Plus de 1000 candidats se sont inscrits en ligne [en anglais] pour que leur candidature à l'élection présidentielle d'Iran soit examinée. Tous les candidats ont cinq jours à compter d'aujourd'hui (mardi 5 mai) pour se présenter en personne au siège du Ministère de l'intérieur. Une fois le dossier de candidature complété, le puissant Conseil des gardiens de la Constitution, composé de douze membres, examinera les candidatures et choisira en dernier ressort qui pourra se présenter à l'élection.
Durant la dernière élection présidentielle, en 2005, moins de dix personnes, sur les plus de mille inscrites, ont obtenu la possibilité de faire campagne. Tous les heureux élus étaient de fermes et loyaux soutiens de la République Islamique.
La présence de candidats excentriques cette fois-ci (exactement comme voici quatre ans) attire beaucoup d'attention. Un blogueur et journaliste iranien, Digital Kalashnikof [en anglais], a saisi ce moment de “gloire” et filmé certains des candidats qui se sont présentés au Ministère de l'intérieur :
1- Un homme portant un chapeau de cow-boy. Peut-être qu'aux Etats-Unis, un candidat à la présidence en chapeau de cow-boy est chose plus ordinaire – au moins dans certains états – mais dans la République Islamique, c'est un événement :
Dans la vidéo ci-dessus, l'homme en chapeau de cow-boy répond qu'il n'a pas achevé ses études secondaires et que “Il est au service de tous les citoyens et veut rétablir la civilisation iranienne vieille de 7 000 ans.”
Il répond aux questions des reporters sur le chapeau en disant que c'est le signe qu'il est “le serviteur de l'Imam Ali, et que nous trouvons des gens bons et des gens mauvais dans tous les pays.”
2- Un autre type porte le drapeau de l'Iran et dit que personne ne peut se mesurer à lui dans cette élection. Le vieil homme dit qu'il fait son “devoir civique” et suit les consignes des dirigeants iraniens en se présentant comme candidat. Il prétend avoir un programme pour gouverner et une liste de ministres qui sont comme lui.
Le blogueur 7Tir écrit [en farsi] que les autorités iraniennes génèrent elles-mêmes beaucoup de publicité autour de ces clowns pour justifier la décision du Conseil des gardiens de refuser à la plupart des candidats inscrits la possibilité de vraiment se présenter à l'élection.