Deux blogueurs ont été torturés séparément au quartier général des Forces de sécurité égyptiennes. Un d'entre eux a été entretemps libéré tandis que le deuxième est soigné en prison.
Le journal Al-Dostour a cité les propos d'Adel qui a été relâché le 10 mars :
La torture comprenait des coups de fouet, la suspension et des électrochocs, Mohamed Adel a soutenu que chaque fois il y avait des médecins qui venaient le soigner pour effacer les traces sur son corps afin de cacher [les preuves de torture].
Le journal a ajouté que Mohamed est resté nu durant 5 jours. Pendant les séances de torture, les agents lui posaient des questions sur des blogueurs et des journalistes en Égypte et sur ce qu'il savait sur leur compte, ainsi que sur ses idées concernant Gaza et le Hamas.
Adel, qui animait le blog Maeit , avait disparu depuis le vendredi 21 novembre 2008. Cinq jours après, le Arabic network for Human Rights ](ANHRI) avait révélé qu'Adel était détenu au QG des Forces de sécurité de l'état au Caire. Il avait été appréhendé à cause d'une photo le montrant en compagnie d'une personnalité du Hamas. Cette photo avait été prise alors Adel participait à une caravane humanitaire se rendant à Gaza.
Avant sa libération, Adel avait commencé une grève de la faim le 28 février pour protester contre son isolement et son confinement.
De son côté, Dia’ el Din Gad a reçu des soins du docteur de l'hôpital, il a pu voir des membres de sa famille et un avocat dans sa prison située aux portes de la capitale, le Caire.
Dia’ el Din a été arrêté le 6 février dernier. Il est animateur du blog Sout Ghadeb (La Voix en colère) dans lequel il avait l'habitude de présenter ses points de vue et ses critiques contre la politique égyptienne concernant Gaza. Il a aussi appelé le Président Hosni Mubarak, “Ehud Moubarak”, en référence au Ministre israélien de la défense Ehud Barak. Amnesty International qui considère Gad comme “prisonnier de conscience”, a mentionné son cas dans une récent communiqué :
Au cours des interrogatoires, les agents de sécurité ont plusieurs fois menacé de le torturer et de le maltraiter. D'autres prisonniers ont été apparemment amenés et torturés devant lui à coups d’ électrochocs. Il avait les yeux bandés en permanence, mais il entendait les hurlements de douleur, ceux des personnes qui étaient en train d'être torturées.Dia’ el Din Gad n'a pas été battu, mais il a été agressé verbalement et menacé de ne jamais être libéré. Il n'a pu avoir aucun accès à des médicaments, malgré des difficultés respiratoires dont il souffrait avant son arrestation et pour lesquelles il prenait des analgésiques et d'autres médicaments.