, grossiers et jubilants de Charlie-Hebdo, une institution. Les caricaturistes-maison allaient toujours trop loin, avec jubillation surtout contre la religion, d'abord le catholicisme, puis, crânement, contre . Charb, Cabu, Wolinski, Tinious. Charb était sous protection policière. Son garde du corps est mort avec lui.

Anti dieux, anti prophètes, anti religions:

Charlie Hebo a souvent été montré du doigt pour le contenu iconoclaste et anti-religieux de ses satires. L'islam n'a pas toujours été le plus visé par les caricatures sans retenue du magazine. 

 

 

Dans le dernier numéro de Charlie-Hebdo, Charb avait publié cette caricature:

 

Les réseaux sociaux en France débordent d'hommages en dessins.  Le crayon a bien été l'arme de choix pour continuer leur luttes contre les extrémistes:  

4 dessinateurs au paradis, Mahomet et Jésus consternés … #CharlieHebdo pic.twitter.com/lOqY4sVLoT

— NOiD (@noid_gb) 7 Janvier 2015 

 

 

L'Arlésienne en deuil, portant une bannière ‘Je suis Charlie’

 

Manifestation de solidarité des journalistes de Radio Canada

 

Pour rendre hommage à ces dessinateurs qui ont marqué l'histoire des médias français par leurs manières de lutter contre l'extrémisme par la dérision, le mot de la fin revient à leur ami dessinateur Chappatte qui signe son dessin en hommage aux disparus dans le New York Times: “Sans humour, nous sommes tous morts”.

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