La crainte d'une exposition de leurs enfants à des radiations mortelles, a poussé un groupe de parents, avocats et résidents à exiger de l’État une évacuation officielle de la région de Fukushima au Japon. Ensemble, ils sont connus comme le Fukushima Collective Evacuation Trial Team [japonais,ja] et prévoient une manifestation le 23 février 2013 à Shinjuku, dans la capitale Tokyo.
Le groupe a mené un combat perdu d’avance devant les tribunaux depuis 2011, lorsqu’une centrale nucléaire a relâché assez de déchets radioactifs dans leur région pour être déclarée plus grande catastrophe nucléaire jamais connue.
Quatorze étudiants de la ville de Koriyama à Fukushima ont déposé une plainte contre le gouvernement local en Juin 2011, exigeant que la ville cesse l'enseignement obligatoire dans les zones fortement exposées aux radiations et finance une évacuation collective afin de relancer l'éducation dans des zones plus sures. L'affaire a été classée par le tribunal du district de Koriyama le 16 Décembre 2011. Un procès en appel se déroule actuellement à huit clos à la Haute Cour de Sendai.
Des messages de soutien à la manifestation [ja, en] ont été envoyé du Japon et du monde entier :
松尾憙澄(東京都:自営)
戦時中に全東京、全大都市で行えた「疎開」が、なぜいま出来ない?
あの当時より文科(部)省は子どものいのちを粗末に考えているのか?
人も社会も、進化し改善される叡知への信頼無しには、未来への希望は持てない。
政治も司法もそれが存在理由でしょう?。
それが後退を後押しするなどあってはならない。
松尾憙澄(Tokyo, Travailleur indépendant)
Si l'on repense aux périodes de guerre, le gouvernement était en mesure de gérer des évacuations de masse, et d’ordonner aux résidents de quitter les grandes villes telles que Tokyo pour des zones rurales. Pourquoi ne peuvent-ils gérer l'évacuation maintenant ? Le ministère de l'Éducation dévalorise-t-il la vie des enfants d'aujourd'hui ? Nous ne pouvons pas espérer un avenir meilleur si nous ne pouvons pas faire confiance à la sagesse qui rend notre société meilleure. C'est pourquoi les systèmes politiques et judiciaires existent, n’est-ce pas ? Rien ne devrait les encourager à se contenter de moins.
Guillaume Gellenoncourt (France, sans emploi)
Aucun des mots que je peux dire sont assez forts pour exprimer ce que je ressens… Je vous présente mes excuses pour les dégâts du MOX que mon pays a vendu au votre. Votre gouvernement vous a tous abandonné. Restez forts tant que possible, restez unis et peut être….
Jean VOGUET (France, compositeur)
Vous devez prendre soin de vos enfants !
高橋陽一 (滋賀県:弁護士)
福島の子どもの健康被害が心配です。
子どもの健康被害という大切な問題であるのに,報道がほとんどされていないことにも憤りを感じます。
高橋陽一(Shiga Japon, avocat)
Je suis inquiet pour la santé des enfants à Fukushima. J’ai du ressentiment à l’égard des médias pour leur couverture minimaliste, alors que la santé des enfants est un sujet très important.
庄田政江(大阪府:通訳案内士)
父は原爆が落とされてすぐに広島に救援活動に行き被爆し311前に肺がんで亡くなりました。私は被爆2世、父の代わりとして福島周辺の方達への定期健診と国の補償を要求します。国際的ビジネスを続けるためにIAEAや国や電力会社は被害の矮小化を計ろうとしています。
「核と人間は共存できない」ことを知らせるためデモに賛同したいと思います。
庄田政江(Osaka, interprète)
Mon père s’est rendu à Hiroshima pour aider la population juste après la bombe atomique. Il a été exposé à des radiations et est décédé d'un cancer du poumon avant le tremblement de terre du 11 mars 2011. En tant que son fils, je demande une surveillance médicale périodique des résidents et des riverains de Fukushima et je demande que notre nation les indemnise, au nom de mon père. L’AIEA [Agence Internationale de l’Énergie Atomique], les autres nations et les grandes entreprises de l'industrie électrique projettent de minimiser les dommages [de la catastrophe nucléaire] pour continuer leur “commerce international”.Je voudrais soutenir cette manifestation pour que les gens sachent que “le nucléaire et l'homme ne peuvent pas vivre ensemble”.
Le quotidien des enfants de Fukushima est à peine abordé dans les médias traditionnels. Le 13 février 2013, l’association à but non lucratif Our Plan-TV a rapporté [ja] que trois enfants de moins de 18 ans sur 38 114, avaient été diagnostiqués d'un cancer de la thyroïde. Sept autres enfants présentent en présentent des signes, à confirmer, selon [ja, pdf] une enquête officielle réalisée par la préfecture de Fukushima.
Lors d’une conférence de presse, le Professeur Shinichi Suzuki de l’université de Médecine de Fukushima a dit que ces cas n’étaient pas liés à l’accident nucléaire, car l’augmentation des diagnostics de cancers de la thyroïde à Tchernobyl, en Ukraine, avait été constatée 4 à 5 ans après l’accident nucléaire. L’accident nucléaire de Tchernobyl en 1986 était considéré comme le pire accident nucléaire jusqu’à celui de Fukushima en 2011.
Avec peu d'aide du gouvernement, Toshio Yanagihara, un avocat du Fukushima Collective Evacuation Trial team [ja], est allé aux Nations Unies. Cette vidéo présente son plaidoyer. Elle a été enregistrée le 30 octobre 2012 à Genève et mise en ligne par le Réseau Mondial pour la Sauvegarde des Enfants des Radiations.
Regardez s'il vous plaît cette carte de la ville de Koriyama, qui est à 60 km des centrales nucléaires. Les chiffres représentent les niveaux de radiation dans l'air et le niveau de contamination au sol mesurés en août l'année dernière. Les points rouges sur la carte indiquent un niveau de radiation équivalent à celui de la zone d'évacuation obligatoire de Tchernobyl. Si vous appliquez les critères d'évacuation utilisés à Tchernobyl, la majeure partie du centre ville tomberait dans la zone d'évacuation obligatoire, où les habitants seraient obligés de quitter les lieux. C'est dans ce niveau de contamination dangereux que les enfants restent et sont scolarisés.