Pendant que la fièvre hémorragique virale à Ebola continue de progresser dans toute la Guinée, des ONG locales, sous le prétexte de contribuer à la lutte contre le fléau, se font financer par la Coordination Nationale de Riposte contre Ebola, sans pouvoir garantir des résultats probants. De nouvelles mesures que chaque ONG doit remplir ont été introduites. Le site VisionGuinee.Info a publié un billet de Ciré BALDE qui présente ces nouvelles mesures:
Le malheur des uns fait le bonheur des autres, dit-on. Alors que l’épidémie d’Ebola a coûté la vie à 630 patients sur 970 cas confirmés selon le bilan fourni le weekend dernier par le Comité interministériel de riposte, des “Organisations non gouvernementales’’ se bousculent à la porte de la Coordination nationale de riposte contre Ebola pour obtenir un financement pour faire de l’épidémie un business florissant.
De par le passé, des ONG ont obtenu des financements sans pourtant autant répondre aux attentes du Comité interministériel de riposte contre Ebola. Ce qui contraint les responsables de la coordination à fixer de nouvelles règles de jeu.
Désormais, pour rafler un montant, les ONG et associations soumissionnaires doivent avoir un agrément en cours de validité délivré par le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation, avoir une expérience avérée dans le domaine de la sensibilisation prouvée par un rapport d’activités certifié par le bailleur. Ce n’est pas tout. Elles doivent avoir un compte bancaire approvisionné à hauteur de 5 millions au minimum et surtout présenter un projet dont le montant n’excède pas 10 millions pour la ville de Conakry , et 30 millions pour l’intérieur du pays.