Cette année, à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, des rassemblements ont eu lieu dans le monde entier. Les marches organisées en Amérique Latine ont rassemblé des centaines de milliers de femmes venues défendre leurs vies et leurs droits, et fait la une des médias internationaux [es]. On estime à un million [es] le nombre de manifestantes dans la seule ville de Santiago, au Chili. Les femmes ont protesté contre les féminicides, les violences sexistes, les inégalités, et exprimé leur soutien au droit à l'avortement.
Les photos ci-dessous ont été prises par des membres de la communauté Global Voices.
Équateur
Des performances de rue symbolisant les violences faites aux femmes ont été réalisées à Quito.
Brésil
Au Brésil, les mots d'ordre se sont concentrés sur le taux élevé de féminicides dans le pays, le droit à l'avortement, les droits des femmes trans, le harcèlement sexuel et bien entendu contre le président Jair Bolsonaro. Pendant la campagne électorale de 2018, les femmes avaient manifesté en scandant le slogan « pas lui » (« ele não » en portugais). Récemment, Jair Bolsonaro a tenu des propos sexistes [fr] à l'encontre de Patrícia Campos Mello, une journaliste primée. Elle a également subi une campagne de diffamation de la part des partisans du Président.
Les manifestantes du 8 mars ont aussi pris pour cible le retrait du financement [pt] des politiques publiques d'aide aux victimes de violences sexistes et rendu hommage à l'activiste Marielle Franco, une femme politique noire assassinée en 2018. La lumière n'a toujours pas été faite sur cette affaire [fr].
Chili
Plus d’un milion de femmes [es] se sont jointes à la marche dans la capitale chilienne, Santiago, le 8 mars.
Dans certains quartiers, la police est intervenue pour réprimer la marche, selon la photographe qui a pris la photo ci-dessous. La police aurait utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau non loin de l'université du Chili peu de temps après que cette image ait été capturée :
Au Chili et ailleurs en Amérique Latine, des femmes ont défilé seins nus et torse barbouillé de peinture rouge symbolisant le sang, en protestation contre les féminicides.
Guatemala
Au Guatemala également, les femmes sont descendues dans la rue. La pancarte ci-dessous s'exclame : « Comme j'aimerais être un mur pour que tu t'indignes quand on me touche sans mon accord ».
Colombie
En Colombie aussi, les femmes ont fait usage de leurs corps pour protester.
Mexique
Les femmes du Mexique ont manifesté contre le taux élevé de féminicides dans le pays et ce qu'elles considèrent comme l’inaction du gouvernement [en].
Les femmes autochtones, parmi lesquelles les femmes otomis [fr], ont également manifesté contre les violences.
Bolivie
Les femmes se sont réunies le 7 mars à Santa Cruz de la Sierra. La bannière en arrière-plan porte le texte suivant : « Félicitations à la Bolivie, nous arrivons en tête des violences machistes ».
Soutien international
À Bruxelles, en Belgique, les femmes latino-américaines ont aussi montré leur soutien. La pancarte de gauche sur l'image contient le slogan suivant : « En soutien à la grève nationale depuis Bruxelles #unjoursansnous ». (Le 9 mars, des femmes mexicaines ont fait grève [en].)
Sur la pancarte rouge au milieu de l'image, on peut lire : « Une femme en lutte. L'avenir de toutes les femmes est en train de changer ».