Des utilisateurs de Twitter au Mexique ont exprimé leur mécontentement à l’égard du système politique du pays en participant récemment à la campagne des votes nuls pour les élections du 5 juillet. Après avoir voté, ils ont emporté leurs téléphones portables et leurs appareils photos dans les bureaux de vote et photographié leurs bulletins nuls. Renonçant à la confidentialité du vote, des citoyens mexicains ont partagé leurs votes de contestation par le biais du web.
Bien que photographier des bulletins soit un délit fédéral destiné à empêcher les fraudes selon les mises en garde du journal Mexicain Milenio [en espagnol], des bulletins « créatifs » ont été publiquement partagés, en utilisant les étiquettes #votomx et #anulArte (jeux de mots sur « nul » et « art »). Cependant, c’est sur Twitcaps, un des services qui permet à Twitter de publier des photos en utilisant des micro formats pour les liens, que la mosaïque de bulletins nuls peut être pleinement appréciée : des bulletins barrés, des dessins de la baleine qui apparaît en cas d’erreur sur Twitter, des bulletins qui soutiennent la campagne satirique de Dr. Mono tel que le blog Bunsen en fait la promotion [en espagnol], plusieurs dessins obscènes de pénis, des jurons et même des références à Shakespeare gribouillées au crayon de couleur.
Priscilliana utilise la fameuse baleine de Twitter [en espagnol] sur son bulletin, suggérant ce que d’autres utilisateurs nomment « un échec épique du système » :
Hernandezz a voté pour Dr. Mono [en espagnol], personnage d’une bande-dessinée en ligne [en espagnol] qui parodie les candidats politiques mexicains :
“Todos con Dr. Mono!!1 (O una prueba de que tengo pésimo pulso)”
Hgsantarriga opte pour un message plus direct sur son bulletin, avec un personnage qui ressemble à un rebelle zapatiste :
Aquí comienza la revolución.
Ces bulletins nuls ont été rendus publics dans plusieurs journaux nationaux tels que Milenio [en espagnol], El Universal [en espagnol] et Reforma. C’est le cas de celui qui suit, envoyé à Jordi [en espagnol] qui l’a publié, dont l’auteur est inconnu mais dont on saisit rapidement le message :