Ce billet fait partie d'une série concernant l'approbation de la construction de la centrale hydroélectrique Hidroaysén. Vous pouvez lire ici tout ce qui concerne ce projet, les positions pour et contre celui-ci ainsi que les premières réactions depuis la décision.
Publié sur l'édition espagnole de Global Voices le 18 mai
[Liens en espagnol] Depuis l'approbation de la construction de la centrale hydroélectrique Hidroaysén, dans la région d'Aysén en Patagonie chilienne ce 9 mai 2011, plusieurs manifestations ont eu lieu dans tout le pays. Selon la radio Cooperativa “la manifestation a réussi à réunir quelques 7000 personnes Place d'Italie, à Santiago, la capitale […] Les manifestations se sont reproduites dans des villes telles que Coyhaique -face au Service d'Evaluation environnementale -, Concepción, Temuco, Valparaíso et Valdivia, où la police a dispersé une manifestation de près de 500 personnes avec des gaz lacrymogènes.”
Les manifestations se sont poursuivies chaque jour, et un second grand appel a même conduit plus de 30 000 personnes dans les rues le 13 mai dernier. Le journal en ligne El Mostrador a fait ce commentaire :
Les écologistes ont marché tous les jours contre cette initiative et les manifestations continueront à avoir lieu jusqu'au 21 mai prochain, jour où le mandataire remettra au Parlement le compte-rendu public de sa gestion.
Alvaro Rivas (@alvarorivasMD), médecin et utilisateur de Twitter, a retransmis en direct (il s'agit du lien de la retransmission complète) via le site witCasting lors de la marche. Il s'est joint à la marche pacifique et témoigné de la répression policière grâce aux photos prises avec son mobile. Il est même allé aider une femme qui souffrait d'une crise de panique en raison des gaz lacrymogènes. Le récit d’ Alvaro a été suivi et raconté par beaucoup, surtout en raison du fait les chaînes de la télévision nationale n'ont pas couvert pas l'information.
Manifestation Non à Hidroaysén face à La Moneda. à Santiago, au Chili, le 13 mai 2011. Photo de l'utilisateur de Flickr Flavio_Camus (CC BY-NC-ND 2.0)
Javier Chijani (@jchijani) a fait un commentaire à ce sujet :
#NoaHidroaysen #RenunciaHinzpeter En espérant que les chaînes donnent l'Information importante de la journée. Sinon elles l'oublieront. #Chv #Mega #TVN #C13
Marcelo Aliaga (@maliaga) a aussi commenté le manque de couverture des actualités locales en ajoutant:
Voici ce qui NE sortira pas dans l'actualité ni dans les unes demain http://yfrog.com/h2i9tjfj // nous n'avons pas besoin d'une télé vendue (=à la solde du gouvernement et des grands groupes d'électricité)
Les mêmes manifestants ont indiqué à Alvaro où aller et l'ont aidé à compléter la retransmission avec leurs informations.
Javier Aguirre Mansilla a fait ce commentaire depuis Facebook :
Alvaro, on est en train de te voir à Santiago, à Concepcion, à Talcahuano, à Arica, à Iquique, continue, c'est du bon travail!
Sebastían Olate (@nostok_) lui a donné des directives depuis Twitter :
Tu dois couvrir des autres côtés, Alvaro !! Continue par d'autres rues vers Santa Lucia !!
En plus des vidéos en direct, beaucoup d'utilisateurs de Twitter ont partagé des photos et des impressions sur l'une des marches auxquelles les gens ont le plus participé au Chili ces dernières années :
La journaliste Lorena Muñoz Mizon (@loladotcom) a fait ce commentaire:
quelle belle marche!!! Ce rassemblement de gens faisant le signe de la paix face à l'eau
Le journal PublimetroChile (@PublimetroChile):
des milliers de manifestants manifestent face à La Moneda contre HidroAysén http://bit.ly/lfRrc9 #HidroAysen
Sentidos Comunes (@sentidoscomunes) :
Nous publions déjà les photos de la manifestation #noahidroaysén d'aujourd'hui. Vous pouvez les voir ici http://tinyurl.com/3tfvuga
L'une des choses qu'ont soulignée les internautes a été la forte répression de la police lors de la manifestation à Santiago et en d'autres villes du pays.
A Santiago, le blogueur El Beat del Tambor a raconté via son compte Twitter (@elbeatdeltambor):
les gens vomissent dans le métro en raison des gaz lacrymogènes lancés par la police chilienne #Patagoniasinrepresas #Noahidroaysen“
Angello Poggini (@APoggini) a fait remarquer :
La marche #noahidroaysen était censée être autorisée jusqu'à 9 heures, tout se passait pacifiquement jusqu'à ce qu'arrivent les flics pour mettre le bazar.
Le programmeur Sebastián Araos (@seba_araos) réprouve :
@Carabdechile C'est une honte ce que vous faites, réprimer une manifestation qui a commencé pacifiquement… Vous avez apporté la violence. #noahidroaysen
La même chose s'est passée en d'autres villes du Chili, comme à Iquique, où l'internaute Daniela Martínez a fait savoir via la page de Radio Bio-Bio ce qui suit:
L'assemblée citoyenne, qui était contre l'approbation des centrales thermo-électriques dans la ville d'Iquique, a appelé la communauté urbaine et diverses organisations sociales à se mobiliser et à réclamer un référendum.
Ceci s'est terminé par une grande marche à travers la ville laquelle a été interrompue, de manière disproportionnée, par les carabiniers avec des canons à eau et des canons à gaz lacrymogène.
Le journal citoyen El Navegable a partagé les vidéos des affrontements entre les manifestants et la police lors de la marche du 10 mai à Valdivia.
Il y a eu aussi des manifestations à l'étranger, à Barcelone, à Hambourg et à Rome contre le projet Hidroaysén. La page de Patagonia Sin Represas/ Patagonie sans barrage donne un bon résumé des manifestations au Chili et dans le monde.
Via les réseaux sociaux, une autre grande marche a été organisée le 21 mai 2011, date à laquelle le Président Sebastián Piñera a présenté son bilan annuel à la nation.