Les biologistes et primatologues ont, comme on devait s'y attendre, réagi à cette information, avec le sévère avertissement que les chimpanzés – et par extension tous les animaux sauvages – ne peuvent pas être traités comme des animaux domestiques.
Le blog Lola ya Bonobo blog sur WildlifeDirect [en anglais]a expliqué pourquoi on ne peut avoir un chimpanzé comme animal de compagnie. Il argumente par le fait que les chimpanzés sont des animaux sauvages, contrairement aux chiens et aux chats, qui ont été domestiqués depuis des milliers d'années permettant ainsi aux humains de procéder à une sélection des races pour en écarter celles avec des gènes d'agressivité.
Selon Lola ya Bonobo, cette agressivité n'est pas évidente quand les primates sont jeunes. C'est pourquoi les trafiquants les vendent quand ils sont encore jeunes, mais dès qu'ils grandissent, pour atteindre la taille d'un humain adulte, avec la force d'un boxeur catégorie poids lourds, les propriétaires ne sont plus en mesure de les contrôler.
C'est un combat que de s'occuper d'un chimpanzé de façon humaine tout en assurant la sécurité, même pour les zoos et les réserves naturelles. Les propriétaires privés n'ont naturellement aucune possibilité d'avoir les moyens des zoos en la matière. Ce qui porte à une plus grande agressivité, exposant les humains à des dangers.
Les chimpanzés et tous les primates, de part leur constitution génétique proche de celle de l'homme, peuvent contracter des maladies facilement transmissibles aux humains tels que l'herpès B, la fièvre jaune, la varicelle simienne, [et dans des cas rares et extrêmes] les virus d'Ebola, de Marburg, le VIS (Virus de l'infection du singe, ndt) et la tuberculose. Ces seuls risques devraient décourager les amateurs de prendre des primates comme animaux de compagnie.
Enfin, il y a une dernière bonne raison pour ne pas avoir des animaux sauvages comme animaux de compagnie : le commerce international de ces animaux est une cause d'extinction de beaucoup d'espèces. Les écologistes cherchent à le faire cesser dans les pays en développement, où les braconniers attrapent des animaux en danger d'extinction pour les revendre comme animaux de compagnie sur place ou à l'étranger. Mais ce n'est pas un problème spécifique des pays en voie de développement. Lola ya Bonobo écrit :
… les hommes politiques dans ces pays profitent du vide juridique des États-Unis et demandent pourquoi il est condamnable et illégal pour eux d'avoir un chimpanzé comme animal de compagnie, pourquoi, si les chimpanzés sont des animaux en danger qui devraient être protégés, quiconque aux États-Unis [peut] en commander un sur Internet avec une carte de crédit ?
Lola ya Bonobo conclut :
Nous n'achetons et ne vendons plus des êtres humains. Comme les chimpanzés et les bonobos partagent 98.7 pour cent de notre ADN, ne mériteraient-ils pas le même respect ?