Ce billet fait partie de notre dossier spécial Séisme au Japon
[tous les liens sont en anglais]
La journaliste Lisa Katayama et le réalisateur Jason Wishnow tournent actuellement un documentaire pour savoir comment les Japonais font face à la radioactivité un an après le séisme. We Are All Radioactive (Nous sommes tous radioactifs) rassemble pour moitié des images qu’ils ont tournées eux-mêmes autour de la centrale nucléaire de Fukushima, où des réacteurs sont entrés en fusion suite au séisme et au tsunami de mars 2011. L’autre moitié des images a été tournée par les habitants à qui l’on a donné des appareils photos numériques étanches afin qu’ils puissent raconter comment ils ont survécu au tsunami et comment ils vivent aujourd’hui avec la radioactivité. C’est le site The Laughing Squid qui nous a fait connaître ce documentaire.
Le 11 mars 2011, un séisme d’une magnitude 9,0 a frappé le Japon dans la région du Tohoku sur la côte pacifique. Ce séisme, le plus fort jamais enregistré au Japon, suivi par un tsunami dont les vagues pouvaient atteindre 40,5 mètres de hauteur, ont dévasté une grande partie de la côte et provoqué la fusion des réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, entraînant une contamination radioactive des environs, y compris de l’océan.
Même si de nombreux endroits ont été reconstruits et les habitants relogés, d’autres ont toujours du mal à retrouver leur vie d’avant. Pour ceux qui passent une grande partie de leur temps dans l'eau, comme les surfeurs, ou ceux dont la vie dépend de l'eau, comme les pêcheurs, comprendre à quel point la radioactivité va changer leur vie est essentiel pour maintenir leur bien-être.
Grâce à la plateforme de financement participatif IndieGoGo, We Are All Radioactive collecte des fonds afin de pouvoir diffuser progressivement les différents épisodes de leur web série : dès qu’ils obtiennent assez d’argent pour un épisode, ils le diffusent sur leur site jusqu'à ce qu'ils terminent les quatre épisodes. Depuis le lancement de leur campagne pour collecter des fonds, ils ont diffusé le premier épisode, lancé leur site internet le 11 mars, jour anniversaire du séisme, et le 21 mars ils ont diffusé le deuxième épisode de la série. Voici une brève description de leur site de collecte de fonds :
We Are All Radioactive associe technologie et divertissement à un vrai journalisme d’investigation pour répondre aux questions fondamentales sur la radioactivité et la complexité des interventions en cas de catastrophe à la fois sur le plan politique et sur le plan sociologique.
Nos vidéos évoquent également le travail de Architecture for Humanity, Greenpeace, Surfrider Foundation et Safecast – toutes les grandes organisations internationales à but non-lucratif qui viennent en aide au Japon en terme de reconstruction post-séisme, de droits de l’homme et de l’environnement, de salubrité de l’eau et de contrôle de la radioactivité.
Dans le premier épisode de la série, nous faisons la connaissance d’Autumn, une surfeuse américaine qui après un séjour au Japon a décidé de s’installer à Sendai. Après le séisme, elle s’est associée à d’autres surfeurs et des pêcheurs locaux pour essayer de trouver un moyen de reconstruire leur vie en travaillant sur les plages et dans leurs communautés.
Les dernières informations sur l’avancée de la collecte de fonds et les nouvelles vidéos sont disponibles sur la page Facebook de We Are All Radioactive. Les vidéos et le site internet sont en japonais et en anglais. Le site comprend également une chronologie retraçant l’histoire de l’énergie nucléaire au Japon et des liens pour faire la connaissance des quatre personnages de la série : Autumn de l’épisode 1, le surfeur Konno, Kasahara qui travaille dans l’humanitaire et qui essaye de comprendre les effets de la radioactivité sur la communauté, y compris sur la vie de son enfant qui n’est pas encore né, et un collectif d’artistes qui prend des risques pour étudier les effets de la catastrophe.
Ce billet fait partie de notre dossier spécial Séisme au Japon