LinkedIn, le plus grand réseau social professionnel en ligne du monde, est en danger d'être coupé en Russie, où les censeurs fédéraux ont convaincu un tribunal de Moscou de le prononcer hors-la-loi.
Un juge a conclu que LinkedIn partage illégalement les données de non-utilisateurs sans leur consentement. Et potentiellement encore plus lourd de conséquences, le tribunal moscovite a aussi statué que LinkedIn collecte des informations personnelles d'utilisateurs en Russie sans stocker les données sur des serveurs situés en Russie — une exigence légale introduite l'an dernier et que peu de sociétés internet étrangères Internet.
D'après le journal Kommersant, les censeurs fédéraux ont décidé de se retourner contre LinkedIn à la suite des fuites répétées de données d'utilisateurs. Cette année, il a été révélé que la société s'est fait voler 167 millions d'identifiants lors d'une intrusion en 2012 — beaucoup plus que les 6,5 millions de comptes initialement annoncés.
Les censeurs fédéraux disent s'être tournés vers la justice parce que LinkedIn n'a pas de représentation officielle en Russie. Les réseau compte environ 5 millions d'usagers inscrits en Russie (dont une moitié serait active) et 400 millions dans le monde.
Au cours de la procédure, les censeurs russes auraient argué que LinkedIn collecte et transfère des données appartenant à des citoyens russes, y compris des Russes qui ne sont pas membres du réseau, ce qui enfreint de multiples lois sur la confidentialité. Le tribunal a tranché en faveur du gouvernement le 4 août, et ordonné à la police de prendre les dispositions nécessaires pour restreindre l'accès à LinkedIn dans tout le pays.
Au moment où nous écrivons, LinkedIn restait accessible à la plupart des internautes en Russie.