Cette semaine, beaucoup de blogs de Palestiniens, et ceux qui s’intéressent à la question palestinienne, ont consacré toute leur attention aux événements qui se déroulent à Gaza. Desert Peace [En], à Jérusalem, a trouvé un mot hébreux pour résumer la situation:
Où que vous alliez en Israël, vous entendez le mot ‘balagan‘ sans arrêt. Cela signifie simplement « désordre » habituellement causé par de jeunes enfants. Mais on ne fait pas référence à ça en ce moment. On se réfère au désordre dans les territoires occupés de Palestine. Personne, de ce côté du « mur » ne sait vraiment ce qui se passe, mais une chose est certaine, c’est un balagari.
Dans sa stratégie pour le pouvoir , Mahmoud Abbas a oublié de prendre une chose en compte, et ceci est… QUE VEULENT LES PALESTINIENS ?
Il développe cette réflexion dans un autre billet:
D’abord, on faisait référence à des combats de rue. Puis on a parlé de guerre civile. Maintenant que les frontières semblent établies par les factions rivales, certain parlent, en Occident, de temps post-révolutionnaires.
Il devient de plus en plus évident, au fur et à mesure que les jours passent, que ce gâchis a commencé non pas à cause de désaccords entre le Fatah et Hamas, mais parce qu’ Israël et Washington ont refusé de prendre en compte le résultat des élections qui se sont tenues dans les territoires palestiniens l’an dernier. Maintenant, avec Omert et Bush qui “cartographient” le futur des Palestiniens, il devient de plus en plus apparent que l’occupation va continuer et qu’Abbas conduira le nouveau gouvernement fantoche des territoires Ouest, tandis que la population de Gaza continuera à être coupée du monde, jusqu’à ce que ses dirigeants « cèdent » au chantage d’Israël. Nous voyons l’établissement d’un nouveau gouvernement, basé sur l’argent et le pouvoir…rien à voir avec ce que veulent les citoyens.
Cependant, Nadeem [En], qui tient le blog arabe-américain KABOBfest estime que les Palestiniens doivent accepter la responsabilité partielle de cette situation.
La rivalité absurde entre le Fatah et Hamas au sujet d’un gouvernement fantoche qui n’a jamais exercé une autorité réelle et conséquente ont laissé les Palestiniens – ceux de Palestine, comme ceux la diaspora – totalement perdus, effrayés, blessés, et consternés.
Tandis que les partisans des deux côtés rejettent la responsabilité sur l’autre camp, le rêve de l’autodétermination des Palestiniens continue à s’enfuir, plus vite et plus loin que jamais auparavant. Sans un front uni, la nation palestinienne est sujette à une exploitation toujours croissante, à l’oppression, à la violence – et récemment, à la famine -aux mains des gouvernements étrangers et des acteurs transnationaux qui espèrent favoriser leurs intérêts au détriment de nos droits humains fondamentaux.
Tandis que la communauté internationale regarde avec une stupeur teintée d’ironie, l’Amérique et Israël ont déjà pris des mesures concrètes pour approfondir la fracture de notre structure socio-politique. Mais peut-on les en blâmer ? Ma réponse est non – du moins pas uniquement eux. Tandis qu’ils rassemblaient le soutien international pour exercer la pression externe, et interne, qui a préparé les conditions pour qu’un tel chaos se produise, les représentants élus démocratiquement de la communauté palestinienne ont trahi leurs électeurs en tombant dans leur piège.
Nabulsi [En] pense que la nomination d’un nouveau premier ministre est contraire à la loi.
La nomination par Abbas d’un nouveau premier ministre est complètement illégale. Le nouveau « gouvernement d’urgence » est également illégal. Selon la Loi de Palestine qui fait office de constitution pour l’autorité palestinienne, Abbas ne peut faire aucune de ces choses. Le nouveau gouvernement d’urgence ne peut se réclamer d’aucun mandat démocratique . Ceci signifie qu’ Abbas et le gouvernement Fayad gouvernent par décrets, en dehors du cadre de la constitution. Sur quelle base le gouvernement est-il supposé gouverner, alors, et au nom de quoi les gouvernements étrangers sont-ils supposés traiter avec lui ?
Ramzi Khoury , du blog Arabisto [En] offre quelques conseils à Mahmoud Abbas:
A une époque où la communication peut transformer le diable en ange et battre l’ange à mort sous le marteau d’une lourde machine de propagande mise en place par les médias internationaux, même la “légitimité” devient si élastique qu’elle n’est même plus visible. Abbas serait bien inspiré, même si ce n’est pas grand chose, d’expliquer les bases de la constitution palestinienne. Selon la constitution, et là ou l’autorité palestinienne est un régime présidentiel, il est le dirigeant élu démocratiquement des Palestiniens. Il est celui qui a nommé le premier gouvernement du Hamas et le second gouvernement d’unité nationale et a le droit constitutionnel de limoger « ses » gouvernements comme il l’entend . […]
Abbas doit expliquer que selon les lois légitimes de l’autorité palestinienne, les services de sécurité sont sous le contrôle de la présidence. Quand “son” supposé gouvernement a demandé à prendre le contrôle de l’appareil de sécurité, c’était une tentative pour renverser la présidence . Quand « son » supposé gouvernement a créé une milice illégale et brutale qui prenait ses ordres auprès de Khaled Meshaal à Damas et l’a renforcée jusqu’au moment où elle a été prête à mener un coup d’état à Gaza, il l’a licencié. […]
Monsieur le Président, les bonnes intentions ne suffisent pas. Pour que la vérité triomphe, elle doit être communiquée.
Philip Rizk de Tabula Gaza [En] tente de prendre du recul:
La tactique coloniale du “diviser pour régner” est utilisée une fois de plus sur les Palestiniens. D’abord dans la bande de Gaza, entre le Fatha et le Hamas, et maintenant, entre les territoires Ouest et Gaza. […]
Un élément de la stratégie du “diviser pour régner “ est le timing. Pourquoi Israël a-t-il attendu ce moment pour considérer Mahmoud Abbas comme “un partenaire travaillant pour la paix”, quand ses positions ont a peine changé depuis qu’il a été élu voici deux ans? Pourquoi Israël pense-t-il maintenant à libérer Marwan Al-Barghouthi, un activiste emprisonné du Fatah ? Pourquoi reverser seulement maintenant les capitaux gelés depuis mars de l’année dernière des taxes douanières ($570 million) dont les Palestiniens avaient désespérément besoin?
[…]
Le complot du “diviser pour régner” est un écran de fumée qui couvre la profanation de la démocratie et une autre tentative d’enterrer la cause palestinienne.
My Occupied Territory [En] pense également que c’est un exemple classique de « diviser pour régner », et que les médias sont complices.
Une de mes activités favorites est de “regarder” les médias après un certain événement et d’observer comment leurs cerveaux créatifs commencent à jouer avec les mots. Avec le chaos récent des territoires occupés, les mots à la mode sont « Hamastan » « Fatah Land », « Le premier ministre des territoires Ouest ». Quand ces mots naissent, les autres médias les adoptent et oublient tous les autres mots offerts par le dictionnaire. Vous avez probablement entendu maintenant chacun d’entre eux. Vous devez réaliser maintenant qu’ils ne signifient rien et ont été utilisés pour faire de l’actualité à sensation avant tout. A mon opinion, la façon dont les médias jouent avec cette terminologie, surtout pour ce qui concerne le conflit à Gaza et dans les territoires Ouest, ne fait que créer plus de tensions et accroît les divisions qui ont résulté des événements récents. Et ce n’est que les médias..
[…]
Les Palestiniens ont beaucoup subi. Espérons qu’ils puissent résister à la pression exercée pour diviser et déstabiliser encore plus les territoires occupés. L’attention pourra alors se reporter sur la véritable cause de ce chaos. L’occupation illégale d’Israël a rendu les territoires incapables d’être gouvernés d’une façon réaliste et indépendante.
Wassim [En] met en cause lui aussi le langage utilisé par les médias occidentaux.
…Le Hamas n’a pas “échoué à réunir les conditions” de qui que ce soit. Il a refusé les demandes de la « Communauté internationale », mieux connue comme l’Occident. Il y a une différence cruciale.
Je n’approuve pas nécessairement l’idéologie du Hamas ou ses méthodes mais la raison pour laquelle j’aborde ce sujet est que le cadre de description des événements présenté aux actualisé et dans les analyses peut tromper le lecteur de base qui les lit dans les pays occidentaux. Il les incline à penser qu’ils viennent de pays qui sont d’une certaine manière supérieurs à ceux qui sont en cause. Une résurgence des temps de l’Empire ? Je ne sais pas. Nous voyons ce même cadre de référence quand il est question de l’Iran,de la Syrie, du Hezbollah, entre autre. Ces protagonistes semblent toujours « échouer » à réunir « les conditions », « les critères » etc. Le langage vous dit instantanément qui pose les conditions et sur qui elles sont imposées. Cette logique est faussée et inacceptable. Quand quelqu’un que vous n’aimez pas veut vous faire faire des choses et- que vous refusez, vous n’ « échouez pas à vous aligner ». Vous refusez, vous vous en tenez à vos argument. « Allez y, faites moi voir ce que vous allez faire » en bref. La même chose s’applique à ce qui se passe au Moyen-Orient en ce moment.
moomin13 [En] un Américain résidant en Ramallah, est lui aussi inquiet de l’influence des médias.
Je ne me sens pas en danger ici. Je suis déprimé, je me sens abandonné . J’ai le sentiment que tout le travail accompli par les organisations pour les droits de l’Homme pour montrer le sort des palestiniens ordinaires sera maintenant oculté par les luttes internes et que des années de travail pour gagner la confiance de la communauté internationale vont être réduites à néant par quelques personnes. Auparavant, la communauté internationale n’entendait parler des Palestiniens que quand l’un d’eux se faisait exploser, maintenant, sur les médias internationaux, ils ont deux choix au lieu d’un seul.
- Un Palestinien se fait exploser.
– Des Palestiniens tuent d’autres Palestiniens.
Le blogueur Catholic Sunni Shia, dans le blog Meanwhile in Palestine and Iraq [En] a des questions à poser aux médias, à propos d’un incident particulier.
Hello, médias occidentaux, où êtes-vous? Est-ce que vous continuez toujours à prétendre que le Hamas a brûlé cette église à Gaza ?
Quand, en réalité, c’est probablement l’œuvre des bandits soutenus par l’Occident, pour causer encore plus de divisons internes chez les Palestiniens ? Cela ne marchera probablement pas. La majorité des chrétiens de Gaza ont dit qu’ils laissaient passer ça et qu’ils ne se sentent pas obligés de partir juste parce que le Hamas a le contrôle de Gaza. Ceci est une tentative américaine d’allumer des conflits inter -religieux en Palestine. Jusqu’à quel point les Américains (et les Israéliens) peuvent-ils être stupides ? Les chrétiens palestiniens ont été tout aussi virulents pour exprimer leur haine et leur dégoût de l’occupation immorale israélienne.
Les chrétiens ont voté Hamas durant les élections. Quand une église palestinienne a été attaquée à Naplouse l’an dernier, après que le pape y ait fait sa remarque ridicule, je me souviens avoir lu sur les médias palestiniens (et occidentaux) que le Hamas avait pris position à l’extérieur de l’église de Naplouse pour la protéger. Bien entendu, cela n’a plus d’importance. Les bandits du Fatah ont fait ça , peut être par haine des Chrétiens, mais plus probablement parce que quelqu’un leur a demandé de le faire, pour que la faute en retombe sur le Hamas.
Philip Rizk de Tabula Gaza nous donne des informations sur ce qui s’est vraiment passé.
Durant les jours derniers, un des gros titres les plus fréquents à propos de Gaza a été quelque chose du genre “église profanée” quand, en réalité, il s’agissait du pillage d’une école chrétienne.
Un de mes amis, qui vit près de l’école, et est lui même un membre de la sécurité du Fatah, m’a dit que les forces de sécurité préventive stationnaient souvent sur le toit de l’école durant les attaques sur leurs quartiers généraux, juste derrière l’école. C’était également le cas la semaine dernière, et les forces du Hamas ont lancé une attaque sur le bâtiment de trois côtés.
Comme pour beaucoup de bâtiments utilisés comme places fortes, les portes ont été démolies avec un RPG, pour neutraliser la résistance qui se trouvait à l’intérieur. Après l’attaque, le bâtiment a été vandalisé, les croix ont été brisées et beaucoup de choses ont été volées. Il est hautement improbable que le Hamas soit responsable de ces vandalismes. Il avait a faire la guerre après tout.
En quelques jours, le Hamas a identifié certains des voleurs et rendu six ordinateurs volés. Emmanuel Musalam, le prêtre catholique de Gaza, a été interviewé par la radio du Hamas hier et a demandé que l’homme qui a décidé de l’attaque de l’école passe en procès.
Mohammed Mar’I sur le blog Arabisto [En] se demande s’il existe encore des lignes qui ne peuvent être franchies et conclut qu’il peut en rester une::
Peut être une des dernière lignes jaunes à Gaza, après les tueries dans les rues et le vandalisme des résidences publiques et privées : le Hamas pourrait déclarer les épouses des officiels du Fatah prisonnières de guerre et les épouser.
Dew [En] à Gaza, résume les questions que les gens se posent.
Est-ce que l’autorité palestinienne était aveugle et naïve au point de ne pas voir que le Hamas se préparait à prendre Gaza ? Ou le Hamas est-il tombé dans un grand piège tendu par l’autorité palestinienne et Israël? Pourquoi ? Pour exclure le Hamas du gouvernement, je pense…
Est-ce que l’Iran est responsable de ce qui s’est passé à Gaza, au Liban ou même en Irak, pour que chacun soit absorbé par le Moyen Orient et laisse l’Iran continuer son programme nucléaire ?
Est ce que tout a été une grande mise en cène, le Hamas et le Fatah ont-ils collaboré pour tromper des gens innocents comme nous, pour que le Hamas puissent se justifier d’accepter des négociations avec Israël ?
Trop de supputations, personne ne sait vraiment ce qui s’est passé, mais nous savons tous une chose, que ce n’est pas fini, c’est le commencement, le commencement de quoi, personne ne le sait exactement : trop de rumeurs et trop de supputations, certaines basées sur des faits, d’autres sur des mensonges.
Naj [En] écrit lui aussi de Gaza, mais se souvient de Ramallah:
Au troisième jour des affrontements, des supposées bataille entre le Hamas et le Fatah, je me suis demandé, en regardant par la fenêtre de notre cuisine deux oiseaux qui sautillaient et tombaient , pourchassés par le bruit et le passage des balles, je me suis demandé ce que les oiseaux pensent de cette situation.La mort ? Affronter la mort…pour un prix dérisoire…ou un prix trop élevé. Le calcul de qui vous êtes, quelle balle vous recevrez, si vous êtes destiné à mourir ou non, ou si le tireur veut tuer quelqu’un comme vous ou non. Qu’est ce que ça signifie pour ces deux oiseaux ? Dès que je les ai vu réagir aux tirs dans notre quartier, je me suis souvenu d’un groupe de pigeons que j’ai vu tôt le matin de l’invasion israélienne de Ramallah, en 2002. Un matin très calme, nous nous réveillons, je sors sur le balcon et les pigeons sont perchés sur le canon du tank, ils s’amusent. C’était une image très étrange, mais c’était joli et triste à la fois.
Cette fois-ci, mes réflexions ont plongé plus loin. Oiseaux, qu’est ce que ça signifie pour vous ?
Asad Al Nimr à Ramallah est déprimé :
Et je me demande toujours…A quoi voulons-nous arriver? Quelles raisons peuvent justifier tant de morts et d’anarchie ? On dirait que nous payons un prix très élevé, pour rien. Est-ce que l’anarchie à Gaza est utile à quelqu’un ? Comment la vie peut-elle continuer après de tels événements ? Quels choix reste-t-il aux citoyens de Gaza ? Je ne vois pas comment leur vie peut reprendre un cours normal s’il y a pénurie de nourriture et d’essence. Comment les familles peuvent-elles survivre et apprécier la vie ? Je suis vraiment déprimé et je peux vraiment dire que mes espoirs disparaissent…
Durant la journée mondiale des réfugiés Zinjabeelah [En] a trouvé un peu de réconfort dans les reportages qu’elle a vus:
…Ma confiance dans les médias a été un peu renouvelée. Il y a deux jours, j’avais prédit qu’il ne serait pas fait mention, ou a peine, de la tragédie palestinienne durant les manifestations de la Journée Mondiale des Réfugiés. Eh bien, aujourd’hui, c’est la journée mondiale des réfugiés et j’ai vu deux reportages sur CNN sur la vie misérable des réfugiés palestiniens. En ce moment, Ben Wedeman est en train d’interviewer les G town Boys, le groupe de rap/hip-hop de Gaza, qui ont beaucoup de talent et des messages très engagés.
La nuit dernière, toujours sur CNN, j’ai vu un interview de Angelina Jolie qui disait à quel point elle avait été choqué par les conditions de vie et la détresse psychologique qu’elle a vues dans un camp de réfugiés en Jordanie.
Amal [En] est tombée sur un article sur le traitement accordé aux gays palestiniens dans The Economist :
… Israël ne s’intéresse aux gays palestiniens que dans la mesure où ce sont des sujets vulnérables au chantage, pour en faire des informateurs.
L’article s’intéresse exclusivement aux gays palestiniens hommes, pas aux femmes, qui n’ont pas cette expérience particulière. Mais le Shin Bet israélien a utilisé des vues discriminantes de la sexualité féminine comme moyen de pression sur les hétérosexuels pour les pousser à la collaboration .
La seule manière de lutter contre ces chantages est de lutter contre l’homophobie et les discriminations sexuelles dans la société palestinienne. Entre autres choses, elles laissent la société palestinienne vulnérables à ce genre d’exploitation. Mais si les hommes et les femmes, les hétéros et les gays, ne sont pas poussés à avoir honte de leur sexualité, si leur choix sexuels ne sont pas criminalisés, alors ils ne seront plus des victimes aussi faciles du chantage colonial
En d’autres mots, lutter contre l’homophobie et la discrimination sexuelle devrait faire partie d’une stratégie de résistance nationale au colonialisme.
Elle a appris un nouveau mot cette semaine.
En lisant les nouvelles ce matin, j’ai appris un nouveau mot arabe. Il est apparu dans l’article Ali Jaradat dans Al Ayyam. Le mot est “Gharbaleh,” et utilisé pour décrire le corps d’un homme du Fatah exécuté par le Hamas. Il signifie que le corps était “passoiré”, ou “transformé en passoire”.
Comment fait-on ça ?
Avec 45 balles.
Passant à d’autres sujets loolt [En] se demande pourquoi elle blogue et a découvert un certain nombre de raisons :
J’ai commencé parce que je trouvais que je n’avais pas assez de stimulis extérieur (traduction : pauvre petite fille sans vie sociale). Avec mon blog, et même si ma vie sociale a décollé, je suis devenue accro à la montée d’adrénaline que j’éprouve quand je trouve un commentaire. Mon troisième point : les blogs sont un moyen formidable d’avoir des discussions profondes. […]
Râler, admettons-le, un blog est l’un des meilleurs exutoires au stress qui existe , mais ça ne marche que si vous restez anonyme, sinon, et bien, vous êtes prudente et vous passez pour une insensible.
Diffuser un message Dans mon cas, un message palestinien, et même s’il y a des blogs bien meilleurs sur ce sujet, cela me donne l’impression que je fais quelque chose.
Pour connaître les autres raisons pour lesquelles loolt blogue, lire ici. Nous finirons avec une note humoristique, avec Jasim [En], en Jordanie, qui a traversé une expérience humiliante avec sa mère.
J’étais assis sans rien faire, à regarder dans le vide parce que même à la télé il n’y avait rien de bien à regarder, quand ma mère est entrée et m’a dit “Pourquoi ne viens-tu pas avec moi ramasser du thym? Tu t’ennuies, tu ne fais rien, mais je serai gentille et je te donnerai 1 dollar jordanien ($1.40).” J’ai regardé ma mère, et j’ai pensé qu’un dollar jordanien n’était rien, mais je m’ennuyais vraiment, alors je suis parti ramasser du thym avec ma mère ».
Pendant qu’ils ramassaient le thym, sa mère a engagé une conversation:
D’abord, ma mère a commencé à raconter des ragots sur à peu près tout le monde, je l’écoutais, et tout ce que je disais était « Ah. Oui. Oui, je sais. Vraiment ? Oh, je la déteste aussi”. Je n’aime pas les ragots, mais quand votre mère parle, il faut prêter attention, même si je ne connais pas la moitié des gens dont elle parlait.
Quand ma mère a senti qu’elle perdait mon attention, elle a lancé sa contre-attaque :
“Jasim, comment tu peux dépenser 50JDs en une journée ? »
“Quoi?!“
“Comment tu as pu dépenser 50 JDs en un jour ? Allez, je ne le dirai à personne.” Elle avait un sourire moqueur.
“Je ne sais pas! C’est mon argent après tout! Changeons de sujet.”J’aurais mieux fait de ne pas proposer ça !
La suite de cette conversation peut être lue ici…. D’autres nouvelles de la Palestine et de la diaspora palestinienne la semaine prochaine.