Zineb Chtit devant la cour (photo courtoisie de Oujdacity)
En septembre, on apprenait que Zineb Chtit, une fillette marocaine, avait été sévèrement battue alors qu'elle travaillait comme bonne. La semaine dernière, il a été annoncé que l'auteur de l'attaque, Mme Nawal Houmin, la femme du couple qui l'employait, devait être sanctionnée pour son crime par une condamnation à trois ans de prison et une amende de 13.000 dollars. De nombreuses organisations de défense des droits humains ont dénoncé la sentence, la considérant trop clémente.
Le blogueur Crazy Moor dit [en anglais]:
Mais de nombreuses associations des droits humains disent qu'elles vont faire appel au nom des 60 000 à 80 000 enfants travailleurs.
Le Président de l'Association “Touche pas à mon enfant”, Mme Najia Adib, dit que la sentence ne reflète pas le degré d'atrocités commises, parce que la petite fille avait été enfermée dans une cave.
Les faits ont eu lieu à l'est du Maroc, dans la ville d’Oujda. Le site très populaire Oujdacity.net,qui s'autodéfinit “le premier portail du Maroc oriental”, commente l'incident, en disant [en arabe]:
Solidarité Maroc remarque de manière sarcastique :
Malgré les dénonciations concernant les deux époux, seule l'épouse a été inculpée, alors que le juge a été innocenté. Encore une illustration de la justice, au Maroc.
Le blogueur Moustapha Mouden du blog collectif SidiSlimane [en arabe], commentant sur la chaine de télévision 2M, le travail des mineurs dit de cette affaire:
يجب الآن الانتقال إلى المرحلة الثانية، وهي التحسيس ومواجهة الظاهرةومحاربتها في العمق
أي أن المشكل في فقر الأسر التي تبعث بناتها للاشتغال..
.لكن هناك كذلك مشكل الوعي بخطورة القضية، وبالتالي لا تكفي القوان
يجب التركيز على مسألة الوعي، والتحسيس بمختلف عواقب تشغيل الفتيات… وهو ما يتطلب كذلك إعمال النصوص القانوينة الخاصة بالموضوع، وإشعار السلطات المعنية بضرورة القيام بواجبها، ومن ذلك اتفاقية حقوق الطفل التي صادق عليها المغرب، ومدونة الشغل التي تجرم تشغيل من هو/هي في أقل من 15 سنة، وكذلك قانون إجبارية تدريس الأطفال